Catégorie : Escapades

Les virées du week-end, les échappées belles à deux, en famille, en ville, dans la nature, les chemins de traverse, les coins et recoins…

Pretty Old Towns

Pretty Old Towns

Petites cités où le temps s’est arrêté à l’heure de l’or.

 JAMESTOWN

Sur la route depuis San Francisco, défilent de belles collines blondes, fields of gold, herbes asséchées par le soleil, des vaches brunes animent ces étendues désertiques où les éoliennes embrassent le vent par vagues épisodiques. Nous mettons les pieds sur la terre des orpailleurs, premier arrêt Jamestown. Le conté de Tuolumne fût un temps baptisé « Hollywood era », les paysages de cette merveilleuse région ont servi de toile de fond à environ 250 films, et notamment 100 films muets en 1928. Jamestown, petit village, dont le coeur est la grande rue principale à l’architecture d’un autre temps….dépaysement. Je découvre sur les affichages, la longue liste des célèbres movies qui ont planté le décor ici, et je souris…La petite Maison dans la Prairie (1974-1983) et la Ingalls family, notre chère « Lassie » (1954-1974) fidèle compagnon d’une vie, puis Wild Wild West, Retour vers le futur III et je vous laisse découvrir le reste.

 

COLUMBIA

« Joyau des Mines du Sud », ville fondée après la découverte  d’or en 1850, contrairement à beaucoup d’autres elle n’est jamais devenue une ville fantôme. Bien au contraire son patrimoine a été entretenu et reconstitué, une rue exclusivement piétonne s’ouvre chaque jour aux visiteurs, rythmée par la vie des différentes échoppes « à l’ancienne », Salon de thé, Hôtel et restaurants. Tous les acteurs de cette petite cité déambulent en tenue d’époque et on se sent propulsé littéralement dans un autre temps…que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Si vous voulez vous faire chercheur d’or juste pour une heure, c’est ici possible de dénicher quelques pépites, payez votre dû, armez vous de votre chapeau chinois et plongez les mains dans la rivière et enfin suivez les conseils qui vous sont donnés si vous voulez de l’oseille!

De notre côté, nous avons choisi de nous remplir les poches de réglisse et testons sur les bons conseils de notre chère Carole (Mariposas), la fameuse boisson appelée Sarsaparilla. Ce Soft drink très populaire aux Etats-Unis au 19eme siècle était à l’origine non pas à base de Salsepareille comme l’indiquerait son nom mais fait d’un mélange d’huile de bouleau et d’écorces de racine séchée de l’arbre Sassafras. Avant d’être un soda, il était considéré comme remède (on vous confirme que le goût est médicamenteux et riche en plantes) pour les problèmes de peau, sanguins et maladies vénériennes…bienvenue chez les cowboys!

Peu après Columbia, au delà de New Melones Lake, l’une des soeurs de Mariposas nous indique un pont naturel à visiter et où par ces fortes chaleurs, nous pourrons nous rafraichir. Arrivée sur les lieux, après 1km à pied nous trouvons l’endroit sans trop de peine puisque beaucoup d’autres ont eu la même rafraichissante idée. Une grotte souterraine d’où émerge une rivière offre à chacun la possibilité de se reposer sur ses berges ou bien de se plonger dans son eau bien fraîche et pour qui aime l’aventure, d’affronter le noir de la grotte et d’y nager…lampe frontale recommandée!.

Alors au choix, vous êtes Chercheur d’or ou baigneur ?

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Twain Harte

Twain Harte

Ruée vers l’Or

…comme ces douze mois en Californie, où pépite après pépite, je découvre au fond de la mine…le filon.

Alors que le compte à rebours est lancé, J-10 avant décollage, comme une cerise sur le gâteau, on a décidé de s’évader quelques jours, juste un petit tour et puis s’en va, une plongée en pleine nature, un dernier brin d’aventure,  pour quelques heures encore, avant de faire cap à Tribord.

J’avoue ces derniers temps ne pas être très assidue derrière mon pc, mais je sens comme une urgence à remplir mes journées de souvenirs avant de partir.

