Je me remets doucement du coup de bâton d’hier soir, de notre balade dans Vegas après une journée au milieu de Nul part. Vegas, lieu où tout est permis surtout les interdits car comme dit la légende « Tout ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas ».
Pensée pour « Leaving Las Vegas », film de 95, nous aussi on quitte Vegas mais sans Nicolas qu’on a laissé à son alcool dans la folie ambiante.
Départ 9h30 après un breakfast ultra copieux, on prend des forces pour attaquer la grande, la légendaire, la mythique, la tant rêvée route 66. On descend vers le sud par l’interstate 93 et au niveau de Kingman on bifurque…Route 66, nous y voilà, presque on se coucherait sur le bitume pour humer l’odeur, s’imprégner de la légende. On passera quelques heures à poursuivre des trains d’une longueur à n’en plus finir, un duel en côte à côte avec le chemin de fer.
C’est oeil de Lynx qui est au volant, 66, c’est son année, j’ai pas pu lutter, le vieux rider avait l’avantage….easy. On fait étape à la fameuse Station service/brocante, tenue par un collectionneur passionné qui a fait des lieux une étape incontournable. Vieilles bagnoles, vieilles pompes à essence, vieilles plaques d’immatriculation….bienvenu dans le passé.
On reprend la route, machinalement on allume la radio, c’est Elvis qui sort des enceintes et nous fredonne je ne sais quelles chansons dans les oreilles…franchement on y est.
Pause déjeuner à Peach Spring, où on voit des cowboys sortir de leurs pickups, Stetson vissé sur la tête, bandana au cou, visage basané. Purée suis pas en train de rêver???!!! La tentation est trop forte de dégainer le Nikon, j’ai la main prête à charger mais j’ai trop peur de me prendre un regard revolver. Le temps d’hésiter, les voilà déjà repartis direction leurs ranchs…j’ai laissé passer ma chance. A ce moment là déboule une bande de riders en Harley, des Frenchies qui se font un Chicago-Los Angeles sur dix jours et voilà que surgit une autre bande, couleurs locales qui débarquent en faisant bien vrombir les moteurs histoire d’être surs qu’on les avait bien remarqués. Même pas moyen d’envisager un petit face à face Bandidos / Hells Angels? Allez juste pour le fun..
Nouvelle étape à Seligman pour faire le plein, je m’arrête dans une boutique à l’affût de plaques d’immatriculation millésimes 77 et 51. Toutes les parois de ce magasins sont épinglées de photos du maître des lieux avec sa femme, des amis, bref toute l’histoire de sa vie, on le voit même posant avec notre Johnny national.
Dans un coin trône le fameux fauteuil de barbier qui a fait la gloire du personnage qui tapisse les murs, de là mes plaques à la main ayant l’impression d’être dans un sanctuaire joyeux, comme si on rendait hommage à une légende, je m’adresse à la vendeuse: « Il est mort quand? » « Oh mais il n’est pas mort du tout, on fête ses 90 ans aujourd’hui, Angel est juste derrière vous! ». Toute confuse d’avoir mis en terre un peu trop tôt un homme bien vivant, je me retourne et je découvre le célèbre Angel entouré d’un groupe de japonais qui lui tendent des présents. Je m’infiltre, voyant que le groupe se fait prendre en photo sur le saint siège, je demande gentiment si on peut immortaliser nous aussi ce moment de l’histoire avec lui. Clic Clac on est dans la boîte !
Tout émus de ce moment, on arrive après 233 miles et 4h (temps soumis à vos flâneries) à Williams pour passer la nuit, petite ville touristique aux rues à sens unique (hein papa!), où tout le monde vient dormir avant de filer sur Grand Canyon. Dans un endroit « in », on s’avale une assiette de Tortellini au Brie pour deux, vu le prix de l’assiette qui te reste en travers de la gorge et on va s’effondrer de « bonheur » de cette délicieuse journée.
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Promis, la prochaine fois on la fait en gang… à deux roues!
Chose promise chose due, levé 6h du matin pour voir celui du soleil sur le Mont Whitney…Whaou! Et cadeau… un arc en ciel nait au milieu des montagnes dont la tête est encore embrumée de nuages au petit matin. Breakfast près d’une table de français, ça nous dépayse. Départ 8h vers Sand Dune où l’on découvre une fois sur place qu’il ne faut pas y arriver après 10h du matin (cause fortes chaleurs). A peine partis nous voilà déjà arrêtés 3 fois en à peine 30mn pour prendre des photos…on est pas rendus! Seuls sur la route, nous sommes époustouflés de tant de beauté…ça a du bon l’émerveillement.
Le petit conseil de ceux qui sont tombés dans le piège: Pensez à bien remplir vos réservoirs (genre à Lone Pine), parce que des stations services vous n’en avez pas tous les kilomètres dans la DEATH VALLEY et celles que vous trouvez vous attendent au tournant, si vous voyez ce que je veux dire. A savoir qu’ici le prix est affiché au gallon soit 3,78litres, et les prix tournent autour de +ou- 3$ du gallon en fonction d’où vous vous trouvez. C’est une tâche quotidienne : passage à la pompe et lavage du pare-brise.
Nous voilà en plein désert de sable…Sand Dune, lieu de tournage des premiers Star Wars, phénomène rare que ces dunes dans la Vallée de la Mort. Un petit tour et puis s’en va au visitor center à Furnace Creek pour payer notre bon d’entrée dans le Parc (30$). Juste avant on fera une petite étape à Mustard Canyon, on comprend pourquoi ce nom à la couleur ocre des lieux.
