Catégorie : ECRIRE

Partage à coeur ouvert au travers de l’Ecriture…Tranches de vie de femmes

Je suis l’océan

Je suis l’océan

Comme un 02 janvier…

Je suis le flux et le reflux
Parfois mer d’huile
Parfois folle de rage
J’ai dans mes profondeurs des tonnes de trésors
Abysses mystérieuses où vivent d’étranges créatures
Je me sens parfois étrangement vide
et souvent pleine de richesses
S’agite en mon sein une foultitude de vies
des microcosmes qui s’harmonisent ou se chahutent
Je suis bleue, verte, et m’épanouis en camaïeu
Je tacle parfois tel le ressac
Supporte et soutien les corps qui en ont besoin
J’amuse, j’intrigue, j’effraie et je rassure,
je suis insondable, c’est ce que le vent me susurre
J’existe depuis la nuit des temps
Je porte en moi le sel, celui qui met dans la vie un goût d’essentiel
J’engloutis, je détruis et je crée à l’infini
Polluée de ce que l’on attend de moi
Je me rêve vierge et encore sauvage par endroit
Je me nourris de tant de sources à la fois
Je suis là étendue sur le sable,
J’écume de vous voir si affable,
J’écoute toutes vos prières
et pour seule réponse je ne peux que me taire
Je vous amuse souvent, vous berce comme un enfant,
Selon qui autour de moi gravite,
je vous calme ou vous agite
Prenez soin de moi, Vous ne le regretterez pas
Je vous remercierai de tant de paysages
A l’heure où le soleil se lève ou bien se couche
La nuit quand la lune se reflète sur ma couche.
Je suis l’océan, et ne suis pas maître du temps
j’existe pour l’éternité, et vis au rythme des marées.

M.

Je vous souhaite une merveilleuse année 2021,
Puissiez vous trouver au creux de la nature
des endroits merveilleux…
où vous ressourcer
où vous prendrez le temps de regarder
où vous apprendrez à aimer en toute simplicité
où vous émerveiller de chaque instant
où s’arrête le temps
où vous ferez UN avec le vent.

Photo à la Une  prise par mon frère le 31.12.2020… Matthieu B.

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L’arbre guérisseur

L’arbre guérisseur

La Sylvothérapie

Il faut que je vous parle d’un sujet farfelu pour certains, certes, mais extraordinaire de mon point de vue.
Venue tout droit du Japon, la sylvothérapie consiste en des bains de forêt et à la connexion aux arbres. Peut être vous êtes vous déjà intéressé de près à « La vie secrète des arbres » (cf livre de Peter Wohlleben) que je n’ai pas lu au demeurant.

J’ai commencé à exercer cette pratique de façon intuitive sans savoir que le phénomène était très développé au pays du soleil levant. J’ai donc instauré ma méthode.
Ce que je viens faire ici, aujourd’hui, c’est partager mon expérience pour vous inviter à faire votre propre voyage au pays des arbres.

J’ai toujours été proche de la nature mais regarder les arbres sous un autre angle, c’est à dire plus en conscience, plus « connecté », a germé dans mon esprit ou dans mes entrailles devrais je dire, au coeur des forêts de sequoias californiennes.

Je n’embrasse pas les arbres en les encerclant de mes bras, non, je me colle la colonne vertébrale de la pointe du coccyx jusqu’au crane contre le tronc, les deux paumes plaquées contre son écorce et je visualise des circuits énergétiques, du ciel à la terre, de la terre au ciel traversant mon crâne à la plante de mes pieds puis un circuit de mon corps à l’arbre.

Je ne choisis pas n’importe quel arbre, j’ai « mon préféré », un magnifique chêne multi-centenaire dans la forêt que j’ai la chance d’avoir à ma porte.
J’ai créé un lien avec cet arbre, « un lien » me direz vous? Oui un lien. Je vais le voir régulièrement, je m’y « colle » de façon hebdomadaire ou au mieux du pire quand je (res)sens « l’appel ».