Je passe au tamis les destinations, c’est tout choisi….Direction Twain Harte, au pays des chercheurs d’Or. Nous arrivons par une route de montagne, sinueuse au milieu des pins, je crois que je viens de dénicher un trésor. Plus que Sept jours avant les préparatifs de départ, 7 days qui me confirment qu’il n’y a pas de hasard, tout est fait pour t’emmener sur le chemin qui est le tien.

Mariposas

Il est dans mes rêves une cabane en lisière de bois au bord d’un ruisseau quand je cherche à m’évader d’un monde trop chargé d’habitudes. J’ai voulu comme unique exigence un lieu en toute simplicité, nous isoler dans la nature, pour quelques dollars, rien d’insensé. Pari gagné on se retrouve au milieu des arbres près de Twain Harte, dans ce que j’appellerais un cocon de « Femmes sauvages« , nous y revoilà, on y revient, la boucle est bouclée. 8 hectares tenus par 5 femmes, 5 véritables soeurs, qui se disent Wild Women activistes, »en d’autres temps on nous aurait brulées sur le bucher, telles des sorcières », ce sont les premiers mots échangés….voilà donc où me menaient mes pas depuis des mois. Je n’en savais rien à la réservation, juste une petite voix, une forte intuition qui guide mon choix.

L’enseigne de mon activité artisanale est « L’Arbre à Papillons« , parce que c’est un animal joyeux, coloré, poétique malheureusement fragile et menacé. Cependant durant cette année californienne, j’ai été surprise de croiser partout en tout temps, toute saison, des papillons . Je n’en avais jamais vu autant, tel un compagnon de route qui chemine à mes côtés dans cette Mue douce et lente qui opère en moi, telle la chenille déploie un jour ses ailes dépouillée de toutes ses illusions. Pour la petite anecdote mon amie Véronique m’a fait remarquer il y a quelques temps que je me suis mariée sur la commune de Chenillé Changé….(coïncidence?). Je vis ce long processus de métamorphose, ce changement de regard, l’ouverture du coeur et une profonde intuition guide de plus en plus justement mes choix. Ce paradis caché s’appelle Mariposas, et j’apprends un matin que Mariposa signifie Papillon en espagnol (je n’ai jamais fait d’espagnol..).

Carole, l’une des soeurs qui nous accueille est réflexologue-Maitre Reiki-masseuse, une autre, Donna qui s’occupe des réservations, est Naturopathe-Chaman, une autre à un don inné pour la musique qui plus est excellente chanteuse, bref on rencontrera tout au long du séjour chacune de ces 5 femmes, leurs talents et leurs personnalités chaleureuses et franches.

Devant mes yeux écarquillés de voir où je venais de mettre les pieds, elles m’informent qu’à l’occasion elles animent des cercles de femmes au moment des lunes…Sister Moon, proposent des massages, puis font découvrir le pouvoir bienfaiteurs des plantes qui poussent sur leur terre, invitation que j’accepte avec un plaisir infini. Non de non, ces wild women ne sont pas illuminées, si non je peux vous dire que j’ai un mari qui aurait certainement pris la poudre d’escampette (mon garde fou), elles ont la tête plutôt bien faite.

Me voilà dans mon rêve, « Cabin » isolée, baignée de silence, à l’équipement rudimentaire, en bas de laquelle coule une rivière. Le mot d’ordre ici c’est « Liberté », une cuisine et un espace de vie partagés nous permettent de rencontrer les uns puis les autres, mais on peut tout aussi bien rester dans son nid douillet.

Sur leurs précieux conseils, nous visiterons Pine Crest Lake, Big Trees, Jamestown, Yosemite, Columbia, dirty pretty old town  avec son pont naturel et sa grotte où Carole me suggère en un souffle « Go in the cave and sing Happy Birthday to me! »…elle lit mon blog ou bien???