90° Farenheit à l’Oasis de Furnace Creek, ça mérite bien un jus frais à l’ombre. Baptisé le pays de l’extrême, il a été relevé la même année 1913, 15°F (-9°) le 8/1 et 134°F (57°) le 10/7. De la même façon le 17/7/1998, 6/7/2007 et 30/6/2013, il a été relevé un pic de chaleur de 129°F (54°). Je comprends mieux pourquoi l’ex Ranger vu à Obispo, nous a avisé de ne pas partir sans clim, sans eau, sans crème solaire, ni chapeau, car en été, dit-il, y a pas un américain dans la Death Valley…que des Européens. Serions nous donc un tantinet inconscients?
On décide de se faire une boucle. Badwater (85m en dessous du niveau de la mer), un bassin dont le lit n’est rien d’autre qu’une grosse croute de sel…éblouissante, on croirait marcher sur de la neige. Puis on remonte via Artist’s palette et sa voie à sens unique où on déjeune devant du magnésium, de l’aluminium, fer, manganèse, mica, etc, le tout oxydé par le temps ce qui donne de magnifiques couleurs…et on prend la porte de sortie des lieux: Zabriskie point, qui non seulement est devenu le titre d’un film des années 70 avec une bande son qui nous vient des Pink Floyd mais c’est aussi et surtout un lieu lunaire, où les formations volcaniques et l’érosion ont fait leur (chef d’) oeuvre. Il semble que ce soit désormais l’heure de filer à Vegas.
C’est moi le pilote sur cette dernière portion de route et quel phénomène étrange de voir Las Vegas émerger d’entre les montagnes au milieu de nul part. Vegas est un mirage (enfin je préfèrerais!), c’est une compilation de bruits, foule, de lumières, c’est l’effervescence, un contraste un peu violent avec la journée que nous venons de passer. Nous arrivons dans notre hôtel casino. Premier choc à l’arrivée, alors que tu entres en slalomant entre les machines à sou pour atteindre la réception, la fumée de cigarette t’agresse les narines et tu constates que tout le monde boit, mange et fume sans devoir bouger de sa place, faut optimiser le potentiel de gains (pour les deux parties), n’est ce pas? L’homme est un loup pour l’homme.
On se rafraichît un brin avant de partir à l’aventure sur l’artère principale, Las Vegas Boulevard. La jungle!!! Tout s’imbrique, s’empile, Le Caesars Palace, Dior, Prada, Le Belaggio devant lequel on fera le piquet pendant 45 mn pour voir le spectacle des jets d’eau finalement annulé pour cause de trop de vent, Gucci, la réplique miniature de la Tour Eiffel, puis celle de la Statue de la Liberté, de l’Empire State Building, une grande roue, du Céline Dion et David Copperfield format xxl, des pubs, des écrans géants, des buildings et des gens, des gens, des gens. On aurait pas pu faire plus contrasté comme journée!
Ce qui aura le plus marqué la choupette, des femmes à moitié nues aguichantes, des chippendales qui font le show sur le trottoir puis on croise superman au bras de pokemon, des camions publicitaires qui vous proposent des filles pour 24h…c’est ce qu’elle en aura retenu, je crois.
Sur ce nous sommes saoulés de ce flot incessant, on rentre, demain on se fait la belle.
Réveil de bonne heure et breakfast chez Garrett’s old fashion avec French toasts, pancakes, scrambled eggs et café à volonté, s’il vous plait! Service efficace et attentionné, un vrai petit dej dans une ambiance vintage sur des banquettes en skai pour un peu on se croirait dans Happy Days. On ressort de là le ventre à terre, ça nourrit le french toast, équivalent de notre pain perdu …mais au format américain.
Sur la route qui mène à Ventura, avec une magnifique côte parsemée de palmiers, on se régale de voir des champs de citronniers et d’orangers…nous voilà donc arrêtés chez le producteur pour faire le plein d’oranges, d’amandes (dont La californie est le plus gros producteur au monde) et de citrons. On trace sur une route bordée sur notre gauche de champs d’éoliennes et de panneaux solaires (Chéri??!!!*) alors qu’à notre droite se trouve le désert de Mojave. Une route ponctuée tout du long par le célèbre Joshua Tree que U2 a si bien su mettre à l’honneur.
Nous pique niquons au cul de la voiture au milieu des grands espaces…comment vous dire ce qu’on ressent?. Nous découvrons juste avant Lone Pine, le lac Owens, qui de loin ressemble à un lac salé asséché, sauf qu’on nous expliquera plus tard qu’il s’agit de Borax (les Etats Unis, dont le gisement le plus économiquement important est celui du désert de Mojave, sont avec la Turquie les deux plus grands producteurs de Bore avec la Turquie), un minéral à cristaux blancs exploité ici à la pelleteuse. Le bore est utilisé dans l’industrie du verre (plus de 50%), par exemple pour fabriquer le « Pyrex », les fibres optiques ou encore la laine de verre isolante, il sert aussi dans l’industrie des produits nettoyants (le bore joue souvent le rôle d’agent blanchissant), des produits ignifugeants, des émaux, et comme additif dans les engrais.
On arrive à l’hôtel situé à l’entrée de Lone Pine, elle même à l’entrée de la Death Valley avec une vue imprenable sur le mont Whitney (le plus haut des Etats-Unis, hors Alaska, avec ses 4421m). Et qu’est ce que je vois pas débarquer sur le parking??!!! 3 gros trucks conduits par des femmes, dont une american native à qui je demande si je peux photographier son engin. « Of course! » me dit-elle et vous pouvez même monter dedans! » Génial! Elle nous explique qu’elle conduit ces engins depuis 20 ans et qu’elle travaille depuis 6 mois sur le Lac Owens à charrier de la pierre et à faire des routes… »et vous aimez ça? » « I Love it! »
La dessus on aurait bien fait trempette dans la piscine pour se rafraichir mais elle n’ouvrait que le lendemain…pas de bol. Un petit tour en ville plus tard, où on découvre des rues décor de western, on finit la soirée à diner dans un restau-boutique où je découvre sur les murs en lambris des signatures gravées à la main d’acteurs plus ou moins connus, mais dont celle de Gary Cooper et Maureen O’Hara. J’apprends qu’à 15mn d’ici se trouve un lieu de tournage, les Alabama Hills, tout s’explique.
