En ouvrant mes placards, je tombe sur ces quelques lignes retrouv\u00e9es par hasard, je souhaite vous les partager, juste pour ne pas oublier, et se dire que ce n’est pas parce que c’est derri\u00e8re, qu’il ne nous reste plus rien \u00e0 faire.\u00a0 A Albert, qui navigue parfois dans mes pens\u00e9es, sans savoir ce que la vie va demain lui r\u00e9server.<\/p>\n
Je crois que ces mots resteront grav\u00e9s longtemps dans ma m\u00e9moire, un s\u00e9isme int\u00e9rieur….c’est ce qu’aura su provoquer un \u00e9lan des coeurs.<\/p>\n
A l’instar d’un tremblement de terre qui peut \u00e9branler bien des constructions dont on croyait les fondations solides, la g\u00e9n\u00e9rosit\u00e9, la solidarit\u00e9, peuvent briser des croyances et dans un m\u00eame \u00e9lan faire jaillir des larmes de bonheur, de gratitude et r\u00e9concilier l’homme avec ses semblables, apaiser des col\u00e8res, et donner de l’espoir, l\u00e0 o\u00f9 l’on semblait croire que plus rien de bon ne viendrait pousser.<\/p>\n
Il m’a fallu attendre le jour de mes 43 ans pour trouver le courage n\u00e9cessaire pour faire un premier pas et d\u00e9passer mes peurs, celle de l’inconnu, celle d’\u00eatre rejet\u00e9e, de la diff\u00e9rence, jeter \u00e0 l’eau mes a priori, enlever mes \u0153ill\u00e8res, me dire que j’\u00e9tais capable d’aller vers l’autre, de lui tendre une main…faire preuve d’Empathie avec un grand \u00ab\u00a0E\u00a0\u00bb. J’y suis all\u00e9e un brin tremblante avec l’id\u00e9e que je n’avais rien \u00e0 perdre mais que nous avions tous \u00e0 y gagner.<\/p>\n
Je ne me serais jamais cru capable de faire ce premier pas, au m\u00eame titre je ne me serais jamais cru capable de demander de l’argent ne fusse pour une bonne cause…et j’ai os\u00e9, et cet acte a provoqu\u00e9 un \u00e9lan de fraternit\u00e9, peu importe les kilom\u00e8tres entre nous, peu importe la couleur, peu importe le pays, peu importe la quantit\u00e9 d’argent vers\u00e9e, vous m’avez encourag\u00e9e, vous avez mis\u00e9 sur l’Humanit\u00e9.<\/p>\n
Les premiers mots de cet homme apr\u00e8s avoir re\u00e7u ce tr\u00e9sor ont \u00e9t\u00e9… le silence, il m’a signifi\u00e9e d’un simple geste de ne plus rien dire, juste quelques secondes, pour r\u00e9aliser, comprendre, ressentir, se laisser envahir par l’\u00e9motion, gouter la joie et laisser couler les larmes . \u00ab\u00a0I am so touched\u00a0\u00bb et de me faire serrer dans les bras de cet homme que je connaissais \u00e0 peine, un hug mais pas \u00e0 l’am\u00e9ricaine, un hug \u00e0 la Amma, un \u00ab\u00a0c\u00e2lin\u00a0\u00bb fort en joie. J’avoue je suis quiche avec le hug, je n’ai pas cette chaleureuse spontan\u00e9it\u00e9, je ne sais pas faire, je ne suis gauche \u00e0 le recevoir, peut \u00eatre une question d’\u00e9ducation mais j’apprends, parce que finalement je trouve le geste beau, bienveillant et r\u00e9confortant.<\/p>\n
Merci Albert de m’avoir appris l’humilit\u00e9, merci \u00e0 vous de m’avoir donn\u00e9 la main dans cet \u00e9lan, merci de m’avoir permise par ce geste aussi modeste soit-il de me rappeler de quoi nous sommes capables ensemble.<\/p>\n
Au del\u00e0 d’\u00eatre heureuse pour Albert, je suis heureuse que cette histoire soit venue apporter aussi un peu de s\u00e9r\u00e9nit\u00e9 dans le coeur d’un petit gar\u00e7on bien \u00e9veill\u00e9, inquiet de l’avenir des oubli\u00e9s de ce monde….\u00e0 Albin, tu vois l’homme peut aussi faire le bien.<\/p>\n
c’est l’effet papillon, un geste r\u00e9sonne de mille fa\u00e7ons ♥<\/p>\n