Nous avons pu profiter de l’harmonie et de la symbiose des voix des soeurs (pensée pour toi my sister quand on chante en coeur), auxquelles se joint qui veut. Notamment le dernier soir, un potluck (genre auberge espagnole)  était organisé, et cette joyeuse réunion a commencé par un tour de table avec « que veut dire pour vous le mot « Freedom? », bonne question lancée à la volée un verre à la main, et de découvrir combien ce mot peut être lourd de sens pour des personnes qui en ont été largement privées, parcours de vie un temps emprisonné au Guatemala. Le moment s’est ensuite prolongé en touchante parenthèse musicale. J’en avais les larmes aux yeux de voir ses femmes-soeurs sauvages en leurs coeurs, d’entendre ces voix, où chacune bien que différentes trouvaient merveilleusement sa place et de constater avec joie que les larmes roulaient aussi sur les joues de ma voisine de banc. Devant nos yeux en point d’interrogation, stupéfaits de ces chants à l’unisson, elles nous expliquent  qu’ils sont en fait 6, avec un frère en plein milieu, et qu’ils ont grandi ensemble telle la famille Ingalls (cf La petite maison dans la Prairie, série débuté en 1974, aussi vieille que moi), les filles en robes longues, cheveux coiffés de bonnet, façon Amish, auprès d’une mère strictement vegan (Carole nous raconte avec émerveillement le jour où elle a découvert le savoureux goût du poulet à 16ans!) et d’un père qui leur fait des misères, tout cela sans radio, ni télévision, ni téléphone, ni journaux, …chanter c’est toute notre enfance, « nous n’avions que la musique ».

….Hotel California ♥Amazing Grace♥ Don’t think twice it’s all right….

C’est comme si tout mon cheminement de ces derniers mois que vous avez pu suivre pas à pas trouvait une raison d’être et me confortait dans mes ressentis. Suis je en train de virer hippie???? Je ne crois pas (ou peut être que oui 😉 ), je pense que j’avais besoin de ça, de retrouver du sens après toutes ces années, de marcher dans les bois, de me perdre sur les chemins au milieu de la verdure, de faire de tendres câlins à des inconnus de bon matin (le fameux hug américain, on devrait essayer par chez nous…franchement ça fait du bien)  et de regarder ce qui m’entoure sous un nouveau jour.

De ce bonheur dans les bois je suis rentrée avec un massage à 4 mains délicieusement offert (« because I Love You »), d’un bain de bon(ne) heur(e) et de fraîcheur dans la rivière, avec de belles plantes dans mon herbier de sorcière, des éclats dans les yeux tels des perles de verre, comme un ciel étoilé d’été et dans le coeur, une douce mélodie avec un air de pas s’en faire.

Ce que je veux vous dire, au delà du fait que je sois tatouée par l’année écoulée, c’est que quand vous prenez le temps, que vous acceptez de regarder en vous honnêtement vers ce quoi vous avez envie de tendre irrémédiablement, tout l’univers vous envoie des signes, et si vous voulez bien les voir, tout se rassemble et tout concourt à vous l’offrir comme un merveilleux bouquet parfumé et coloré. Tout arrive en une suite logique, comme une vague de plus en plus puissante te porterait vers le rivage de ta destinée.

La condition est de bien vouloir écouter cette petite voix intérieure, que bien souvent on tente de raisonner pour déguiser ses peurs. Tout est question de vérité et alors que tu sens enfin que tu agis et fais tes choix avec justesse, les peurs étrangement s’envolent une à une pour laisser place à la confiance, il nait alors en ton corps un espace tranquille de liberté, une bulle que tu dois apprendre à préserver, nourrir et faire grandir. Cet amour que tu t’accordes, n’a rien d’égocentrique, il serait plutôt cosmique, il prend sa source en toi pour nourrir d’une richesse infinie ta relation à l’autre. L’Autre celui là même qui a alimenté mes peurs pendant longtemps, belle erreur, alors que tombent pas après pas ces barrières de mon coeur, je m’ouvre enfin au monde et découvre de merveilleuses pépites d’or.

Merci Mes Mariposas

Et pour vous, que signifie « Liberté »?

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Larsen Peak & Pacifica

Larsen Peak & Pacifica

Un samedi (peu) ordinaire … »Just Walk! »

Si vous aimez marcher, je vous invite à vous rendre à Larsen Peak, sur les hauteurs de Sunset, au bout de l’effort et après avoir monté les quelques marches, vous aurez la réjouissance de profiter d’une vue panoramique sur la ville. Vous pourrez faire une lecture à 360° du site qui vous dévoile Twin Peaks, La côte  Pacifique, Le golden Gate Park, Le Golden Gate Bridge, La Baie & au loin, le coeur de la ville. Le dit day, le Golden Gate bridge était léché par une langue de brouillard qui tentait de s’immiscer dans la Baie, mais la célèbre construction d’acier faisait bravement barrage, et le ciel de nous offrir un bleu azur sans nuage comme pour nous saluer d’être venu jusque là admirer la vue.