4h15 et 265 miles plus tard, le lit m’appelle, demain debout 6h pour voir le levé du soleil.
Qui me dira pourquoi… on a voulu aller jusque là ? (en référence au fameux générique du soap opéra de mon adolescence qui aura eu le mérite de me faire découvrir la jolie Robin Wright ex Penn)…
Après un bon petit déjeuner où j’ai fait causette avec un américain, nous voilà sur ses conseils à prendre la direction de San Luis Obispo pour visiter la Mission qui s’y trouve, ça tombe bien c’est le dimanche de Pâques! Avant de partir bien évidemment petit tour dans Cayucos, charmant petit village de bord de mer, avec sa magnifique vue sur Moro Bay, son ponton et ses chiens « commère ».
On voulait passer par Moro Bay et Los Osos Valley road mais comme je me suis trompée de route :)….non seulement on a raté Moro bay mais nous sommes allés plus loin qu’Obispo donc on a du revenir sur nos pas…ça se passe comme ça quand on croit qu’on peut naviguer sans gps 😉 !
Une fois à Obispo impossible de rentrer dans l’église de la Mission bondée dont les fervents se retrouvent à inonder le parvis extérieur. Sachez qu’il y a 21 Missions espagnoles de Sonoma à San Diego qui égrainent El Camino Real (chemin Royal). Toutes à une journée à cheval les unes des autres, elles représentaient un lieu de refuge pour se reposer et se mettre à l’abri des brigands. En attendant nous voilà partis visiter le History Center qui fait à la fois librairie et musée et nous en apprend un peu plus sur le sort des Japonais qui ont vécu dans la région.
En sortant je manque de m’affaler sur le trottoir en ratant une marche et voilà qu’on retombe sur un américain (sont partout!), qui attiré par notre doux accent français se met à nous faire la causette (encore…), ça tombe bien c’est un ex-ranger de la Death Valley! Me voilà donc partie à lui demander des conseils pour nos visites futures. Après quoi on se fait enfin un petit tour de la Mission et de la rue principale Higuera st où je suis tombée en extase (c’est pas vraiment le mot) devant une ruelle dont les murs sont tapissés de chewing-gums usagés (beurk!), attirant la curiosité des touristes.
On se retrouve à pique niquer les fesses dans le sable vers Oceano campground Pismo Beach et quelle n’est pas notre surprise de voir cette magnifique plage envahie par toutes sortes de 4×4, trucks, jeep, camping car, quads, buggy, véhicules aliens, qui paient 30$ l’entrée pour s’installer les roues sur le sable fin, sortir table, chaises, bbq et cie. Un défilé permanent, bref un vrai show…à l’américaine!
On repart gentiment direction Santa Barbara où nous prenons possession de notre chambre après avant d’aller découvrir la grande rue principale qui mène jusqu’à la jetée et s’avaler une bonne pizza bien méritée. Vu le format xxl, on est tous repartis avec notre doggy bag sous le bras (faut vraiment qu’on prenne l’habitude en France!). Je crois que je sais ce qu’on mange au lunch demain.
Bilan du jour : 2h de route, 112 Miles….hâte de voir la suite 🙂
A vue d’oeil, pas de mal de vivre à Santa Barbara, nous aurait-on menti?
Vous voulez vous changer les idées ? Vous avez envie de voyager? Vous voulez voir du pays? Je vous emmène…10 jours, day by day et je vous raconte l’histoire d’un road trip sensationnel, THE road trip.
Il était une fois dans l’Ouest, 4 frenchies avides de découvrir l’Amérique et ses grandeurs…le rêve!
Day n°1 Frisco – Cayucos
Départ pas trop tard, on naviguait en pèr’ peinard au volant de Titine, ultra confortable et ce fut ultra nécessaire pour avaler tous ces kilomètres. On s’est crus prime abord, un petit peu imposants, en rapport à la taille du véhicule, le périple nous a prouvé le contraire, on s’est sentis parfois tout petits parqués à côté de mastodontes américains! Comme quoi tout est relatif…
Nous avons laissé Frisco sous le soleil qui ne nous a pas quitté du voyage, en suivant la célèbre route N°1 avec comme première étape Santa Cruz : Son phare, sa jetée, ses apprentis surfers, son parc d’attraction et rendez-vous sur Pacific Avenue pour déjeuner chez Betty’s Burger…va pour un vegan Burger.
Reprise de la route direction Monterey et son très animé Fisherman’s wharf pour flâner, profiter de quelques notes de piano, admirer des perroquets, prendre un Thé au Jasmin et se réjouir du sourire béa de ceux qui débarquent de leur virée en mer à l’affut des dauphins et des baleines.
Il me tenait à coeur de faire une pause à Carmel-by-the-sea, cité touristique, village d’artistes dont l’un des maires fût notre célèbre Clint. Ville charmante à l’architecture un tantinet british, où Rolex flirte avec Cartier et où vous pouvez vous perdre dans les entrelacs de rues qui vous mènent de galerie en galerie. Ce fût l’occasion de notre pause gourmande, gingerbread et biscuit à la cannelle pour un gouter au parfum local, et vint le moment de partir en quête de notre hôtel pour la nuit à Cayucos. On découvre le long de la route des forages de pétrole, gigantesques bras articulés qui pompent le sol au rythme lent d’un balancier.
