Trouver l’équilibre

Trouver l’équilibre

Entre Ciel et Terre…trouver l’équilibre.

Descendue de l’avion, avant de rentrer à la maison, suis passée par mes racines, l’appel des berges angevines. J’étais emplie d’une douce émotion, d’une chaleur comme un doux cocon, en moi la mer était calme, pas de tempête de regret ou de tristesse qui mette de vague à l’âme. Même pas jet lag, pas moyen de se laisser perturber par la moindre vague. Ce n’est que quelques jours plus tard, alors que j’arrivais sans le moindre coup de cafard, à peine franchie le seuil de la maison, je me sentie soudain comme en prison, avec l’envie de prendre mes jambes à mon cou, c’était le signal d’un coup de grisou. C’était comme revenir en arrière, et soudain je manquais d’air, il me fallait reprendre à nouveau tous ces repères, dont je n’avais que faire, je venais de vivre une année d’émancipation, qui venait de me faire retrouver la raison, un espace de liberté sans lequel je refuse aujourd’hui d’avancer. Il m’aura fallu un sas de décompression, entre femmes retrouver le chemin de « ma » maison, celle que je porte, ne restait qu’à en retrouver la porte.

C’était ma plus grande hantise, que cet état de zénitude se brise, et c’est finalement arrivé, comme un acte prémédité. Il m’a fallu donc repartir pour mieux revenir, et tout était judicieusement planifié comme si mon instinct m’avait tout dicté. J’ai fini par rentrer sereine, avec la joie qui coulait dans mes veines, j’avais trouvé une nouvelle unité en la sororité.

Il m’aura fallu définir mes nouvelles priorités, tant que faire se peut ne pas me laisser désaxer, apprendre à mettre des limites, pour ne pas déraper trop vite, savoir dire non est un essentiel de l’affirmation. Je ne veux pas me lancer dans ce nouveau départ par dépit, j’ai envie de choisir ce qui me fait vraiment envie, le matin ce qui me pousse à sortir du lit et booste mon énergie. Se sentir à sa place, de marcher dans les traces, comme si nos pas venaient magnifiquement s’y imbriquer, sentir qu’on est enfin sur le bon sentier.

Par ces temps où nous sommes un peu malmenés, déséquilibre qui nous pousse à nous réajuster, dans nos valeurs et dans nos cœurs, je trouve dans mon for intérieur la force de ne pas céder de place à la peur, et pas après pas je retrouve mon seul moteur, être dans l’instant est finalement le plus grand des bonheurs.

C’est vrai que quand on y pense, on est dans un sacré moule depuis l’enfance, rare est la notion de plaisir, il faut travailler pour une vie à construire, avoir un métier, dans une voie qui a de l’avenir. On se crée un monde d’exigences, maison, loisirs, dépenses, et nous voilà bientôt pris au piège de ce modèle de braises, où l’on se consume avec parfois beaucoup d’amertume parce qu’on ne laisse pas assez de place à nos rêves, et qu’on ne trouve plus le moyen de faire une trêve.

C’est devant le regard de ma fille désabusé, elle qui vers l’âge adulte refuse d’avancer, que j’ai fini par sérieusement m’interroger. A nous voir courir comme des chiens fous, on ne lui donne pas envie du tout, de mettre un pied dans cette machine infernale, devant laquelle la plupart des jeunes détalent.

Pourtant il est vrai qu’aujourd’hui je ne gagne pas un rond et que ça devient une vraie question, puisqu’après cette parenthèse enchantée, je dois mon avenir réorienté. Mais je fais le pari fou que peut être grâce à vous, alors que devant la feuille de papier je suis galvanisée, je pourrai réaliser mes rêves et tenter le tout pour le tout et qu’au bout de l’envolée, je retomberai surement sur mes deux pieds…assurément ancrée.

Et alors que j’écris, entre ciel et terre, pour trouver ma place entre « Etre » et « Faire », je reçois un invité, qui sur ma fenêtre est venu s’assommer. Projectile des cieux, parachuter à terre, quelle belle métaphore, que ce petit corps eut besoin pour quelques instants de reprendre ses esprits pour s’élancer à nouveau vers l’infini. Poser dans le creux de ma main, l’animal au fragile destin, a repris vigueur, porté par mon souffle et sa chaleur, de même je compte bien sous vos regards, comme un précieux espoir, ce bel équilibre trouver, pour comme cet oiseau m’envoler.

Pour finir, observer cette toile, intitulée « between earth and sky », et constater qu’au point de fusion, de l’or jaillit à l’horizon, pépite que chacun cache en son corps et qu’il nous faut aller chercher tel un orpailleur.

…Femme en marche vers sa vie,

et alors que je tape ces derniers mots, je découvre le conte qu’il faut 🙂

« Prends soin de ta vie, prends soin de ta vie, prends soin de ta vie… » ♥

 

Sources:

Photo à l’oiseau by Zoé

Site de l’artiste http://dari.jullien-ing.com/, Dari la femme aux mille nuances quand elle sourit

 

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