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Non loin de là à 20mn de voiture tout au plus, le long de la route Number 1, la fameuse, arrêtez vous à Pacifica. Il est si facile ici de s’évader de la ville, et de se plonger dans la Nature à porté de miles.

Armés de bonnes chaussures, lancez vous sur le sentier côtier et marchez, montez les pentes, dévalez les descentes, admirez les flots, respirez l’air vivifiant, laissez vous emporter par la beauté de cette côte sauvage que vous pouvez longer pendant quelques heures. Chemin faisant dans une lente ascension, prenant un bain entre faune et flore, avec le regard qui peut porter loin à l’horizon, se dessine à nos pieds des spirales, se dressent des cairns ainsi le sol se couvre de Land Art, petits et gros cailloux posés un à un, comme un message des humains adressé aux cieux.

Vos pas peuvent vous mener loin du quotidien, vers la beauté à l’état brut.

…A Marion & Jack

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Monument Valley

Monument Valley

2639 Miles Day 8 : Navajo Land

Day 8 Monument Valley – Las Vegas

Et au 8ème jour, Dieu créa Monument Valley. Un pas de plus dans la folie des grandeurs, on fait le choix de faire deux heures de piste au milieu de ces géants de terre, façonnés par l’eau et le vent depuis des millénaires. Point de départ le visitor Center, vous passez le « péage » de 20$ pour pouvoir pénétrer les lieux et c’est parti !

Des Navajos vous attendent au volant de leurs 4×4 pour vous faire faire le tour. Si vous choisissez cette option, attention! Vous êtes assis à l’arrière du véhicule à la pluie ou au soleil, au vent, bref en plein air, et vous mangez la poussière, on en a croisé quelques uns…c’est comment dire…comique! Je pense que tu reprends une douche une fois que t’as fini ta visite, donc prévoyez de quoi vous protéger.

Nous sommes arrivés de bonne heure sur le site, 9h, l’heure idéale avant le débarquement des touristes en meute et des autocaristes. On commence fort en se faisant un petit remake d’une pub que vous reconnaîtrez surement. L’endroit est peuplé de quelques chevaux pour emmener qui le voudra en balade. Le soleil est déjà haut et cogne fort. Nous n’avons rien à faire d’autre qu’à apprécier le décor.

En déambulant dans le visitor center, me suis arrêtée devant une exposition, qui parle de l’importance des grands-mères chez les indiens Navajos. « Shima Sani » est la personne la plus importante dans toutes les familles de la nation Navajo. Pour le peuple Navajo Grand Mother représente plusieurs choses : Tout d’abord elle n’est pas qu’une grand mère, elle s’occupe aussi d’élever ses petits enfants quand les parents travaillent dans d’autres régions ou ne sont pas en capacité de le faire. Elle est la personne décisionnaire prédominante, toute décision doit passer par elle avant d’avoir la bénédiction du reste de la famille. Elle enseigne les traditions Navajos, depuis la cuisine jusqu’aux croyances religieuses. Elle est celle qui (main)tient la famille au delà de toutes les circonstances. Et le plus important, elle est la colle (« The glue » dans le texte) qui maintient le peuple Navajo uni.

On a fini par quitter Shima Sani et les Navajos pour reprendre la route direction Vegas, en repassant par Page. Trois états : Utah, Arizona, Nevada, 6h de route c’est pas le moment de s’endormir sur l’asphalte. On en profitera pour enrichir notre album photos d’éolienne, de Joshua Tree, d’un déjeuner au bord du lac Powell…manquait plus que Bono dans la voiture pour nous pousser la chansonnette, « In God’s country », c’est parfait pour avaler les kilomètres.

Epuisés par cette lonnnngue journée, on a fait quelques pas dans Vegas avant d’aller s’écraser de sommeil.