Arrivée by night à 20h45, l’aiguille du réservoir dans le rouge, par une route sinueuse et montagneuse, juste à temps pour pouvoir diner au restaurant juste en face de l’hôtel, qui ne vous servira que si vous posez vos fesses à table avant 21h…ouf on a eu chaud!!!
Infos pratiques : 5h – 256 miles (x1.6 pour les kms). On finit par les terres en suivant la 101, de Carmel-by-the-sea à Cayucos, la route n°1 qui mène à Big Sur étant partiellement effondrée à un endroit nous ne pouvons malheureusement l’emprunter.
Sur ce coup là, en dix jours, on a battu Eminem et ses 8 Mile, mais sa musique n’aurait pas dénoté dans le paysage pour nous accompagner sur la route….rendez-vous bientôt pour le Day 2!
Je cherchais de nouvelles destinations à découvrir à proximité de San Francisco quand lors de ma sortie à Ouroboros Farm, je rencontre Magali. Bikeuse, québécoise, prof de musique, violoniste, ce ne sont surement que quelques cordes de son arc(het), venue à SF pour 1an, elle y vit depuis 10ans, qui mieux qu’elle pouvait m’offrir de jolies pistes?!
C’est donc sur ses conseils que nous nous sommes embarqués un dimanche matin direction le Golden Gate Bridge. Arrêt obligatoire aux houseboats de Sausalito, j’adore cet endroit insolite et plein de charme où les gens vivent au rythme du clapotis de l’eau, dans des maisons colorées et aux abords parsemés de poésie.
On continue direction la route n°1, nous devinons en passant Stinson Beach cachée dans le brouillard puis longeons ce qui ressemble à une réserve ornithologique : « Bolinas Lagoon« , où se prélassent des lions de mer les nageoires en éventail, des aigrettes, des rapaces à tête rouge (vautour?), mouettes et cie.
Nous traversons Point Reyes station et faisons route vers le Nord en poursuivant Tomales Bay, où nous passons à cet endroit, en toute innocence, à deux doigts de la faille de San Andreas.
Toujours sur recommandation, nous nous arrêtons avec la ferme intention de déguster des huîtres chaudes chez The Marshall Store…We are dreaming! Le lieu est bondé, c’est ce qu’on appelle un « spot ». L’idée de faire la queue nous fait tomber l’envie d’iode dans les chaussettes. Il en faut plus que ça pour nous abattre, on reprend la route pour finir chez Hog Island Oyster au bord de l’eau dans une ambiance ginguette…je crois qu’on tient nos huîtres! On se présente la bouche en coeur sans réservation ce qui nous vaut de patienter une demi-heure, la bière à la main (=lutte contre la déshydratation).
Avec nos appétits d’ours, une fois les huîtres gobéesdégustées, on file se faire un pique nique sur berge avec vue sur …Hog island, paysage fantomatique avec la brume qui dégouline depuis l’océan. On fait une mini-pause à Tomales (oui déjà!), petit bourg aux allures de western pour acheter quelques cerises cueillies de la veille à un producteur local, quand soudain nous voilà tout « émerveillés » (genre loup Tex Avery yeux exorbités et langue pendante) devant une magnifique Triumph Spitfire … the bomb!
Sur ce je reprends le volant de notre voiture de loc. beaucoup moins sexy, et avale la route sinueuse: Bodega bay, l’embouchure de la Russian River, sous le soleil évidemment, époustouflés par Dame Nature, tantôt avec des airs d’Alpes Suisses, tantôt avec les montagnes plongeant dans le Pacifique. On monte, on monte vers le Nord, jusqu’à plus très soif, la côte dévoilant des maisons bois de rêve, camouflées dans le paysage comme pour ne pas déranger, au milieu desquelles paissent des biches comme s’il en pleuvait. Nous atteignons Gualala, qui n’a d’enchanteur que le nom. On trouve enfin un endroit pour prendre un verre dans cette rue semi-désertique avant de prendre le trajet retour sous un coucher de soleil qui mit un rose ardent dans les cieux.
Objectif atteint, la jauge bonheur est sur Full! Merci Magali 🙂
Elle m’a accueillie en son sein, et j’ai eu le sentiment d’être au coeur, la terre tel un utérus aux couleurs chaudes, camaïeu d’ocres, rouilles et d’orangers nous laisse entrer dans son intimité. Parois de terre aux lignes fibreuses comme des muscles, cathédrale solide et fragile à la fois, fait entrer l’Homme dans ses entrailles, pour lui rappeler d’où il vient et combien la nature est majestueuse, comment elle s’embellit façonnée par le temps à coups de claques de l’eau et du vent, lui si petit dans cet infiniment grand et pourtant si puissant d’être en vie…et j’ai compris…
Je suis la Terre Mère, je ne suis que courbes, tel un cocon, tel un nid près à recevoir, je suis faite de plaines et de collines, en moi coulent des rivières et poussent des forêts enchantées. Je suis le cycle de la vie, je porte en moi la mort et son contraire, et pour un temps limité, chaque mois m’offre une nouvelle chance de mettre au monde.
Nous sommes la terre où prennent racine nos enfants. Nous ne faisons que faire germer des graines, les regarder pousser, nous émerveiller de leurs bourgeons, les aider à s’élever vers le ciel, grandir, s’épanouir et leur donner la main dans cette lente ascension. Inquiètes parfois de les voir flétrir pour finalement mieux se ressaisir, nous les observons saison après saison, prendre force, se nourrir de nos nutriments, puiser notre eau, chercher notre air.