Au début il ne se passait rien sur le plan physique, juste une sérénité qui prenait place dû à cet environnement apaisant, si vous prenez soin de concentrer votre esprit sur les bruits de la nature, sur la sensation du vent qui vous caresse la peau, le froid, le chaud, les odeurs…et non sur l’ensemble des pensées pratico pratiques qui vous traversent l’esprit.

Puis à force de patience, j’ai commencé une fois arrimée à mon arbre à me mettre à bailler, à m’en décrocher parfois la mâchoire, et j’observais que les bâillements se tarissaient après plusieurs minutes comme si un processus s’était achevé. Je remarquais alors un regain d’énergie et que toute lassitude s’était envolée.

Puis cet été en août alors que je me sentais plombée émotionnellement avec un début de sciatique dans la jambe gauche, je me sens happée par ce besoin d’aller me coller à mon chêne. C’est alors que s’est déclenché un étrange phénomène qui a duré le temps nécessaire au grand nettoyage. Je me suis mise à avoir des sueurs puis ce qui donnait lieu d’abord à des bâillements s’est petit à petit transformé en éructations en chaîne. L’échange énergétique était tellement fort que j’ai cru faire un malaise, obligée de m’accroupir au pied de mon arbre, mais toujours la colonne en contact de l’écorce, à attendre que le processus s’achève.
Une fois ce grand rééquilibrage fait j’ai repris ma route, le désordre émotionnel avait laissé place à un océan de sérénité et je n’avais plus de douleur dans ma jambe, mieux encore j’avais une pêche d’enfer.

Plus récemment encore alors qu’un bon gros rhume pointe le bout de son nez avec l’oeil larmoyant, les éternuements à répétition et les sinus bouchés comme tableau. Ne souhaitant pas la prise de médicament, hors mis une bonne infusion de thym frais, je décide, au bout de 24h de fatigue à essayer de respirer, d’aller me coller à mon chêne. A nouveau un processus d’éructations en chaine se met en place comme si l’arbre par son énergie m’invitait à expulser « le mal » par ces remontées de bulles d’air que je ne peux contenir. Après 20 bonnes minutes, je repars les sinus libérés et ragaillardie.
Le phénomène n’est certes pas très sexy, néanmoins d’une efficacité redoutable.

Ce qui me fait dire que s’il existe un lien puissant entre les arbres entre eux, il existe indéniablement un lien énergétique puissant entre l’arbre et l’homme, si tant est que ce dernier veuille bien se donner la peine de s’y poser, et de le reconnaître comme un élément indispensable du vivant avec lequel il est possible de communiquer.
N’oubliez pas de le remercier de tant de bienveillance à votre égard,
vous serez fasciné de ce qu’un arbre a à vous dire, car croyez moi, il vous garde en mémoire.

En ces temps bousculés, je vous souhaite de trouver l’indispensable… l’amitié au creux d’un arbre.


			

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La quintessence de l’être

La quintessence de l’être

Venir au monde

ça fait bien des mois que je ne suis pas venue trainer par là. Non que l’envie de partager m’avait quittée mais devant cette année mouvementée je ressens comme un besoin de me rassembler. Je n’ai jamais été autant dans la nature, à focaliser sur le beau, à renouer avec la substantifique moelle, ce que la vie offre de plus pure, convaincue que mon unique levier est la façon dont je vais la vie aborder.

2020 EST, ni en bien, ni en mal, année charnière pour qu’advienne ce qu’il doit, une occasion de réviser nos leçons, une opportunité de changer de paradigme, sans glisser dans l’abîme, car quoi qu’il en soit le futur sera.

En ces temps étranges, j’ai fait depuis la rentrée par trois fois le même rêve, message des anges?

Episode N°1: Je roule en voiture et arrive de justesse à m’extraire avant que mon véhicule ne tombe dans un trou et ne soit englouti par la terre. Je me retrouve alors au bord de cette fosse boueuse, argileuse, sans véhicule, ni papiers, ni téléphone, ni cb, le ventre de la terre ayant tout absorbé. Dans cette vision il n’y a ni maison, ni enfant, ni mari auxquels je sois attachée. Je me retrouve là « nue » comme un vers, sans nul stress, offerte à un monde immense de possibilités, à ne savoir par où (re)commencer.

