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Peindre les ombres

Peindre les ombres

Transmuter par la Matière

J’ai reçu cet accompagnement en vision nocturne. J’ai vu mon ombre portée au sol et j’ai entendu « peindre les ombres ».

Nul besoin d’être artiste, de répondre aux standards des beaux arts. Nous allons passer par la création pour libérer les émotions. Vous souhaitez trouver un chemin de paix pour mettre au passé, colère, tristesse, souffrance, c’est en passant par la matière que nous allons libérer vos chaines d’acier. La créativité est un puissant allié, personne ne saurait m’en faire douter, toute femme porte en elle cette capacité de créer.

Accompagnement en 3 temps

Tout d’abord, une matinée au cours de laquelle je vous invite à peindre « vos parts d’ombre » en laissant émerger de vos entrailles ce qui vous tenaille. Un éventail de supports et d’outils vous sera proposé, matériel, peintures, et je ferai le chemin à vos côtés pour vous guider. Laissez votre âme parler, elle a des tas de choses à vous raconter.

Déjeuner « transmutation », chercher la lumière dans le noir. Façon Auberge espagnole

Comme « Après la pluie, vient le beau temps » et que de la conjugaison des deux, nait l’arc en ciel,  vous viendrez mettre de la couleur sur vos ombres. Une douce mutation, pour vous envoler tel le papillon.

10h00 – 16h30

Me contacter à maudmoiselleinsf@gmail.com

Photo à la Une: Toile réalisée selon le « Vedic Art »© qui s’appuie sur les 17 principes fondamentaux de Kurt Källman

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Les blessures

Les blessures

« La blessure est l’endroit par lequel la lumière entre en vous. » Rumi

Il en est des blessures, de la naissance jusqu’à ce que la vie ne nous donne plus de chance.

Il en est des opportunités de transmuter.

Il en est des occasions de changer une fois pour de bon.

Aucune d’elles n’est dérisoire, chacune d’entre elles existe pour nous faire valoir.

Elles marquent en nos veines, les douleurs, les déchirures, et c’est par ces failles que la lumière jaillit comme déposant de l’or sur les grandes cassures.

C’est de l’art japonais kintsugi, rendre belles les blessures de la vie.

Rien n’advient par hasard, tout est le fruit d’un silencieux tressage, souterrains sont les présages.

Il en est des fêlures, de celles d’être trop ou pas assez aimé, de celles d’avoir perdu, de celles d’avoir quitté, de celles d’avoir cherché sans avoir pu trouver, de celles d’être déchu, de celles d’avoir trop voulu, de celles de n’avoir pu pardonner, de celles de n’avoir su aimer.

La vie n’est qu’un voyage, elle sème des cailloux blancs sur son passage, à nous de les ramasser ou de faire le choix de les ignorer. A nous de tirer les leçons, d’aller chercher la vérité cachée bien au fond. A nous de descendre dans les profondeurs, en respirant au rythme des battements de nos coeurs. Et palier par palier, trouver du sens pour se soigner de toutes les souffrances. Cher Samouraï, que toutes ces profondes entailles ne soient pas vaines batailles, toutes ces griffures, ces éraflures rencontrées au passage, pour faire de nous des êtres infiniment plus sages.

Qu’à l’aube de ce nouveau jour,

nous regardions nos fêlures avec amour ♥

photo à la une: Kannon, Déesse de la compassion « celle qui entend les cris du monde » – Hasedera Temple – Japon

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La résilience

La résilience

Ma fille est une étoile

Nom de code Célestine.C emprunté à son arrière grand mère, 50 ans, silhouette menue, chevelure blonde, regard noir profond d’où jaillit sa force de vie, celle la même qui m’a poussée à la rencontrer.