On a souhaité laisser notre trace sur les lieux, imprimer notre passage, et notre petite Cairn addict a fait son travail de patience. Elle en aura semé tout au long de ces 10 jours, ma petite « flèche dorée »,  de ses petits cailloux, jusqu’au bout, comme pour dire, j’y étais….la route est désormais toute tracée vous n’avez plus qu’à suivre ces précieux indicateurs.♥

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Antelope Canyon

Antelope Canyon

2639 Miles Day 7 « Mother Earth »

Day n°7 Page -Monument Valley

Aujourd’hui, journée tranquille comme on dirait à Marseille avé l’accent. Rendez-vous pris à 12h50 pour visiter Lower Antelope Canyon à 15mn de là. En attendant, chose promise chose due, visite de Horse Shoe!

Est ce bien nécessaire de vous expliquer le pourquoi du comment le lieu s’appelle « fer à cheval »? ça ne parait pas sur la photo mais nous n’étions pas seuls. Désolée vous n’aurez pas la forme complète de l’arrondi du « fer », impossible pour moi d’aller plus en avant sur la pointe du rocher. Deuxième frayeur pour moi avec tous ces gens qui jouent avec le feu…enfin avec le vide, autant vous dire que ce n’est pas le moment de trébucher. Pour ceux qui auraient des yeux de lynx (sortez les loupes!), on voit deux petits points blancs sur la droite….des bateaux, ça vous donne une vague idée de la hauteur.

Après avoir stressé pressé tout le monde parce que j’avais louché sur l’heure de visite d’Antelope, nous arrivons avec 1h d’avance sur l’horaire prévu. Heure minutieusement choisie pour que le soleil soit au plus haut dans le ciel et à l’aplomb du canyon pour éclairer au mieux celui-ci. La particularité de Lower Antelope Canyon est d’être plus étroit en son sommet que ne l’est Upper. J’ai choisi Lower pour de multiples raisons: moins cher, plus long, moins usine, plus de contraintes (accessibilité moins facile)= moins de monde, groupe de 15maxi, c’est vous qui vous rendez sur place, ce n’est pas des Jeep qui viennent vous « ramasser » en ville.

Finalement puisque nous sommes là, on nous propose de passer plus tôt…allons y gaiement. Un groupe de guides nous attend, tous Navajos, vous payez d’ailleurs une redevance de 8$ par personne pour votre entrée sur le territoire en plus de la visite du site.

Lower Antelope Canyon, c’est 1h30 de visite environ, la magie à l’état pur, les entrailles de la terre mère. Déjà évoqué dans mon post « Etre Mère », l’endroit nous a touché par son intense beauté.

En Navajo, « Le lieu où l’eau coule à travers les rochers », a couté la vie à 11 randonneurs dont 7 français en 1997 et dont le seul survivant fut le guide, ce à cause de pluies d’orage qui avaient lieu à 15 miles d’ici…la nature est sauvage, depuis le canyon est fermé les jours d’orage.

Le site est découvert dans les années 50 par hasard, lors de la construction de la centrale thermique érigée à proximité (le guide me fait croire que c’est une usine à chocolat fabricant snickers et cie. Andouille, je tombe dans le panneau, vu que je suis le nez dans le livre « Charlie et la chocolaterie » pour les cours d’anglais de ma fille…naïveté quand tu nous tiens!). Les équipes avaient élu campement sur les lieux,  un chien fouineur a permis cette heureuse découverte.

Claustrophobe s’abstenir! Préférez Upper beaucoup plus évasé, vous pourrez (mieux) respirer. Certains passages sont très étroits et la descente en escalier un tantinet sportive, et les différents niveaux tout au long du parcours vous font gravir quelques échelles. Inutile de raconter quoi que ce soit, il vous suffit de regarder les photos…A l’occasion allez-y c’est 1000x mieux!

La faille par où l’on sort

On ressort du ventre terrestre le sourire aux lèvres, béats. On remercie grandement notre guide, expert photographe qui nous a filé des tuyaux pour faire des photos magnifiques et on lui donne un tip (pourboire toujours de bon ton aux us). Mission accomplie.

On pique nique un bout sur place en compagnie des guides Navajos qui font une pause, avant de repartir et prendre le chemin de Monument Valley. Vu que la journée était plutôt cool, soit seulement 2h20 et 127miles, on se permet un petit détour, une pancarte sur notre chemin nous indique un site sur notre gauche, on se laisse tenter par l’aventure. Bien nous en a pris, on découvre un habitat semi troglodytique que l’on surplombe depuis un point panoramique auquel nous sommes arrivés par un sentier bordé d’informations sur les vertus et l’utilisation des plantes locales par les amérindiens. Veinards que nous sommes, un jeune homme arrive en même temps que nous sur les lieux avec son drone qu’il envoie en excursion pour survoler ces habitats de terre que nous avons du mal à distinguer dans l’ombre du soleil couchant. Discrètement (à 4) par dessus son épaule, on observe depuis son écran ce que notre regard peine à distinguer.

