Catégorie : Things to do

Vous n’y couperez pas, passage obligé ou de tradition!

Le dernier jour du reste de ma vie

Le dernier jour du reste de ma vie

…à San Francisco, titre en hommage au film que vous connaissez peut être.

Pour cette dernière semaine passée en solo, parce que tout le monde avait pris l’avion un peu plus tôt, j’avais fait le voeu de (re)voir Alamo Square et ses célèbres painted ladies, site vu en 2015 mais l’endroit avait depuis subi quelques travaux, puis j’avais comme une envie d’aller me perdre dans North Beach, au chaud du quartier Italien, au milieu de ses restaurants et de ses gens….et je fus exaucée le dernier jour.

Réveil tranquille ce jour du 13 Juillet dans ma maison californienne, bercée par la douceur des rayons du soleil, départ prévu à 9h, c’est super Jen qui vient me chercher. Direction Alamo Square à la rencontre du style victorien qui lui va si bien avec ses 7 sisters toutes en couleur. On s’approche pour s’en mettre plein les mirettes, et qu’est ce que je vois pas???? Un portail en fer forgé art déco en forme de ….Papillon. On notera les rondeurs du style Queen Anne, les trompes l’oeil du style italien, le côté très anguleux du style édouardien, une mixité riche qui fait l’originalité et la beauté des rues et des quartiers de la ville, tout en laissant émerger une étrange harmonie.

Sur un balcon l’étendard de la Californie caresse au vent celui de San Francisco, et on remonte les rues jusqu’à se tenir devant un « manoir » immense généreusement célébré les jours d’Halloween. Propriété digne d’un film fantastique, elle devient une rareté. Jen m’explique que la maison n’a pas été scindée en plusieurs appartements (appelés condos) comme il devient courant de le faire, vu qu’il est de plus en plus difficile de tenir la barre du niveau de vie exorbitant et de la constante hausse des prix. Celle-ci doit avoisiner les 3 millions de $, quand on regarde le marché le prix moyen d’une maison environne le million…la loi de l’endettement doucement mais surement. Si vous voulez creuser le sujet à la pelle, je vous invite à vous rendre sur Lostinsf.com.

Un petit tour et puis s’en va faire un bisou à Castro, pour voir la fameuse maison bleue adossée à la colline, s’imprégner de l’atmosphère et en prendre plein la gueule (merci Arletty), voir de la tatouée de la vraie, recevoir un hug (vous savez le câlin américain) d’une commerçante qui est triste de te voir partir alors que tu n’as croisé son chemin que deux fois, se retrouver face à un homme nu comme un vers en chaussettes-baskets avec juste un capuchon sur le sexe et pas oser dégainer le Nikon tellement t’es subjuguée, déjeuner sur l’herbe à Dolores Park, rebaptisé « la plage » par les riverains, dans les effluves de marijuana et faire péter le Champagne pour l’occasion!!! Fallait bien ça pour cette journée au parfum de …je m’en vais mais j’y crois pas.

Retour at home à 15h30 par le Muni, le programme n’est pas fini! A peine le temps de se rafraichir les esprits vaguement embrumés par l’alcool que me voilà repartie à 16h, avec ma voisine américaine, Peggy qui me propose de visiter North Beach (yes!) et de m’emmener voir le fameux show à l’américaine du quartier qui dure depuis 43 ans (1974 mon année!!) Beach Blanket Babylon.

Je pars mains dans les poches, le Nikon étant interdit de soirée. On commence par une visite de la célèbre librairie maison d’édition City lights, datant de 1953 elle fait partie du patrimoine historique de la cité et fut un lieu de contre culture des années 70. L’endroit est littéralement bondé, et je tombe nez à nez avec le fameux recueil « Paroles » de Prévert dont j’avais du apprendre au collège le poème « Je suis comme je suis », Peggy ne connaissant pas l’artiste et chaque poème étant retranscrits en anglais, je lui offre en souvenir de notre soirée franco-américaine.

On file sur Grant street et là je tombe en amour devant une robe 60’s de chez Al’s Attire, de la couture plus que parfaite, ça sent la qualité et le tombé juste, je me sens comme le coyotte avec les yeux exorbités en forme de coeur..bip..bip..fait mon coeur devant ce travail d’artisan hand made à l’italienne qui non seulement fait des fringues rétro de merveille mais aussi des chaussures en cuir à damner un saint, dont on sent l’âme du façonneur. Et le bonhomme de me pousser à la tentation… »mais essayez là cette robe! » et Peggy d’insister, et moi de me raisonner et de rétorquer que mes valises sont déjà pleines à craquer…crève coeur.