Célestine un prénom tombé du ciel

Je ne connais pas Célestine, les réseaux sociaux nous ont liées grâce à notre activité commune : La peinture. Elle ne publie que rarement sur la toile, un peu d’humour de temps en temps, et tous les 6 mois une photo pour une date anniversaire. C’est en Californie, qu’un de ces posts m’a marquée et de fil en aiguille les mots de Célestine m’ont emmenée vers le film Alabama Monroe et c’est ainsi que j’ai découvert sa blessure. Une cicatrice aujourd’hui longue de 14années, que ni les mots, ni le temps ne semblent effacer.

Pourquoi rencontrer Célestine me direz vous? Je ne sais pas, enfin si, je dirais « pourquoi pas ». L’instinct, une évidence qu’en ce nouveau mois anniversaire de septembre 2018, je devais la contacter, une force me pousse, quelque chose m’appelle chez elle…son étincelle. Elle aurait pu refuser, mais elle m’a ouvert la porte avec de la surprise un peu, de la tendresse beaucoup, de la chaleur énormément, un discours et le regard francs.

Célestine a eu une enfance comme nous autres, avec des vides et des pleins et elle a construit sa vie d’adulte avec ces bagages de l’enfance. A 30ans, c’est une femme heureuse, mariée, vivant dans une belle maison, maman comblée d’un petit garçon, Arthur, et le ventre rond d’une bientôt nouvelle venue : Capucine. Une fleur délicate, de celle qu’on offre pour déclarer son amour.

Février 2003, Capucine a 6ans, elle rentre, en famille, de vacances aux sports d’hiver lorsqu’on lui remarque un léger strabisme. Verdict quelques mois plus tard : tumeur sur le tronc cérébral …incurable. Il lui restait 9 mois, le temps qu’il lui a fallu pour venir au monde. 9 mois dans la dureté du monde hospitalier, dans lequel l’empathie n’est pas innée. 9 mois de chimiothérapie et radiothérapie, 9 mois pour tout perdre, la vue, la vie. 9 mois d’espoir fou, de recherches inespérées, à tenter le tout pour le tout….mais ce ne fut pas assez. 9 mois pour y croire jusqu’au bout, 9 mois d’une mère qui s’en veut plus que tout, de n’avoir pas réussi, le sentiment d’avoir failli, 9 mois pour préparer le geste désespéré, celui de l’accompagner.

15jours après le départ de sa fille, Célestine qui avait tout orchestré tente d’échapper à la douleur mais elle sera rattrapée par l’amour des siens qui lui éviteront la psychiatrie pour son plus grand bien. Depuis la maladie de Capucine, elle est assommée à coups de somnifères et d’anxiolytiques pour garder la tête hors de l’eau et la vie continue en mode automatique. Son fils est alors âgé de 12ans et chez lui la souffrance fait rage, la vie de couple est à panser/penser, les contacts physiques lui sont devenus une épreuve difficile, et une vie de famille est à reconstruire. Malgré une quête de sens désespérée, les êtres sont abîmés, la vague était trop forte, tel un tsunami elle a tout dévasté, elle a tout pris, il ne restait que des morceaux éparpillés.

A force de finir dans le lit de sa fille, elle devine que sa vie vacille, prend la décision dans la chambre de tout vider, pour sauver son fils, mais ce n’était pas encore assez…il fallait tout quitter. Ce fut la descente, déménagement, divorce, déprime et 4ans plus tard à force de chercher la lumière dans le noir, de changement en rupture, après une deuxième tentative avortée, sauvée à nouveau par l’amour des siens, il a fallu la vie continuer.

Un enfant n’en remplace pas un autre

« J’avais tout perdu », ma fille, mon fils à qui je demande infiniment pardon et envers qui je porte une énorme culpabilité. Il était sur son chemin de construction, il a vraiment de quoi m’en vouloir. On retisse des liens depuis 3ans seulement et certainement la colère lui a permis de tenir debout…malgré tout. Je travaillais dans le monde de la déco et quand on me demandait de choisir du rose pour des chambres de petite fille, c’était quelque chose de compliqué, j’avais l’impression de me dédoubler.