Nous arrivons à la lumière du soleil couchant  sur des monstres qui jaillissent de terre : Monument Valley, une vue dont nous profitons depuis notre chambre, décidément, sommes de sacrés veinards. Une soupe (Navajo) et au lit!

 

yáʼátʼééh chez les Navajos

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Grand Canyon

Grand Canyon

2639 Miles Day 6 « Arizona Dream »

Day n°6 Williams – Page

On a bien vu hier soir que nous n’étions pas les seuls à venir dormir à Williams, ce qui veut dire qu’on ne sera pas seuls sur la route pour Grand Canyon Village. Levé tôt pour être de la première vague au breakfast, prendre la route et avaler l’heure qui nous sépare de ce site EXTRA ordinaire. Aux portes du temple, nous passons « la douane » et payons notre redevance de 30$ pour accéder au site, signalétique moyenne, on avance, on avance, on avance, c’est une évidence…jusqu’au premier parking qui nous tendra les bras. Nous voilà parqués non loin du visitor center, pique-nique dans le sac à dos et de l’eau, de l’eau, de l’eau, nous faisons nos premiers pas sur le south rim trail et ce pendant 17kms!

Nous avons fait le choix de la randonnée mais sachez que des navettes gratuites vous emmènent d’un point à un autre du site, ce qui rend le lieu on ne peut plus accessible à tous.

Je ne peux rien vous dire d’autre que le spectacle est immense, que nous sommes bien ridicules de vouloir capter un centième, que dis je? un millième de ce que le paysage nous procure en émotion avec nos petits appareils. C’est indescriptible, le vide, le vertige, la terre, les strates, la faille, le Colorado, le soleil de plomb, la végétation, la faune, la flore, la démesure, la géologie, la géographie, l’histoire, l’humain. D’un regard tu sens tous les millions d’années qui défilent et tu remontes le temps, jusqu’à l’origine… jusqu’à environ 1,7 milliard d’années et là debout devant ce spectacle y a comme un Cro-magnon qui se réveille en toi.

450 km de long, profondeur moyenne 1 300 mètres, avec un maximum de plus de 2 000 mètres, avec une largeur qui varie de 5,5 km à 30 km.

Avec un peu de chance vous verrez passer au dessus de vos têtes un condor de Californie, vous ne pourrez définitivement pas manquer les écureuils gris qui accourent dès qu’ils sentent l’odeur d’une barre de céréales (attention! espèce invasive, on les voit partout, nullement effrayés par l’homme, il est interdit de les nourrir et de les toucher…n’est ce pas daddy!!! Bon j’avoue on a vu la pancarte trop tard… juste après les avoir nourris ET caressés) et admirer les orignaux ou élans (elk) qui se prélassent tranquilles non loin du précipice.

J’avoue que les nuits suivantes le vide m’a hantée, la peur au ventre de tomber, parce que vous ne pouvez que sentir le danger, il n’y a pas ou peu de barrières de protection, et si vous avez de jeunes enfants soignez hyper vigilants! Vous avez à certains endroits des pancartes qui vous informent qu’au delà de cette limite il y a eu des morts et que c’est à vos risques et périls si vous prenez l’initiative de ne pas la respecter. Etrangement tout le long du chemin vous voyez des jeunes et des moins jeunes flirter dangereusement avec le risque pour prendre des photos sensationnelles, les deux pieds dans le vide…je veux pas faire ma rabat-joie mais leur côté « tête brulée » rien que d’y repenser, ça me rend malade.

Après ces longues heures de marche (je suis fière de toi ma fille!), nous sommes rentrés gentiment en navette jusqu’à notre carrosse, satisfaits d’avoir baigné une journée entière en immersion complète dans ce monde séculaire.