On poursuit notre flânerie pour finir chez Sodini’s Green Valley Restaurant, un restaurant italien du siècle dernier, ambiance rétro assurée où je suis transportée par les pâtes aux coques sauce tomate, copieuses et délicieuses. Pas de site web c’est pas le peine, je vous recommande juste de réserver avant ou de faire comme nous de dîner à l’heure où les poules se couchent….enfin je veux dire super tôt!

J’allais oublier c’est aussi le quartier des bars à Zic, suffit de déambuler au hasard et vous entendez au tournant d’une rue, d’une porte entrouverte, par delà les conversations animées, le son des instruments de groupes qui jouent pour nous enivrer et créer une ambiance, on ne peut plus appréciée….à l’heure de l’apéro si vous voulez trinquer.

Une fois repues nous filons faire la queue à l’entrée du Club Fugazi où a lieu le spectacle façon cabaret, le show affiche complet tous les soirs de représentation, c’est à dire 5 jours par semaine, avec une entrée possible pour les enfants de -21 ans le dimanche, journée sans service d’alcool.

On nous installe à une table, on prend un bière et c’est parti mon kiki! 1h30 de défilé non stop, de costumes, de voix, de chapeaux, de postiches extravagants, des caricatures de Elvis à Trump en passant par Louis XIV et Tina Turner, le tout en chansons magnifiquement remaniées où se mêlent l’actualité arrosée d’une pointe d’humour bien dosée. Merci ma chère Peggy pour ce cadeau fort bariolé…il restera tatoué.

Merci Mesdemoiselles, pour cette journée enchantée qui restera dans la lignée de cette douce année pleine de bonheurs compilés.♥

 

PS:

Si vous voulez creuser le sujet architecture victorienne, je vous invite à visiter le blog de Stéphanie de visiter-sanfrancisco.com

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Pretty Old Towns

Pretty Old Towns

Petites cités où le temps s’est arrêté à l’heure de l’or.

 JAMESTOWN

Sur la route depuis San Francisco, défilent de belles collines blondes, fields of gold, herbes asséchées par le soleil, des vaches brunes animent ces étendues désertiques où les éoliennes embrassent le vent par vagues épisodiques. Nous mettons les pieds sur la terre des orpailleurs, premier arrêt Jamestown. Le conté de Tuolumne fût un temps baptisé « Hollywood era », les paysages de cette merveilleuse région ont servi de toile de fond à environ 250 films, et notamment 100 films muets en 1928. Jamestown, petit village, dont le coeur est la grande rue principale à l’architecture d’un autre temps….dépaysement. Je découvre sur les affichages, la longue liste des célèbres movies qui ont planté le décor ici, et je souris…La petite Maison dans la Prairie (1974-1983) et la Ingalls family, notre chère « Lassie » (1954-1974) fidèle compagnon d’une vie, puis Wild Wild West, Retour vers le futur III et je vous laisse découvrir le reste.

 

COLUMBIA

« Joyau des Mines du Sud », ville fondée après la découverte  d’or en 1850, contrairement à beaucoup d’autres elle n’est jamais devenue une ville fantôme. Bien au contraire son patrimoine a été entretenu et reconstitué, une rue exclusivement piétonne s’ouvre chaque jour aux visiteurs, rythmée par la vie des différentes échoppes « à l’ancienne », Salon de thé, Hôtel et restaurants. Tous les acteurs de cette petite cité déambulent en tenue d’époque et on se sent propulsé littéralement dans un autre temps…que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Si vous voulez vous faire chercheur d’or juste pour une heure, c’est ici possible de dénicher quelques pépites, payez votre dû, armez vous de votre chapeau chinois et plongez les mains dans la rivière et enfin suivez les conseils qui vous sont donnés si vous voulez de l’oseille!

De notre côté, nous avons choisi de nous remplir les poches de réglisse et testons sur les bons conseils de notre chère Carole (Mariposas), la fameuse boisson appelée Sarsaparilla. Ce Soft drink très populaire aux Etats-Unis au 19eme siècle était à l’origine non pas à base de Salsepareille comme l’indiquerait son nom mais fait d’un mélange d’huile de bouleau et d’écorces de racine séchée de l’arbre Sassafras. Avant d’être un soda, il était considéré comme remède (on vous confirme que le goût est médicamenteux et riche en plantes) pour les problèmes de peau, sanguins et maladies vénériennes…bienvenue chez les cowboys!