Nous les regardons lutter contre le vent, accueillir la pluie et se réchauffer au soleil. Nous avons peur parfois qu’ils plient sous le poids des intempéries mais ils savent que nous sommes là pour les soutenir et y puiser la force nécessaire pour tenir. Toutes ces jeunes pousses aussi variées, belles, différentes, fortes et fragiles soient elles ont besoin de cette base fertile. Il arrive parfois que certaines semences portées par le vent trouvent en d’autres lieux de quoi se sustenter. Il arrive aussi que la terre malgré toutes ses richesses n’arrive à faire germer quoi que ce soit parce que son rôle est ailleurs. Parce qu’elle est le lit d’une rivière, un chemin de passage, le sommet d’une montagne trop exposé aux éléments mais elle participe tout aussi pleinement à la beauté du paysage et joue son rôle protecteur ou montre simplement la voie à suivre.
Parfois il arrive des miracles, que surgisse la vie là où rien ne semblait vouloir pousser. La terre peut s’appauvrir aussi au gré du temps, fatiguée qu’elle est de toujours devoir être si pleine d’énergie pour contenter les besoins de ceux qu’elle porte, et elle trouvera dans le repos, le ressourcement nécessaire, qui lui permettra à nouveau de porter la vie.
Nous sommes tous les enfants de la Terre et nous avons tous un jour puisé cet amour. Nous revenons régulièrement à la source nous abreuver parce qu’elle nous est essentielle, parce qu’elle nous bichonne, nous rassure et à jamais prendra soin de nous. Terre mère, terre d’accueil, terre nourricière, terre fertile, terre stérile ou en jachère…quoi qu’il en soit TERRE…et pourtant
Etre Mère, Ce n’est pas enfanter. Être Mère, C est un amour à donner, Du temps à consacrer, Des gestes à répéter, Des mots pour rassurer, De la patience sans compter, De la tendresse inestimée. Être Mère, C’est une volonté sans cesse renouvelée, Espérer le meilleur, Craindre le pire, Quoi qu’il en soit accompagner.
Je vous croise chaque jour, mamans, d’ici ou d’ailleurs, si attentionnées et j’en ai croisé sur mon chemin des femmes en souffrance, en rêve de maternité. Des femmes qui en avaient les yeux tout abîmés d’avoir pleuré, d’être passées à côté. Des femmes que la vie avait privé de tout espoir de mettre au monde et qui ont finalement adopté, des femmes en quête de donner le jour à un être d’amour.
S’il y a bien des tatouages, celui là en est un…mettre au monde et devenir mère….parce qu’on le devient n’est ce pas ?
J’ai marché un temps dans le brouillard car mes antécédents médicaux ne me faisaient aucune promesse quant à la possibilité de devenir mère un jour même si tous les atouts avaient été mis de mon côté, je devais juste avancer, serai maman, serai pas…l’avenir me le dira. J’ essayais de ne pas penser à la ‘tite épée de Damoclès que j’avais au dessus de la tête, je devais avancer en confiance, c’était ma plus belle chance…et puis elle est arrivée alors que j’avais 32ans, la vie.
Parce que Zoé en grec signifie, vie, existence. J’ai su dès l’adolescence que ce prénom jouerait un rôle incontestable, le jour où il a rencontré mon chemin, il m’est allé droit au coeur et comme une forte conviction, une intime évidence, je savais qu’il aurait sa place.
J’ai été fascinée par ce petit bout de chaire, et tous ses instincts primaires. Quand tu mets au monde, il y a quelque chose à ce moment de l’existence qui se fige, tu sais que dans l’espace temps même si tout est une continuité, il y aura un avant et un après. Tu regardes ce petit être, dont tu deviens l’univers, tu réalises alors que tu changes de dimension, tu prends conscience de l’infiniment grand, de l’amour inconditionnel. Tu plonges avec appréhension et délice dans ce regard bien éveillé et tu te mets à t’émerveiller. Tu sais qu’à jamais ce petit bidule, te créera des ridules. Suis maman et je considère mon enfant comme une particule à part entière, un être à aimer, je suis là pour lui donner la main. Je n’ai pas le sentiment de posséder, juste d’accompagner.
Maman ça ne s’apprend pas, y a pas de manuel, tu as juste l’instinct et toutes les tonnes de conseils qui te tombent du ciel.
En hommage à la Terre qui a imprégnée mes dix jours de voyage, aux mères, aux femmes, j’ai souhaité recueillir quelques témoignages de mamans et de non mamans, trentenaire, quarantenaire et cinquantenaire, autant de regards sur la maternité qui est loin d’être pour toutes un conte de fées.
