Route 66

Route 66

2639 Miles Day 5 « mythique 66 »

Day n°5 Las Vegas – Williams  « Route 66 »

Je me remets doucement du coup de bâton d’hier soir, de notre balade dans Vegas après une journée au milieu de Nul part. Vegas, lieu où tout est permis surtout les interdits car comme dit la légende « Tout ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas ».

Pensée pour « Leaving Las Vegas », film de 95, nous aussi on quitte Vegas mais sans Nicolas qu’on a laissé à son alcool dans la folie ambiante.

Départ 9h30 après un breakfast ultra copieux, on prend des forces pour attaquer la grande, la légendaire, la mythique, la tant rêvée route 66. On descend vers le sud par l’interstate 93 et au niveau de Kingman on bifurque…Route 66, nous y voilà, presque on se coucherait sur le bitume pour humer l’odeur, s’imprégner de la légende. On passera quelques heures à poursuivre des trains d’une longueur  à n’en plus finir, un duel en côte à côte avec le chemin de fer.

C’est oeil de Lynx qui est au volant, 66, c’est son année, j’ai pas pu lutter, le vieux rider avait l’avantage….easy. On fait étape à la fameuse Station service/brocante, tenue par un collectionneur passionné qui a fait des lieux une étape incontournable. Vieilles bagnoles, vieilles pompes à essence, vieilles plaques d’immatriculation….bienvenu dans le passé.

On reprend la route, machinalement on allume la radio, c’est Elvis qui sort des enceintes et nous fredonne je ne sais quelles chansons dans les oreilles…franchement on y est.

Pause déjeuner à Peach Spring, où on voit des cowboys sortir de leurs pickups,  Stetson vissé sur la tête, bandana au cou, visage basané. Purée suis pas en train de rêver???!!! La tentation est trop forte de dégainer le Nikon, j’ai la main prête à charger mais j’ai trop peur de me prendre un regard revolver. Le temps d’hésiter, les voilà déjà repartis direction leurs ranchs…j’ai laissé passer ma chance. A ce moment là déboule une bande de riders en Harley, des Frenchies qui se font un Chicago-Los Angeles sur dix jours et voilà que surgit une autre bande, couleurs locales qui débarquent en faisant bien vrombir les moteurs histoire d’être surs qu’on les avait bien remarqués. Même pas moyen d’envisager un petit face à face Bandidos / Hells Angels? Allez juste pour le fun..

Nouvelle étape à Seligman pour faire le plein, je m’arrête dans une boutique à l’affût de plaques d’immatriculation millésimes 77 et 51. Toutes les parois de ce magasins sont épinglées de photos du maître des lieux avec sa femme, des amis, bref toute l’histoire de sa vie, on le voit même posant avec notre Johnny national.

Dans un coin trône le fameux fauteuil de barbier qui a fait la gloire du personnage qui tapisse les murs, de là mes plaques à la main ayant l’impression d’être dans un sanctuaire joyeux, comme si on rendait hommage à une légende, je m’adresse à la vendeuse: « Il est mort quand? » « Oh mais il n’est pas mort du tout, on fête ses 90 ans aujourd’hui, Angel est juste derrière vous! ». Toute confuse d’avoir mis en terre un peu trop tôt un homme bien vivant, je me retourne et je découvre le célèbre Angel entouré d’un groupe de japonais qui lui tendent des présents. Je m’infiltre, voyant que le groupe se fait prendre en photo sur le saint siège, je demande gentiment si on peut immortaliser nous aussi ce moment de l’histoire avec lui.  Clic Clac on est dans la boîte !

Tout émus de ce moment, on arrive après 233 miles et 4h (temps soumis à vos flâneries) à Williams pour passer la nuit, petite ville touristique aux rues à sens unique (hein papa!), où tout le monde vient dormir avant de filer sur Grand Canyon. Dans un endroit « in », on s’avale une assiette de Tortellini au Brie pour deux, vu le prix de l’assiette qui te reste en travers de la gorge et on va s’effondrer de « bonheur » de cette délicieuse journée.

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Promis, la prochaine fois on la fait en gang… à deux roues!

 

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