Peu après Columbia, au delà de New Melones Lake, l’une des soeurs de Mariposas nous indique un pont naturel à visiter et où par ces fortes chaleurs, nous pourrons nous rafraichir. Arrivée sur les lieux, après 1km à pied nous trouvons l’endroit sans trop de peine puisque beaucoup d’autres ont eu la même rafraichissante idée. Une grotte souterraine d’où émerge une rivière offre à chacun la possibilité de se reposer sur ses berges ou bien de se plonger dans son eau bien fraîche et pour qui aime l’aventure, d’affronter le noir de la grotte et d’y nager…lampe frontale recommandée!.

Alors au choix, vous êtes Chercheur d’or ou baigneur ?

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Ville Fantôme

Ville Fantôme

2639 Miles Day9&10 « Back Home »

Day n°9 Las Vegas – Bakersfield « Ghost town »

On quitte Vegas sans aucun regret et on continue le chemin retour via la freeway 15. Non loin de là, le long de la 66 au niveau de  Newberry Springs, Something is Calling you….C’est le fameux Bagdad Café, qui vous rappellera le film ou la chanson ou les deux…au choix.

On trace et juste avant Barstow nous prend comme une irrésistible envie de voir une ville fantôme, Calico. C’est déjà l’heure du lunch qui sonne, il faut à nouveau, toujours et encore payer une entrée, marre d’être pris pour des ricains….on file manger à Barstow.  Accueil tout sourire, service aimable et efficace, et on ressort de là une recette sous le bras, un plat ultra frais pour les jours de forte chaleur comme aujourd’hui.

Bakersfield (Tu le tiens enfin Daddy? Le champ du boulanger… toi qui nous a vendu du Baskerville toute la semaine!), bourgade agréable, chef-lieu du comté de Kern, ville pour nous de passage au prix d’hôtel défiant tous les records, 50$ pour 4, piscine et petit déjeuner compris! On finit la journée sur une soirée pizza de notre composition…bien méritée.

Allez, juste pour le plaisir on se refait la boucle… 2639Miles…avant de rentrer au bercail!

Day n°10 Bakersfield – San Francisco « La vache! »

Je prends les rênes pour cette dernière ligne droite, les miles défilent sur la freeway 5, on y va au galop, l’engin doit être ramené à l’heure à l’écurie. Plus on avance plus on voit le ciel qui s’assombrit, on quitte la chaleur du Sud pour bientôt tomber dans la grisaille de Frisco frisquet.

Le choc sur la route, un élevage bovin intensif au niveau de Coalinga, des vaches par milliers avec pas un brin d’herbe verte sur des « acres » de terre alors que pendant une semaine on a vu leurs copines se pavaner grassement sur des hectares de verdure, libres de gambader. Donc maintenant non seulement en magasin, on va faire en sorte de vérifier que sur les étiquettes il soit indiqué « No gmo », « No antibiotics » ET « Not from Coalinga », na!

On descend du canasson, repus des miles, remplis de souvenirs extraordinaires, des images plein les yeux, on raccroche les Stetson et on part vers l’horizon, dos au soleil, avec dans les oreilles une certaine musique d’Ennio Morricone.

Il était une fois…

 

PS:

Merci JC pour ce montage souvenir et Merci Daddy de m’avoir élevée au western 😉

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SF Gay Pride

SF Gay Pride

On prend la ligne L direction Station Powell, le métro se remplit à Castro, QG homo, on se retrouve tous sur Market street pour fêter la LGBT (lesbien, Gay, Bisexuel, transgenre) Pride, un évènement unique aux saveurs excentriques, où l’une des plus grandes communautés au monde, homo & co, fait son show.

Festival de la gaYté, habillé ou dénudé, on est tous là pour chanter et jouer du déhanché, à bas les complexes, haut les sexes! Hommes, femmes de tous bords, peu importe la couleur, l’amour vient ici défendre son honneur en polychrome, « Tous différents » n’en déplaise aux récalcitrants.

Des rugbymen aux rangers, chacun fait valoir son droit à être autre chose que ce que la bienséance voudrait qu’il soit, chacun crie sa liberté de pouvoir aimer sans être juger, Mouvement de tolérance à forte puissance organisé dans une bonne ambiance sous la vigilance de la SFPD, qu’on pourrait croire en ce jour déguisée (z’ont comme un faux air des Village People dans ce contexte!).

A chacun son slogan, à chacun son sponsor, à chacun ses couleurs, mais tous avec le drapeau multicolore. Moment de fraternité, où les enfants sont conviés même si toutes les configurations leur posent malgré tout quelques questions. Retour at home avec nos bracelets bariolés, pride power dans nos coeurs désinhibés où certaines barrières sont certainement tombées.