Episode n°2: Je me retrouve avec une version simplifiée du 1er épisode: Voiture, papiers, cb, téléphone, tout le matériel comme évaporé. Ni perte, ni vol, que moi dénuée de toutes ces casseroles qu’on se traîne en obstacle, symbole, de jouer notre véritable rôle.

Episode n°3: Le dernier clap ayant eu lieu pas plus tard qu’hier matin, cette trilogie a fini par frayer en moi un chemin.

Je me retrouve dans un lieu déjà visité en rêve il y a plusieurs années mais inconnu de mon monde réel, et scénario identique, je me retrouve sans pouvoir justifier de mon identité, sans rien qui me rallie à la société. Je suis là juste humaine, avec mes émotions, pleine de questions mais sereine.

Et dans ce dépouillement le plus total, s’ouvre à moi un champ des possibles incroyable, que la terre mère m’ait tout enlever, que l’univers même l’ait évaporé, est bien la volonté profonde de me confronter à ce qui m’anime de façon désespérée, respirer tel un nouveau né. J’ai le sentiment que la vie m’offre l’occasion d’un nouveau départ, une remise à 0, et m’interroge en me demandant :

qu’es tu au delà du matériel?

Quelle est ton essence profonde?

Qu’es tu venue faire en ce monde?

Et acculée devant ces scénarios qui en ces temps bousculés font sens, je m’interroge sur la quintessence de l’être, une nouvelle occasion pour chacun de naître au monde peut être…

Que 2020 ne soit pas vain…

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Grain de folie

Grain de folie

Poésie de la Nuit

Je crois que c’est un grain de folie qui sauvera le monde
Ton grain de folie
Mon grain de folie
Parce que dans cette société
Où l’on veut que tout file au carré
On se perd, on oublie
On oublie d’être surprenant, de s’émerveiller, d’étonner, de marcher à contre-courant.

Alors moi je te le dis
C’est un grain de folie
qui nous sauvera la vie

Je peux bien t’appeler au milieu de la nuit
Pour te dire « Je t’aime » mon ami
Je me sens tellement plus vivant
Que si je laissais filer le temps
Ces mots n’auraient plus la même saveur
La même spontanéité du coeur

Je te le dis
C’est un grain de folie qui nous sauvera mon ami
Le tien, le mien,
C’est lui qui mettra le sel au milieu de l’ennui
Qui te rend si beau quand tu souris à ma folie

Oui je sais bien on est au coeur de la nuit
Mais y a pas d’heure pour la folie
Elle pointe son nez quand elle a envie
Vient se glisser jusque dans ton lit.

M.

A vos grains de folie…♥

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Si j’étais un homme

Si j’étais un homme

Moi si j étais un homme

Je ne serais pas capitaine d’un bateau vert et blanc…

Moi si j’étais un homme
Je serais ton phare, ta lumière dans le noir
Ta terre d’asile, ton coin tranquille
Je serais l’endroit où tu pourras te réfugier
Lorsque la vie t’aura malmenée

Moi si j’étais un homme
Je serais ton ami, ton amant, ton confident
Celui qui te regarde chanter sous la pluie
Pleurer comme un enfant
J’observerais comme le ciel est beau quand tu souris
Toi que j’aime à l’infini

Moi si j’étais un homme
Je ferais du respect une loi fondamentale
Pour ne jamais te blesser, te faire de mal
Je te regarderais aller et venir
M’émerveillerais de te voir t’épanouir

Moi si j’étais un homme
J’essaierais de préserver l’inattendu
Pour que jamais notre amour ne soit déçu
Je te laisserais tes espaces de liberté
Pour que tu puisses à ta guise t’envoler
Sans jamais te sentir enchaînée

Moi si j’étais un homme
Je dessinerais ton corps du bout des doigts
Comme un trésor des plus délicats
Je te dégusterais du bout des lèvres
Comme si de ta peau je savourais la sève.

Moi si j’étais un homme
Je t’inviterais à danser un pas de deux
Je te promettrais de faire de mon mieux
Je profiterais de l’instant présent
En regardant droit devant.