Je m’excuse auprès d’elles, j’ai été dure, je leur ai demandé de me condenser en quelques mots, ce que représentait pour elles le fait d’être mère ou non, puis j’ai reçu le dernier témoignage, impossible à écourter tellement il sonne juste dans sa longueur, parce que bien évidemment l’amour ça ne tient pas en quelques lignes. Je demande pardon aux autres de ne pas leur avoir accordé plus de place mais je crains qu’alors il nous faille un livre…
Terre en labour
Devenir mère n’a pas été un long fleuve tranquille. Non pas qu’il a été difficile de concevoir cet enfant, mais plutôt difficile d’être une mère, LA maman de cet enfant là. Ce sentiment, je l’ai au départ tu, par peur du jugement, par peur de ce que je ressentais, par peur de qui j’étais vraiment…au fur et à mesure des mois, des années, j’ai pu comprendre ce qui m’empêchait d’être maman, de me sentir maman. J’ai compris que pour être maman il ne suffisait pas de mettre au monde un enfant. Ce que j’ai vécu on l’appelle « la difficulté maternelle ». Elle peut prendre la forme de dépression, angoisses, mal être, difficulté d’attachement à l’enfant etc. Pour être maman, il m’a fallu me libérer de mon enfance, de mes souffrances enfouies, de mon passé, pour être en paix avec moi-même et avec la maman que je souhaitais être. Au final, aujourd’hui, je peux dire qu’être mère est une des plus belles choses qui me soit arrivée dans ma vie. La maternité m’a fait aller à la rencontre de deux êtres : mon enfant, et moi-même. D.G.B
Lit d’une rivière
Etre mère, je ne me suis jamais vraiment posée la question ou alors très brièvement!! Je pense que c’est un mélange de concours de circonstances et aussi une envie qui ne m’a jamais vraiment traversée l’esprit. Je n’ai eu à aucun moment, comme une majorité de femme je pense, l’envie d’en avoir un et qui souvent quand le corps ne veut pas détruit certaines femmes, au moins j’ai échappé à cela. Je pense qu’avec ma nature trop anxiogène, je me serai fait du sang d’encre pour eux !!!! Bien que je me sois améliorée, je me suis mise à la méditation de pleine conscience en 2016. Je pense qu’une vie sans enfant est différente et apporte peut être autre chose car on a plus de temps à soi et surtout à donner aux autres ce qui n’est souvent pas le cas des gens qui ont une famille et qui sont en général très repliés sur eux mêmes surtout quand les enfants sont jeunes et s’ouvrent plus quand les enfants sont grands. C’est le constat que j’ai fait. Le seul bémol au fait de ne pas avoir d’enfant c’est le fait de vieillir, car là on se dit qu’il n’y aura personne pour nous aider, donc il faut bien s’entourer. MCP
Terre en jachère
J’ai 45 ans et je n’ai pas enfanté ! Ma stérilité est à la fois la plus douloureuse et la plus belle expérience de ma vie . Ne pouvoir donner la vie reste un sujet très tabou de nos jours. Je me suis longtemps sentie isolée comme si j’étais atteinte d’une grave maladie. Très peu de mes proches, même encore aujourd’hui ose échanger avec moi à ce sujet. Aucune assistance médicale n’a été possible pour moi . De ce grand isolement est né une profonde tristesse. Pour continuer à vivre pleinement, j’ai donc été obligée d’aller à la rencontre de moi-même. J’ai essayé de comprendre le sens de l’existence reliée à ses cycles du jour et de la nuit, de la naissance et de la mort et de toutes les autres dualités qui gouvernent notre monde… J’en ai fait ma grande recherche de vie. Ma conscience s’est éveillée et s’éveille encore de découvertes en découvertes. Suite à plusieurs événements marquants, j’ai changé de métier. Je suis devenue une accompagnante dans le cadre de mon cabinet de réflexologie plantaire et de mes cours de Qi Gong. Au quotidien, dans le cadre de ma profession, je peux dire que je joue mon rôle de maman ! Je suis convaincue que la vie est perfection. J’ai vécu ce parcours très initiatique pour me révéler à moi-même. De ce manque apparent est né ma force et finalement à présent je me sens mère au sens large du terme. Même s’il m’arrive encore régulièrement d’être triste, j’ai entièrement confiance en la vie. Je sais au plus profond de mon cœur, qu’elle me réserve encore bien des révélations. Alors je l’accueille telle qu’elle est instant après instant. VP
Terre d’accueil
D’aussi jeune que je me souvienne, j’ai toujours voulu devenir mère. A l’adolescence, quand on joue à se faire peur avec des « qu’est-ce qui pourrait m’arriver de pire dans la vie ? », je répondais « ne jamais avoir d’enfant ». D’où vient cette envie que l’on a ou pas, est-ce le fruit de notre éducation, est-ce dans nos gènes, dans notre caractère, est-ce un instinct ? Je ne le sais pas. Pour moi, c’était certain, je serai mère.
Je n’y avais jamais réfléchi, c’était comme une évidence : je rencontrerai quelqu’un, on se marierai, ou pas, et on aurai des enfants. Au moins trois, des filles comme des garçons. Et puis je suis devenue adulte, j’ai rencontré quelqu’un, on s’est marié et on a fait des enfants. Beaucoup d’enfants. Mais je ne les ai jamais portés que quelques semaines chacun et ils ne sont jamais nés. Certains m’ont même conduites aux urgences avec engagement de mon pronostic vital. Les médecins continuaient à garantir une grossesse en augmentant encore et encore les doses d’hormones de synthèse. Mon corps et mon moral, en overdose de ces drogues, se dégradaient lentement. Alors il a finalement fallu y réfléchir. Pourquoi voulais-je être mère ? Qu’est-ce que cela voulait dire pour moi ? Quel prix étais-je prête à payer pour porter un enfant ? Jusqu’à quel point étais-je prête à mettre ma santé physique et mentale en péril avant de réagir ? Il m’a fallu beaucoup de courage pour aller chercher de l’aide hors du corps médical. Et grâce à une femme formidable, j’ai affronté ces questions. Trouver les réponses m’a pris plusieurs années.
J’avais un besoin viscéral d’être mère, de donner un amour inconditionnel à mes enfants et de recevoir le leur, de les accompagner dans leurs apprentissages et leurs découvertes, de faire d’eux des adultes épanouis et responsables. J’avais envie de porter mes enfants dans mon ventre, qu’ils me ressemblent ainsi qu’à leur père, qu’ils aient nos gènes. Différencier ce dont j’avais besoin de ce dont j’avais envie a été le plus difficile. Bien des années après notre mariage, nous sommes allés chercher nos enfants au bout du monde. Des enfants avec un début de vie compliqué qui avaient besoin d’une famille. Des enfants qui m’ont faite mère, mes enfants. Quel mystère ce lien mère-enfant qui semble lui aussi une évidence mais ne l’est pas. Ce lien dit-on qui se crée au plus profond de nous lorsque l’on porte notre enfant. Comment alors expliquer ces mères désemparées face à un petit inconnu au lendemain de l’accouchement, ou l’existence de ce lien même lorsque l’on n’a pas porté l’enfant. Je ne parle pas de l’instinct mammifère qui nous fait prendre soin d’un petit, mais bien du lien d’amour maternel.