Un évènement à vivre…évidemment et à mondialiser très certainement!

Ici ou ailleurs y avez vous déjà participé?

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Coïncidence?

Coïncidence?

Hasard? Coïncidence? Synchronicité ? ça vous parle?

Parfois l’univers se joue de toi, non?

Il y a deux mois, je mets les pieds pour la première fois dans Clement st by night, on passe devant un restaurant plein à l’intérieur et avec une masse de gens sur le trottoir prête à patienter pour manger à son tour, on voit que la situation est habituelle, y a même un banc pour que les gens puissent s’asseoir. Bref on file, un diner nous attend certainement plus loin dans un lieu plus tranquille. Le nom du restaurant ne reste pas gravé dans mon esprit juste le fait que le lieu semble mériter le détour.

Il y a à peine 15jours alors que je mets les pieds à l’aéroport, je vais faire un petit tour à la boutique SfMoma Store, là je repère un bouquin de cuisine asiatique pour l’anniversaire de l’Homme qui aura lieu le 9/6, je prends en photo la couverture histoire de ne pas oublier avec ma mémoire de poisson rouge (dixit ma fille), je me dis que je le trouverai certainement ailleurs plus tard.

Aujourd’hui 10 Juin, alors que nous décidons d’aller déjeuner au hasard en famille sur Clément street pour fêter le birthday de l’Homme, nos pas nous mènent au restaurant repéré il y a deux mois: Le Burma Superstar.

Restaurant birman comme vous l’indique son nom, à la cuisine excellente, savoureuse, copieuse et abordable (modérateur: « pour SF »), avec une déco intimiste qui vous emmène en voyage. Plats aux multiples influences (Inde, Chine, Laos et Thailand), je me laisse tenter par des crevettes aux noix parsemées de sésame à la sauce douce, après mettre souciée de savoir si le plat était épicé un peu,beaucoup, passionnément. Je finis par déjeuner de Superstar Vegetarian Noodles dont la sauce chili a terrassé la bouche de ma fille et fini par achever la mienne que je soulage à coup de bière gingembre citron (on fait comme on peut!).

Si vous passez par SF, allez y c’est un délice! Soyez patients, il nous a fallu attendre 30mn avant de pouvoir obtenir une table mais il le vaut bien. On en a profité pour faire un tour un peu plus haut au Green Apple Store, c’est une librairie de livres neufs et d’occasion sur plusieurs niveaux, si vous aimez vous perdre entre les rayons, c’est l’endroit idéal. On ressort de là avec un livre sur les flippers, passion encombrante de l’Homme (les flippers pas le livre!).

D’ailleurs si jamais vous avez le même hobby (ou pas), je vous invite à aller visiter le musée du flipper à Alameda (idée de visite après avoir fait le flea market par exemple) ou plus exactement le Pacific Pinball Museum (je n’y ai pas réchappé!), vous payer l’entrée 20$ (suis rentrée gracieusement parce que je n’avais pas l’intention de jouer juste de regarder) et vous restez autant que vous voulez à jouer sur tout un tas de jeux, du vieux flipper bois (des bijoux) à Mario Bross, 6 pièces consacrées au seul plaisir de « tilter ».

Toy Boat Dessert Café

Revenons en à Clement St, rue accueillante et agréablement vivante de San Francisco. On sort du Burma repus ou presque et on file prendre notre dessert, une glace au Toy boat dessert Café, endroit extra pour petits et grands enfants. Le propriétaire doit être un ancien collectionneur de jouets et les met tous ici en vente dont une super collection de Pez (vous vous souvenez?).

Mesdames, je vous invite aussi à aller faire un tour au 55 Clement Street chez William the Bee Keeper, où vous trouverez de l’artisanat local. Traversez juste la rue et faites également un saut dans la boutique juste en face With Style, qui vous propose une gamme de vêtements de qualité aux lignes sobres made in Corea.

Bref après ce petit tour, vous allez finir par vous dire où veut-elle en venir avec ses coïncidences? J’y viens.

On rentre et naît en moi l’envie de partager toutes ces belles découvertes pour que vous puissiez en profiter à votre tour. Comme je suis partie les mains dans les poches, sans Nikon ni smartphone, je saute sur le web pour illustrer mes propos et que trouve-je en tapant Burma SuperStar? Je reconnais la page de couverture du livre que je devais offrir à l’Homme (et dont je n’ai rien fait…oups!) qui n’est rien d’autre que le livre de recettes du restaurant où nous avons fini par déjeuner pour l’occasion. Hasard? Je crois qu’il était écrit que nous devions avoir à faire au Burma pour l’évènement d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs je vais de ce pas acheter ce livre..en mémoire de cette belle coïncidence ♥

C’est un exemple parmi tant d’autres, et vous coïncidences, synchronicité, ça vous arrive souvent? Est ce bien le fruit du hasard?