Moi si j’étais un homme
Je t’aimerais sans m’effacer
Je serais devant toi debout de toute mon intégrité
Je serais un homme avec sa grande sensibilité
Avec tout ce qu’il a à t’offrir de doux et de démesuré.

Et vous ? Qui seriez vous si vous étiez du sexe opposé?
Merci à Diane Tell de m’avoir soufflée les premiers mots♥

Photo à la une by Karin Legros

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Le voyage intérieur

Le voyage intérieur

La Passe-Muraille

Venez, je vous emmène en voyage au pays des confinés…
Imaginez, imaginez que vous êtes enfermés entre quatre murs blancs. Pas dans une maison où vous pourriez circuler, non juste quatre murs blancs et sur l’un de ces murs une vitre, un châssis fixe, qui donne sur un couloir qui laisse passer la lumière mais sans vue sur l’extérieur.

Entre ces quatre murs blancs un lit de 90 et sur un mur un écran de télé, oui quand même, le seul point de reliance avec le monde extérieur, pas sûr que ce soit le meilleur canal.
Imaginez que votre terrain de jeu est le lit et on vous autorise à circuler un mètre autour du lit seulement, juste un petit mètre. Bienvenue sur le radeau de la méduse sur lequel vous allez naviguer.
Pour délimiter ce périmètre autorisé autour du lit, un dais en plastique transparent sur toute la hauteur de la pièce. Vous voici enfermé dans une bulle.
Une belle bulle coupée des sens, sans parfum, ni odeur, une bulle aseptisée. Une bulle sans pouvoir embrasser, sans pouvoir effleurer un centimètre carré de peau, une bulle sans toucher. Une bulle fade, sans joie des papilles où l’on vous sert des plats insipides, sans saveur, ni couleur. Vous n’avez que la vue, que la vue pour voir ce magnifique voyage intérieur que vous vous apprêtez à faire et vos émotions pour ressentir, toute la palette des émotions.
Vous êtes prêts à partir?
J’oubliais vous avez un compagnon de voyage ou une compagne plutôt, votre propre mort qui vous nargue.
Je n’invente rien, je me souviens.
Vous connaissez le film Abyss? C’est par là qu’on descend, dans les eaux froides, sombres et troubles.
Vous vous sentez enfermés? Piégés peut être? Privés de liberté surement? Votre pire angoisse c’est que la maladie vous rattrape et que la mort vous dise « échec et mat »?
Pas de courses à faire pour se balader, pas de nature pour se promener, pas de chien à sortir, pas de toile à peindre, pas de cuisine à faire, pas de jardin pour s’aérer, pas de fenêtre pour s’évader, rien de rien, si j’oubliais vous avez le droit à de la musique, un peu de musique, c’est d’ailleurs un excellent échappatoire.
Si non il y a vous, juste vous mais vous avez un atout et l’atout s’appelle liberté, celle de votre esprit, celle que l’on ne pourra jamais cadenasser.
Vous avez déjà joué à passe-muraille? j’excelle à passe-muraille. Je suis partie parfois pas très loin, juste à côté, visiter mes voisins de chambrée que je ne connaitrai jamais, juste pour leur dire quelques mots, genre: « Bonjour, vous comment ça va dans votre monde de confiné? Pas trop dure d’être enfermé? T’as fait le tour de ton lit et puis? T’as fini par te lasser de ces nouvelles insensées à la télé, ce ronron qui rime à rien, si souvent vide de sens? Dis viens on s’en va, viens avec moi… »
La bulle dura un jour puis une semaine puis un mois, puis plusieurs. Alors je me suis promenée dans les endroits de mon passé puis je suis allée dans le futur dans des paradis imaginés pour embellir l’instant présent et j’ai fini par partir plus loin, ailleurs, dans des lieux où je n’avais jamais mis les pieds, et puis souvent, très souvent j’allais voir l’océan.
C’est beau l’océan quand vous êtes enfermé, le ciel est toujours bleu, il fait toujours beau et le sable est toujours chaud. Surtout, surtout, on voit loin, très loin, y a bien quelques bateaux au fond, sur la ligne d’horizon, mais rien qui empêche ton regard de se poser sur le monde que tu auras bien voulu te créer.
Je suis là assise sur le sable, à regarder le ressac, à entendre ce bruit de l’eau qui claque, c’est apaisant, non? ce va et vient…d’ailleurs c’est exactement ce que je fais, je vais et viens à volonté aux quatre coins du monde, sans passeport, ni visa, il manquerait plus que ça!
Ce que je viens vous dire, c’est qu’aussi petit soit l’espace où vous êtes enfermés, personne ne pourra jamais vous empêcher de partir au plus profond de vos désirs. Vous seul avez la clé de votre propre liberté.