Mon sentiment est que ce lien se créé en partie pendant l’attente de l’enfant, comme on anticipe un rendez-vous galant ou un événement attendu. Une partie de ce lien vient de la conception, et le mot n’est pas anodin, de l’enfant dans notre esprit. L’autre partie se crée dans la rencontre et les jours qui suivent, parfois rapidement, parfois plus lentement. Cela dépend de cette conception spirituelle qui a précédé, de sa durée et de sa maturité.
Pour notre premier enfant, nous avons su de nombreux mois à l’avance quand nous le rencontrerions à quelques semaines près. Nous avons eu le temps de le concevoir avant de le rencontrer Le jour tant attendu, la rencontre a été magique et le lien d’amour s’est forgé au premier regard. Pour notre second enfant, nous pensions devoir attendre encore plusieurs années quand on nous a annoncé qu’il nous attendait. Nous l’avons rencontré un mois plus tard sans avoir vraiment eu le temps de nous préparer. Cette rencontre a été très différente. Ce bébé était encore un étranger. Nous avons bien sur pris soin de cet enfant. Dans les premiers jours, ce soin était bienveillant et attentif, mais comme le soin que l’on donne à l’enfant de quelqu’un d’autre qui vous est confié. Notre lien d’amour s’est créé et nourri des petits gestes tendres, des regards et des sourires échangés.
Le lien d’amour maternel avec mes enfants n’est pas génétique, il se nourrit et se renforce à chaque instant passé ensemble. Quand on joue ensemble, quand on fait les devoirs, quand je change les draps au milieu de la nuit, quand je leur offre un cadeau ou que je les réprimande, quand ils se glissent dans mon lit au petit matin pour sentir mon odeur…Mes enfants me ressemblent. Ils partagent mes valeurs, mon sens de l’humour, ma répartie, mes habitudes, mes mimiques, ma vie. Mes enfants m’ont faite mère. Notre lien est profond, instinctif et viscéral. Notre amour est inconditionnel. Aux gens qui me demandent comment je fais pour aimer des enfants qui ne sont pas les miens, je réponds que, malgré le sang et les gènes, ce sont bien les miens. BC
Merci à toutes les femmes qui croisent mon chemin …d’être, à ma mère avec qui j’ai fait ce merveilleux périple (et à mon papounet aussi), à mes grands mères, à mes arrières que j’ai eu la grande chance de connaître et à ma fille. Ces mots ne sont qu’un message d’amour à l’ETRE, à tous les enfantements de quelque nature qu’ils soient. Nul besoin d’attendre la fête des mères pour vous envoyer ce message dont l’esquisse avait pris forme avant mon départ et trouve un juste point final et le besoin de naître aujourd’hui après que je sois, tel un rite de passage, re-née de ce voyage en pleine TERRE.
tʼáá íiyisíí ahéheeʼ…Si jamais vous parlez Navajo ♥
« FIght for a just cause, LOve your fellow man, LIve a good life »
Après le tremblement de terre de 1906, quelques riches familles de San Francisco se sont relocalisées sur la péninsule et ont construit de grandes demeures. Un certain nombre de ces familles ont bâti leurs richesses, dans les banques, la voie ferrée, les mines et le commerce. FILOLI est la dernière de ces demeures lotie au milieu de ses 654 acres (1 acre = 0,40 hectare…je sens que vous allez aimer les maths !).
Demeure construite par Mr et Mrs William Bowers Bourn II (propriétaires entre autre de The Empire Gold Mine) qui occupèrent les lieux de 1917 à 1936, elle fut ensuite vendue à Mr et Mme William P. Roth en 1937 puis fût donnée à la Nation au titre de la préservation historique. Aujourd’hui la propriété est ouverte au public de Février à Octobre grâce à l’aide de plus de 1000 volontaires.
La fille de la famille Bourn s’appelant Maud, je savais bien que j’avais quelque chose à faire dans ces jardins de style Renaissance, situés à 30 mn au Sud de San Francisco.
Je n’ai pas grand chose à dire de plus, juste que c’est un plaisir pour les yeux, divin pour le nez, laissez vous embaumer par les effluves de lilas…c’est transcendant. Chaque saison doit apporter son lot de couleurs et de parfums, un endroit à ne pas manquer si vous êtes passionnés par les fleurs (ou pas)….c’est un vrai bonheur.
En sortant de Filoli, prenez à gauche pour rejoindre la Route n°1 et l’Océan, je suis sûre que vous aurez envie d’aller dénicher quelques jolies plantes pour agrémenter votre quotidien. Arrêtez-vous à Half Moon Bay Nursery, une boutique d’horticulture authentique, comme vous n’en trouverez jamais en ville, un vrai plaisir de déambuler dans les allées et de découvrir les espèces locales.
Impatiences
Quelle bonne idée!
un toit végétalisé pour les oiseaux
ma cabane aux usa
sur une branche
Un petit air breton, non?
allée…
number…
Fleurs parmi les fleurs
Baby bloom
Quelle merveilleuse journée en charmante compagnie avec ma douce voisine américaine !
Merci beaucoup Peggy enfin Margaret, pour cette jolie invitation à découvrir ce lieu préservé.