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Gualala

Gualala

Prendre La tangente par la N°1

Le Dimanche au soleil…

Je cherchais de nouvelles destinations à découvrir à proximité de San Francisco quand lors de ma sortie à Ouroboros Farm, je rencontre Magali. Bikeuse, québécoise, prof de musique, violoniste, ce ne sont surement que quelques cordes de son arc(het), venue à SF pour 1an, elle y vit depuis 10ans, qui mieux qu’elle pouvait m’offrir de jolies pistes?!

C’est donc sur ses conseils que nous nous sommes embarqués un dimanche matin direction le Golden Gate Bridge. Arrêt obligatoire aux houseboats de Sausalito, j’adore cet endroit insolite et plein de charme où les gens vivent au rythme du clapotis de l’eau, dans des maisons colorées et aux abords parsemés de poésie.

On continue direction la route n°1, nous devinons en passant Stinson Beach cachée dans le brouillard puis longeons ce qui ressemble à une réserve ornithologique : « Bolinas Lagoon« , où se prélassent des lions de mer les nageoires en éventail, des aigrettes, des rapaces à tête rouge (vautour?), mouettes et cie.

Nous traversons Point Reyes station et faisons route vers le Nord en poursuivant Tomales Bay, où nous passons à cet endroit, en toute innocence, à deux doigts de la faille de San Andreas.

Toujours sur recommandation, nous nous arrêtons avec la ferme intention de déguster des huîtres chaudes chez The Marshall Store…We are dreaming! Le lieu est bondé, c’est ce qu’on appelle un « spot ». L’idée de faire la queue nous fait tomber l’envie d’iode dans les chaussettes. Il en faut plus que ça pour nous abattre, on reprend la route pour finir chez Hog Island Oyster au bord de l’eau dans une ambiance ginguette…je crois qu’on tient nos huîtres! On se présente la bouche en coeur sans réservation ce qui nous vaut de patienter une demi-heure, la bière à la main (=lutte contre la déshydratation).

Avec nos appétits d’ours, une fois les huîtres gobées dégustées, on file se faire un pique nique sur berge avec vue sur …Hog island, paysage fantomatique avec la brume qui dégouline depuis l’océan. On fait une mini-pause à Tomales (oui déjà!), petit bourg aux allures de western pour acheter quelques cerises cueillies de la veille à un producteur local, quand soudain nous voilà tout « émerveillés » (genre loup Tex Avery yeux exorbités et langue pendante) devant une magnifique Triumph Spitfire … the bomb!

Sur ce je reprends le volant de notre voiture de loc. beaucoup moins sexy, et avale la route sinueuse: Bodega bay, l’embouchure de la Russian River, sous le soleil évidemment, époustouflés par Dame Nature, tantôt avec des airs d’Alpes Suisses, tantôt avec les montagnes plongeant dans le Pacifique. On monte, on monte vers le Nord, jusqu’à plus très soif, la côte dévoilant des maisons bois de rêve, camouflées dans le paysage comme pour ne pas déranger, au milieu desquelles paissent des biches comme s’il en pleuvait. Nous atteignons  Gualala, qui n’a d’enchanteur que le nom. On trouve enfin un endroit pour prendre un verre dans cette rue semi-désertique avant de prendre le trajet retour sous un coucher de soleil qui mit un rose ardent dans les cieux.

Objectif atteint, la jauge bonheur est sur Full! Merci Magali 🙂

 

 

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Ouroboros

Ouroboros

Ouroboros signifie littéralement « qui se mord la queue ». Où veux je en venir?

J’ai eu le plaisir de visiter avec 3 classes de 4ème (60 gamins…Challenge!), Ouroboros Farm à Half Moon Bay ET qu’est ce que Ouroboros farm? Une ferme aquaponique, la 3eme plus grande des Etats-Unis, s’il vous plait!

Devant votre mine interrogative, je vous confirme que ce n’est pas un endroit où on élève des poneys dans l’eau! J’avoue qu’avant d’y avoir mis les pieds je n’avais absolument aucune idée de ce que cela pouvait être.

l’Aquaponie est en fait un système qui fonctionne en circuit fermé et qui consiste à élever des poissons qui vont eux même nourrir des plantes cultivées hors sol, dans le cas présent, les plantes sont disposées sur des planches flottantes de polystyrènes. Un éco-système que vous pouvez reproduire chez vous pour faire pousser vos salades en même temps que vous profitez d’un bassin à poissons. Une chaîne qui vous permettrait d’être en auto suffisance alimentaire, avec des produits « bio »…à condition que la nourriture que vous donnez aux poissons ne soit pas bourrée d’ogm!