Dis viens on s’en va? viens avec moi, j’ai comme une envie de m’envoler…♥

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Virus

Virus

La peur

Ce virus est il bien pire que tous ces cancers qu’on s’inocule à coups de produits phytosanitaires, de pollutions dans l’atmosphère, de traitements hormonaux et j’en passe?

Je suis sûre que vous avez tous dans votre entourage au moins une personne qui est passée par la case « cancer ».

Le covid19 a le mérite d’être beaucoup plus franc, moins sournois, on voit le danger arrivé en pleine face contrairement à tous ces cancers qui rentrent dans nos vies à pas feutrés, sans faire de bruit, nuitamment et au petit matin on se réveille en sursautant de ne pas avoir vu par où ni comment.

Le cancer c’est plus de 400 morts par jour et elle est où notre peur qui nous obligerait à repenser le monde? Elle sont où nos prises de conscience radicales pour nous sauver? Regardons nous aujourd’hui au bon endroit? Est ce que notre pire ennemi est le covid19 ou bien nous même?

Je ne suis certainement pas parfaite, je suis comme vous tous dans cette société, embarquée. Je fais de mon mieux mais c’est trop peu. Alors il nous faut un virus qui tape du poing sur la table pour nous donner l’occasion de faire des changements radicaux pour une vie plus stable, plus harmonieuse, ne plus mettre ce sacro-saint « argent » au coeur, celui qui a engendré la plupart de nos malheurs et revoir nos vraies valeurs.

Idéaliste? peut être. Il n’en reste pas moins que le chemin que nous avons emprunté nous mène à la fin de l’humanité.

En 2018, en France métropolitaine, on estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancers.

En 2018, en France métropolitaine, on estime à 157 400 le nombre de décès par cancer (67 800 décès par cancer chez les femmes et 89 600 décès par cancer chez les hommes)

source :https://www.e-cancer.fr

Peur de La mort ? Je l’ai frôlée à la minute en 1993, la vie m’a offert 25ans de rab, donc si je devais partir aujourd’hui je serais reconnaissante de toutes ces années que j’ai pu traverser et je sais par ailleurs que ce que nous appelons la fin n’est pas une fin en soi, qu’il y a un après plein d’amour qui nous attend. J’ai reçu ce message de mon vivant. Il existe d’autres dimensions, des mondes auxquels nous accédons pour peu que nous y croyons.

J’ai une foi inébranlable en la vie.

Celle que je regarde chaque matin par la fenêtre, de la grotte où je suis confinée. La nature nous montre que la VIE dans son plus simple appareil est plus forte que tout, que le temps, que l’humain bien évidemment, qu’elle n’a que faire d’un virus, de la peur de la mort, elle poursuit son chemin …éternellement.

Parce que l’aube toujours se lève, que l’homme marche ou crève.

Nous si petits, serions nous prêts à faire un nouveau pari pour la vie?♥

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La grotte

La grotte

Confinement

C’est étrange, ce qui me vient en ce moment à l’esprit ce sont les images induites lors d’un voyage chamanique en octobre.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore vécu, un voyage chamanique se déroule de la façon suivante : Alors que vous êtes allongé, les yeux fermés en posture immobile mais détendue, le chamane joue de divers instruments chamaniques (sifflets, tambour, bol tibétain, de cristal…) et le son de ceux ci induisent (ou pas),  lors de votre voyage d’entre les mondes, dans votre cerveau, des images. J’ai toujours accédé à des lieux ou à des situations extraordinaires, j’aime ces voyages qui m’emmènent vers d’autres mondes.