La vie sépare puis la vie répare, elle unit les âmes, fait rencontrer l’amour, et lui offre une belle fille qui a le même âge que sa fille, un nouvel amour, salvateur, pour donner naissance en retour. Une enfant annoncée à la même date que l’enfant décédée. C’est alors que pendant la grossesse, à 7 mois exactement, le corps se met à décompenser : insomnies, anorexie, peurs viscérales… les mystères de l’esprit quand le corps n’a pas tout dit. A nouveau ensevelie sous les antipsychotiques, c’est grâce à des rencontres parfaites, une sage femme extraordinaire et une obstétricienne unique que Célestine a pu pousser plus loin le chemin, sans savoir si elle reviendrait du monde où elle glissait à chaque seconde.

Un ange est arrivé, Clothilde il fût nommé. Née à 8 mois, séparée de sa maman elle sera. Mère complètement shootée, incapable de faire un lien avec le nouveau né. C’était sans compter sur les miracles de la vie, un bébé de 3mois qui un instant vous sourit, puis fait prendre conscience de saisir sa chance, et de s’accrocher à l’amour infini. La regarder grandir puis à nouveau craindre le pire, quand les 6ans approchant, les angoisses remontent tambour battant et à nouveau respirer les 7ans passés.

Pour autant, depuis 14ans, les médocs sont toujours bien présents, comme une béquille qui l’empêche de tomber quand au bord du gouffre elle tend à s’approcher. Célestine a érigé une barrière avec sa vie d’avant, pour se protéger, pour ses enfants, pour pouvoir chaque jour avancer et pourtant régulièrement elle tisse des passerelles entre le présent et le ciel.

Tomber 7 fois, se relever 8

Pour quelqu’un qui se dit fragile, je vois une immense force émerger de ton parcours. La vie t’a souvent mise à genou et pourtant tu as toujours trouvé l’énergie nécessaire, même parfois vide de sens sur l ‘instant, de te relever parce que tu as l’étincelle, celle qui te remet en scelle. Si Capucine est quelque part, elle est certainement dans la profondeur de tes yeux si noirs où scintillent des poussières d’étoile et dans cet élan qui te pousse à aller de l’avant.

J’ai voulu retranscrire ton histoire, sans pathos, parce que c’est la façon dont tu m’as partagée ton vécu, à coeur ouvert, avec la détermination qui t’habite de trouver le chemin pour marcher toujours plus loin, avec lucidité. Tu dis « la vie m’a cassée, une partie de moi est morte » et de ces cendres éparpillées, tu as pris en main ta destinée, pour faire naitre un livre outil, destiné aux enfants inquiétés par la maladie, pour leurs parents et peut être aussi pour les soignants. Un outil de médiation que tu as joyeusement illustré, pour les enfants atteints de cancer et aborder les sujets un peu épineux, ceux qu’on ose pas aborder devant eux. « Capucine part en voyage », un livre de quelques pages pour mettre des mots sur les silences qui créent parfois des distances.

« Capucine part en voyage »- téléchargement gratuit

Clin d’oeil de l’existence, aujourd’hui comme une forme de résilience, c’est auprès des enfants des autres que tu t’épanouis en mettant de la couleur dans leur vie. Femme de contrastes, tu portes sur toi un regard sévère, ponctué à l’envie d’ironie, d’humour aussi et on devine sous le corps frêle, la puissance de cet amour inconditionnel qui te donne des ailes.

Mettre les colères à terre et Se pardonner de n’avoir pu faire,

c’est commencer à prendre un peu soin de soi, je crois. ♥

 

A tes enfants..

et à toi Nathalie, Mille Mercis pour ton immense confiance.

 

Source:

Photo à la une, extrait d’une toile de L.Cazenave qui pour moi représente la vie au commencement.

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