Ce cycle a le grand avantage de faire pousser les cultures sur une courte période soit environ 6 semaines. Une activité a priori facile à mettre en oeuvre qui vous donne un maximum de rendement et exige peu de votre temps.

Dans un premier temps, avant de passer au stade de la visite des lieux, nous avons été conviés à regarder DEMAIN. Film documentaire français qui nous dévoile tout un tas d’initiatives prises à travers le monde pour améliorer, protéger, sauver la planète et porter un nouveau regard sur l’économie, l’éducation, l’alimentation et l’énergie, des élans plein de promesses pour nos jeunes têtes blondes.

Une source de positivisme, qui pourra faire germer de belles idées voire initiatives, pour agir de façon respectueuse envers Dame Nature. Ces acteurs de DEMAIN n’ont pas eu la patience de regarder le documentaire jusqu’au bout tellement ils sont débordants d’énergie, espérons que la première heure, aura marqué leur mémoire…l’Avenir nous le dira.

Sur ce, je suis ressortie du site avec deux « bunchs » de dandelion ou pissenlit, bien décidée à goûter aux joies de ces produits hors du commun. Les feuilles hors normes, tendres et à l’amertume plus qu’acceptable, mélangées avec quelques jeunes pousses d’épinard m’ont ravie le palais et le foie…voilà ma petite cure dépurative de printemps faite 😉

Avis aux amateurs, Ouroboros propose divers stages dont un qui me fait de l’oeil  » Aquaponic Medicinal herbs » et un autre que vous ne trouverez nul par ailleurs qu’en Californie: « Aquachronic » ou Comment cultiver son Cannabis en aquaponie pour obtenir un pur produit, 2 jours 295$, qui c’est qui s’y colle?

Alors seriez vous prêts DEMAIN à céder à cette nouvelle tendance? A moins que ce ne soit déjà fait….

 

 

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Champagne!

Champagne!

Voilà an other super Jen’s plan! (nb: C’est du franglais c’est comme ça qu’on parle entre franco-américaines)

Aujourd’hui malgré que le soleil ne soit pas spécialement au rendez-vous, nous sommes allées mettre quelques bubbles dans nos vies…faut que ça pétille! Il n’en fallait pas plus aux quatre mousquetaires Non desperate Housewives pour atterrir au Domaine Carneros, producteur de Champagne made in Napa Valley mais d’après le savoir français…of course!.

Fondé par la famille Taittinger en 1987, le domaine a su retranscrire l’esprit du Champagne français en Californie. Le vignoble s’étend aujourd’hui sur plus de 140 hectares, dont 90 environ sont consacrés au Pinot Noir et 50 au Chardonnay.  Le bâtiment est inspiré du Domaine de la Marquetterie propriété Taittingé, située en Champagne.

Nous sommes accueillies pour ce tour guidé de 90 mn par Jana, dynamique, pétillante (elle aussi!), pleine d’humour et au débit qui assoiffe, ça tombe bien on est là pour gouter. Nous voilà parties, coupe à la main, remplie d’une première cuvée Estate Brut 2012 pour faire connaissance des lieux et sortir au grand air découvrir les fameux pieds enchanteurs.

Après quoi, nous retournons à l’intérieur pour une deuxième cuvée, le temps d’admirer les cuves de fermentation et pour Jana de nous expliquer tout le processus. Nous retiendrons de l’histoire… »Big Bubbles, Big troubles, Big headshakes »

Nous descendons dans le ventre du domaine qui nous dévoile la salle où sont « remuées » les bouteilles mécaniquement et le process pour enlever la levure (Yeast dans le speech) ou dépôt, par congélation du goulot où elle/il se dépose, le tout est expulsé au décapsulage par la pression qui éjecte le glaçon et le dépôt en question. Une vidéo nous dévoile en détail le processus avec des slow motions étonnants. Sur ce nous voilà avec une nouvelle coupe de « Le Rêve » Blanc de Blancs 2009 à la main, au doux nom français et à la bulle délicate et fine….le summum (avec le prix qui va avec!).