Celui qui s’accroche à mon souvenir actuellement est un extrait d’un voyage d’octobre 2019. Je me suis retrouvée tel à l’âge de pierre dans une grotte autour d’un feu à danser, la danse du soleil, avec des humains au faciès et à la morphologie actuels. Il n’y avait ni homme ni femme, je ne savais distinguer le genre, nous étions humains. point. Pas de notion de hiérarchie, aucune, nous étions tous en parfaite harmonie, dans la chaleur de cette grotte protectrice.

Aujourd’hui j’ai le sentiment que l’on nous appelle à revenir dans la grotte, à l’origine de ce que nous sommes, à retrouver l’harmonie avec l’Autre, avec la nature, à revenir aux choses simples et essentielles, celles que nous avons perdues en chemin depuis toutes ces années.

Peut être ce voyage était il un message prémonitoire. J’étais stupéfaite de nous voir, vêtus comme nos ancêtres de simples peaux. Mais j’avais le sentiment profond de ne manquer de rien, que tout était à sa juste place, que nous savions trouver la joie dans cette danse, que nous étions en paix et dans un profond respect. Le matériel n’avait pas sa place, nous vivions sans laisser de traces, la nature comme seule besace.

Ce virus nous donne une opportunité unique de repenser nos modes de vie, ça relève de la science fiction, un pays tout arrêté quand on y pense ça donne le frisson. Mais je crois que rien n’arrive par hasard, que tout à un sens, qu’il fallait cela à l’homme pour le stopper dans son élan et lui donner l’occasion de prendre de la distance pour se réinventer, repenser le monde autrement.

Il en coutera de la vie de certains mais est ce bien pire que tous ces cancers liés à la pollution de nos atmosphères, à notre alimentation pleine de vicieux poisons? Toutes ces maladies qui nous tuent à petits feux ou parfois sans qu’on ait le temps de dire adieu.

Nous voilà enfermés à double tour à devoir repenser nos lendemains et à vivre l’instant présent comme un précieux cadeau du moment.

Il est l’heure de refleurir, un nouveau printemps comme une nouvelle page de l’histoire à écrire. 20.03.2020. l’occasion d’emprunter un nouveau chemin. Je fais le voeu qu’au sein de nos foyers, dans cette grotte où nous nous trouvons enfermés, que l’harmonie nous puissions retrouver.

J’ai conscience d’être aujourd’hui une privilégiée, il y eu d’autres temps… mais je n’ai jamais manqué, même si parfois chaque sou était compté. Nous n’avons pas le choix, ni vous, ni moi, que de devoir rester chez soi. Soyons sages faisons en bon usage.

Je vous souhaite un joyeux printemps,

une douce renaissance.♥

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Masculin féminin

Masculin féminin

Je suis femme
Les cheveux longs et la bouche pulpeuse
Paix à mon âme
Si j’suis pas un garçon et joue de la tronçonneuse
Pour autant suis pas une branleuse.
Mais qu’est ce qu’elle dit la gueuse?
Mais non je ne suis pas vulgaire!
J’utilise juste ton vocabulaire.

Je suis femme
Je suis canon même si j’suis pas danseuse
Fais pas d’amalgame
Je porte peut être pas de jupon
Ça m’empêche pas d’être heureuse
Attention dans la main j’ai une visseuse,
Me reluque pas comme une camionneuse!

Féminin masculin
Toujours le même refrain
Féminin masculin
Ni plus ni moins
Et Si on marchait main dans la main

Je suis femme
N’attends pas de moi ce je ne sais quoi
Qui ferait de toi un maitre, un roi
Ce n’est pas un jeu de pouvoir
Regarde nous bien dans le miroir
Ne me dévisage pas avec cet air,
Si non… tu seras privé de dessert.

Je suis femme
Ne fais pas de moi une rebelle
Si je n’sors pas les poubelles
Ne sois pas si cruel
dis moi juste que je suis belle
Toi et moi à égalité,  t’as vu cette fluidité ?