Je suis sure que vous avez envie d’aller courir acheter quelques fleurs, non?
A un peu plus d’1heure au Nord de San Francisco, se trouve Point Reyes. Rien que la route pour y aller, si vous passez par Lucas Valley Road et Nicasio Valley Road, est dépaysante. Quand vous traversez le village de Nicasio vous avez comme un doux parfum de « la petite maison dans la prairie »…vous êtes transportés ailleurs, hors du temps.
Point Reyes Village est une petite bourgade où vous trouverez un point accueil. Avec de la chance vous y serez accueillis par le magnifique regard noir de la charmante Amel qui vous parlera, français, espagnol, arabe ou anglais selon vos souhaits. Originaire de Pau, elle est un mix de cultures détonnant comme le personnage! Amel connait l’endroit comme sa poche puisqu’elle s’est installée dans le coin en 1974…laissez vous guider!
Recyclage Plaques d’immatriculation?
Store
Un vrai Western…suffit de gommer les voitures
Après avoir fait le tour de la rue principale, qui semble être un spot pour les cyclistes à l’heure du déjeuner, nous sommes allés, sur ses bons conseils, pique niquer sur Limantour Beach en prenant par Limantour Road, ça va de soi et où planent dans les airs de nombreuses buses qui nous accueillent dans leur antre, nous offrant des vols de belle envergure. Le coin est truffé de sentiers pour faire du hiking, alors chaussez vos bottes de sept lieux!
Au loin Drakes beach et la pluie qui menace
jolie rencontre
hiking?
L’attraction touristique de la région, c’est Point Reyes Lighthouse pour voir les baleines passer au large, puisque c’est actuellement la saison des migrations vers le Sud. En partant de Point Reyes Station, vous avez 40 bonnes minutes de route jusqu’à Drakes Beach Cafe où vous prenez une navette payante qui vous conduira ensuite au phare, où vous aurez également l’occasion d’admirer des groupes de Sea Lions….mais ça ce sera pour une autre fois.
Quand vous avez fini votre pause plage, retournez sur vos pas direction Olema puis FairFax, citée comme la dernière capitale hippy « Fairfax has a reputation for being a refuge for the open minded and progressive. It is eclectic and fun with a lively night life, close proximity to fishing (Kent Lake and associated Tamalpais watershed lakes are within bikind distance) and biking trails, and everything else a lover of the outdoors could desire. »
Peace
&
Love
Je suis effectivement pleine de gratitude pour cette journée familiale sous le soleil de Point Reyes, quand tu quittes les lieux tu n’as qu’une envie c’est d’y retourner…
Rassurez-vous amis girondins rien à voir avec ceux de Bordeaux 😉
Les Quais de San Francisco, ici appelés EMBARCADERO, sont une succession de PIERs (jetées) numérotés où vous trouvez tout un tas d’animations diverses et variées. Une balade que vous pouvez coupler avec une visite de la Coit Tower qui domine.
FISHERMAN’S WHARF
Sea Lion solitaire
Une zone qui s’étend de Ghirardelli square à Pier 35 et que j’appellerais « le piège à touristes »! Vous n’y couperez pas, le quartier est très animé, une vraie fourmilière où grouillent les visiteurs et s’entassent les commerces. On y vient tous au moins une fois, ne serait ce que pour aller jusqu’à PIER 39, voir les fameux Lions de mer quand la saison s’y prête. A l’exception des Sea Lions, Pier 39 n’est qu’une accumulation de boutiques et restaurants, si vous cherchez calme, zénitude, passez votre chemin.
Pier 39, c’est aussi l’occasion de faire un tour à l’Aquarium, vous pouvez y passer une bonne heure avec les enfants, caresser des raies et y voir quelques requins mais l’endroit reste modeste. Toutefois l’entrée est à près de 25$ pour les adultes et 15$ pour les enfants, donc si vous devez faire un choix, faites plutôt celui de visiter l’Academy des Sciences, plus grand et plus ludique à mon goût et où vous trouverez également des magnifiques aquariums.
Juste après Pier 35 vous trouverez toutes les navettes, qui vous emmèneront visiter Alcatraz, où vous pourrez faire un petit tour en cellule et vous mettre dans la peau d’un ancien forçat. Néanmoins n’oubliez pas qu’avant d’être une forteresse puis une prison militaire, cette île doit à l’origine son nom aux nombreux Pélicans qui y trouvaient refuge (« le plongeur », alcatraces en espagnol ancien…Merci Wiki) et demeure aujourd’hui un lieu d’observation des oiseaux de la Baie.
PIER 15, vous trouverez le Musée des Sciences et de la Technologie, un régal pour les petits (jusqu’au collège) et les parents! Nous y avons passé 3heures et n’avons pas eu le temps de tout faire. C’est un lieu passionnant où les enfants expérimentent tout un tas de choses (ex: la loi de l’attraction, la gravité, la force centrifuge…) et dans différents domaines (Mathématiques, la créativité, les sens…). Vous aurez peut être la grande chance, comme nous, de bénéficier d’une entrée gratuite, car l’Exploratorium ouvre occasionnellement ses portes gracieusement. A faire de toute évidence avec vos enfants, à noter dans vos agendas pour les jours de pluie ou brouillard ;).
FERRY BUILDING
C’est le point de départ des bateaux se rendant à Sausalito, entre autre. Dans ce long bâtiment surmonté d’une tour à l’horloge, que l’on voit depuis l’artère principale, Market Street, vous trouverez une immense halle commerçante, dont une fromagerie, un caviste…de quoi réjouir votre palais français. On ne se refait pas!
Voilà de quoi vous occuper une bonne journée! On m’a dit que sur Embarcadero on pouvait déguster une excellente Clam chowder (soupe locale)…