Jana nous apprend alors comment « bien » ouvrir une bouteille de champagne sans devoir refaire le plafond défoncé par le bouchon en liège, lécher la mousse pleine de C02 qui dégouline du goulot (pas bien!) et la garder une semaine au réfrigérateur …pétillante. Invitez moi je vous montrerai comment faire en live, c’est trop long à décrire 😉

Elle nous donne une astuce appelée « 20 minutes » (en anglais dans le speech), celle qui recommande de sortir une bouteille de blanc du fridge 20mn avant de la servir et d’y mettre une bouteille de rouge 20mn avant de la servir. Enfin, selon elle (ou les moeurs américaines?), la meilleure façon de déguster du Champagne c’est avec du salé…Rien de mieux qu’un Champagne-Frites!!! Are you sure???

Nous voilà devant une belle promesse de 750ml de bonheur. Après une dernière dégustation de Pinot Noir The Famous Gate 2014, accompagnée cette fois de fruits secs, fromage et crakers à la pistache, on finit pour le fun sur un Vermeil demi sec 2012.  Je repars avec une bouteille sous le bras pour mon bientôt Birthday…je le vaux bien non?

Ne vous y trompez pas cher lecteur, on fait tout ça pour vous, je prends mon « job » très à coeur, celui de vous faire découvrir la belle Californie et j’espère vous satisfaire autant que j’y prends plaisir 🙂

Merci les filles, merci Jana & Merci Jen….AGAIN♥

Wine is constant proof that God loves us and loves to see us happy. Benjamin Franklin

 

ps: j’oubliais…une petite pensée pour toi ma chère belle-soeur, champagne addict assumée!

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De Young Museum

De Young Museum

Né en 1895 et situé dans le Golden Gate Park juste en face de l’Académie des Sciences, le De Young, musée à l’architecture massive et étonnante,  offre sur deux niveaux un panaché artistique, comprenant Art tribale d’Océanie et d’Afrique (magnifique!), Art américain, art Moderne et contemporain, art textile….. et les expositions temporaires. Surtout, surtout, la chose à ne pas manquer, c’est de se rendre au 9eme étage de la tour Hamon pour profiter de la vue à 360° sur San Francisco, la Baie et le Pacifique…à vos appareils photos!

Go for free! Chaque premier Mardi de chaque mois, certains musées ouvrent leurs portes gracieusement, nous avons donc sauté sur l’occasion de  déambuler dans les étages de ce musée des beaux-arts…pour rien, cependant vous ne pouvez pas accéder aux expositions temporaires. Nous sommes venues nous perdre quelques heures au milieu de ces créations, certaines faisant surgir l’émotion, d’autres la surprise ou la fascination. Pour ma part j’ai été époustouflée par la lumière et les couleurs de quelques œuvres de la section « Réalisme », un talent à couper le souffle et une précision du détail extraordinaire. Juste contempler en oubliant le temps tant on se fait transporter…dans la toile. J’ai été également très touchée par l’art tribal dont les oeuvres sont d’une beauté et d’une simplicité qui parle sans doute à ce qu’il y a de plus primitif en moi. Sur ce je vous propose un bref coup d’oeil, histoire de vous mettre l’eau à la bouche. D’ailleurs à ce propos le De Young possède également un café-Brasserie dont la terrasse est on ne peut plus agréable…laissez vous tenter…

Bonne Balade!

J’espère que vous avez été transportés…

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Si tu vas à Napa…

Si tu vas à Napa…

Premier constat: Nous sommes toutes des femmes qui avons laissé des activités professionnelles en France pour suivre leurs maris, de là nous nous retrouvons à gérer le quotidien, de ce fait je nous ai baptisées les Non Desperate Housewives car point de désespoir à l’horizon !

Deuxième constat: Pour sortir de notre routine course, ménage, lunch box, repas, drop off et pick up des enfants…il faut ajouter un peu de piment !

Troisième constat: Toujours s’entourer d’une bande de joyeuses luronnes pour partager les moments fun et comme nous avons dans l’équipe une épicurienne hors pair, Jen, les bons plans ne sont jamais très loin!

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Donc voilà comment de constat en constat, nous sommes parties dans la Napa Valley, considérée comme l’une des zones de production de vin les plus prestigieuses des Etats-Unis, seconde destination touristique en Californie après Disneyland, pour visiter STAG’S LEAP WINE CELLARS à 1h30 au nord de San Francisco. Vous quittez San Francisco en passant par le Golden Gate Bridge et vous allez de points de vue majestueux sur la ville en paysages ondulants divinement éclairés par le soleil de cette douce matinée. Chemin faisant vous arrivez devant une magnifique propriété verdoyante (après toutes les pluies de ces dernières semaines), merveilleusement entretenues, à la terrasse accueillante et où le soleil nous tend les bras pour s’allonger dans les sofas.