Féminin masculin
Toujours le même refrain
Féminin masculin
Tu sais ce n’est pas rien
Je crois qu’on est juste des êtres humains

Je suis femme
La tête pleine de rêves
De courir le macadam
Offre moi une trêve
Dis on dépose les armes?
Que cette lutte soit brève

Je suis femme
Ne t’en déplaise
J ai le coeur en feu
comme de la braise
Ouvre grand les yeux
la femme reprend ses aises

Féminin masculin
Toujours le même refrain
Féminin masculin
Pour que chantent nos demains
Toi et moi plus sereins

Je suis femme
Je vous en prie appelez moi « Madame »
Je vous écris pour rallumer la flamme
Que vous et moi avions éteinte
A nous aimer en demi-teinte

Je suis femme
Je ne passerai rien sous silence
Ça fait des siècles quand on y pense
Je crois bien qu’c est ma dernière chance
Ne m’en voulez pas d’être aussi franche

Féminin masculin
Toujours le même refrain
Féminin masculin
Je t’en prie… reviens
C est maintenant qu’on se rejoint

M.
Sans doute inspirée par toute cette violence et ce rapport de force qui émerge au grand jour dans les rapports homme/femme, puis par ce qu’on appelle les activités genrées, et la difficulté pour tout un chacun d’accepter sa part de féminité et de masculinité et d’y trouver l’équilibre.
Ces mots sont sortis tel un cri….ce n’est pas dans mes habitudes d’être aussi rude…c’est qu’on appelle sortir de sa zone de confort, à raison ou à tort.
Dans ce miroir de l’autre, j’ai bien cru me voir,
 moi même j’ai parfois du mal à y croire.

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Jour de pluie

Jour de pluie

Les Mots qui restent…

me reviennent aujourd’hui alors que je fais quelques pas sous la pluie.

Il y des moments complétement anodins et des mots qui marquent…comme ça l’air de rien, qui restent à jamais dans votre esprit et qui reviennent souvent les jours de pluie.
J’avais 19 ans et des poussières, je passais quelques mois en enfer, je venais d’être libérée sous caution, il me fallait attendre l’heure de la rémission.
Avant ce départ en urgence aux urgences en ce mois d’avril 93, je vivais une histoire platonique avec un écorché, un garçon aux antipodes de mes valeurs, je réaliserai vite que c’était une erreur.
Bref durant ces mois d’hospitalisation à lutter pour la vie, il est venu me rendre visite puis lors d’une perm où j’avais eu le droit de rentrer quelques jours à la maison.
Il pleuvait à verse, la météo et moi étions en parfaite harmonie, c’était de saison.
Je faisais face à un mur d’incompréhension, il me parlait comme si j’avais une simple grippe alors que j’étais le corps et le coeur en bouilli de ces longs mois enfermée en mode survie. Il me reprochait ma fatigue, mon incapacité à être battante H24, j’étais déboussolée et sévèrement accablée par tant d’insensibilité. Il est reparti et m’a laissée complètement démunie, lourde de culpabilité, une colère sourde pointait le bout de son nez.
Je suis descendue de ma chambre, le coeur déchiré, et ma mère par ces seuls mots m’a libérée (délivrée..) :
« Et si on allait se balader? Rien de tel pour changer les idées! »
« Mais il pleut des cordes!!! « 
« T’es pas en sucre ma fille! ».

Et je me rappelle comme si c’était hier, ce moment complètement bénin mais qui m’a fait le plus grand bien. Nous deux, bras dessus, bras dessous, sous un parapluie à affronter l’intempérie qui m’a lavée de tous mes soucis.
J’ai plaisir aujourd’hui à dire ces quelques mots « T’es pas en sucre ma fille! » comme un acte de transmission, comme on fredonnerait une douce chanson, un cadeau inespéré pourtant à notre portée, pour que ma fille se souvienne une fois adulte que rien ne vaut marcher sous la pluie quand tu as le coeur en plein tumulte.

Et vous quels sont les mots qui continuent de vous accompagner,
aussi futiles soient ils?

A maman…♥

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