Chaleureusement reçues puisque attendues par Patrick (Jen ayant une carte de member ship, nous sommes gracieusement invitées…les veinardes!), nous nous retrouvons dès le seuil de la porte franchi avec un verre de Chardonnay à la main, nous voilà directement dans le bain.

Pour la petite histoire, l’enseigne doit sa renommée grâce à une dégustation à l’aveugle organisée en France en 1976 sur une idée de Steven Spurrier, marchand de vin anglais qui possédait une cave près de l’école du vin à Paris. Ce blind test mis en concurrence, premiers vins et vins classés de Bordeaux, blancs de Bourgogne et les petits entrants sur le marché : les vins californiens. Dans la gamme des rouges, sur 9 jury, le Stag’s Leap Wine cellars SLV Cabernet Sauvigon de 1973 remporte les faveurs devant un Mouton Rothschild et un Haut Brion, tous deux de 1970 et cette victoire ouvre ainsi grandement les portes au marché du vin californien.

Pour les amateurs curieux, voici la liste des vins rouges testés lors de cette dégustation:

  • Stag’s Leap Wine Cellars 1973, Napa Valley (127.5)
  • Château Mouton-Rothschild 1970 (126)
  • Château Haut-Brion 1970 (125.5)
  • Château Montrose 1970 (122)
  • Ridge Cabernet Sauvignon ’Mountain Range’ (Montebello) 1971, Santa Cruz Mts. (105.5)
  • Château Leoville-Las-Cases 1971 (97)
  • Mayacamas 1971, Napa Valley/Mayacamas Mts. (89.5)
  • Clos Du Val 1972, Napa Valley (87.5)
  • Heitz Cellars ’Martha’s Vineyard’ 1970, Napa Valley/St. Helena (84.5)
  • Freemark Abbey 1969, Napa Valley/Rutherford (78)

Notre équipe de frenchies est bien décidée à en découdre avec ceux qui avaient su mettre les vins français capot en 1976. Patrick nous emmène faire un tour du propriétaire, et nous découvrons en extérieur une série de fûts de chêne en fin de vie (soit au bout de 4ans), certains étant revendus pour y mettre de la bière notamment. Fûts issus de différentes tonnelleries françaises…ahhhh le savoir faire français!  🙂

Nous entrons alors dans une magnifique salle voutée par laquelle vous transitez avant d’atteindre la cave où dorment paisiblement les élixirs en devenir. Construction qui a nécessité 6 mois de travaux et quelques bâtons de dynamite pour venir à bout de la roche. Une somptueuse pièce qui peut à l’occasion être louée pour tout type d’évènement….si jamais cela vous tente, on s’y sent comme dans un cocon, enveloppées par la pierre, finement éclairée par quelques lumières tamisées.

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Nous déambulons ensuite dans un tunnel où se reposent 6000 futs et la fameuse mascotte californienne, le grizzly et son petit, puis soudain à une intersection surgit dans la pénombre, suspendu depuis la voute, un pendule de Foucault qui marque le temps qui passe et le vieillissement du vin. Nous ressortons enfin de ce ventre terrestre pour tomber nez à nez avec de grosses cuves de fermentation inox, étape préliminaire à la mise en fût.

Il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses! Patrick nous installe confortablement face à un paysage de rêve et nous fait découvrir 3 vins rouges de la maison Fay, SLV et Cask23. Pour vous donner une ‘tite idée, les prix s’échelonnent de 135 à 245$ la bouteille (Les blancs ouvrent les hostilités à 25$ seulement, ouf!). Par ailleurs, sachez que cette dégustation est normalement à 45$ par personne.

Fin de cette parenthèse idyllique, qui au delà de nous avoir fait découvrir quelques bons vins californiens, nous a permis de passer un excellent moment en toute amitié franco-américaine…merci Jen. Le terroir c’est un don généreux duquel nait une histoire, une histoire d’amour entre l’homme et la terre, dont le fruit est le vin qui rassemble, car c’est tellement meilleur quand on le partage à plusieurs.

Suis tombée dedans quand j’étais petite, les vignes sont mon paysage depuis mon plus jeune âge, du vin doit couler dans quelques unes de mes veines, une culture et un héritage familial que j’aime. Bien qu’émerveillée par la Napa Valley, je suis fière de mes racines, en bonne angevine, je dis que nos vins n’ont rien à envier aux californiens 😉

…N’oublie pas de passer par là!

 

et par là aussi….le coeur a ses raisons

Domaine du Sauveroy & Domaine Richou

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