Nous voilà repartis pour deux heures de bitume avant d’atteindre notre prochaine destination : Page. On avale les miles goulument, toujours absorbés parce que le paysage a à nous offrir. Etendues désertiques parsemées ça et là d’habitats, de fortune souvent, bungalows améliorés, une densité à faire pâlir un citadin….pays du silence et de l’isolement …certainement. J’ai été intriguée par certaines constructions octogonales Navajo. Le résultat de mes recherches semble indiquer qu’il s’agit de hogan, la maison traditionnelle des indiens de cette tribu. Lieu sacré et aux multiples symboliques, cette bâtisse a évolué avec son temps et ne semble plus être du même matériau qu’à ses débuts.

Sommes arrivés soleil (trop) couchant près de Horse Shoe, site à voir sur la route à deux pas avant Page où une chambre nous attend pour la nuit…ce n’est que partie remise pour demain matin. Cerise sur le gâteau, l’hôtel a une vue imprenable sur le lac Powell, nos journées sont d’une richesse incroyable…pas de repos pour les yeux.

On finit par diner dans un Thaï, histoire d’attraper quelques légumes (rigolez, ce n’est pas si simple de sortir des frites!). Après 3h30 et 192miles, nous voilà au fond de nos lits où nous avons du mettre un quart de seconde à nous endormir. ZZzzzzzz

 

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Route 66

Route 66

2639 Miles Day 5 « mythique 66 »

Day n°5 Las Vegas – Williams  « Route 66 »

Je me remets doucement du coup de bâton d’hier soir, de notre balade dans Vegas après une journée au milieu de Nul part. Vegas, lieu où tout est permis surtout les interdits car comme dit la légende « Tout ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas ».

Pensée pour « Leaving Las Vegas », film de 95, nous aussi on quitte Vegas mais sans Nicolas qu’on a laissé à son alcool dans la folie ambiante.

Départ 9h30 après un breakfast ultra copieux, on prend des forces pour attaquer la grande, la légendaire, la mythique, la tant rêvée route 66. On descend vers le sud par l’interstate 93 et au niveau de Kingman on bifurque…Route 66, nous y voilà, presque on se coucherait sur le bitume pour humer l’odeur, s’imprégner de la légende. On passera quelques heures à poursuivre des trains d’une longueur  à n’en plus finir, un duel en côte à côte avec le chemin de fer.

C’est oeil de Lynx qui est au volant, 66, c’est son année, j’ai pas pu lutter, le vieux rider avait l’avantage….easy. On fait étape à la fameuse Station service/brocante, tenue par un collectionneur passionné qui a fait des lieux une étape incontournable. Vieilles bagnoles, vieilles pompes à essence, vieilles plaques d’immatriculation….bienvenu dans le passé.

On reprend la route, machinalement on allume la radio, c’est Elvis qui sort des enceintes et nous fredonne je ne sais quelles chansons dans les oreilles…franchement on y est.

Pause déjeuner à Peach Spring, où on voit des cowboys sortir de leurs pickups,  Stetson vissé sur la tête, bandana au cou, visage basané. Purée suis pas en train de rêver???!!! La tentation est trop forte de dégainer le Nikon, j’ai la main prête à charger mais j’ai trop peur de me prendre un regard revolver. Le temps d’hésiter, les voilà déjà repartis direction leurs ranchs…j’ai laissé passer ma chance. A ce moment là déboule une bande de riders en Harley, des Frenchies qui se font un Chicago-Los Angeles sur dix jours et voilà que surgit une autre bande, couleurs locales qui débarquent en faisant bien vrombir les moteurs histoire d’être surs qu’on les avait bien remarqués. Même pas moyen d’envisager un petit face à face Bandidos / Hells Angels? Allez juste pour le fun..

Nouvelle étape à Seligman pour faire le plein, je m’arrête dans une boutique à l’affût de plaques d’immatriculation millésimes 77 et 51. Toutes les parois de ce magasins sont épinglées de photos du maître des lieux avec sa femme, des amis, bref toute l’histoire de sa vie, on le voit même posant avec notre Johnny national.

Dans un coin trône le fameux fauteuil de barbier qui a fait la gloire du personnage qui tapisse les murs, de là mes plaques à la main ayant l’impression d’être dans un sanctuaire joyeux, comme si on rendait hommage à une légende, je m’adresse à la vendeuse: « Il est mort quand? » « Oh mais il n’est pas mort du tout, on fête ses 90 ans aujourd’hui, Angel est juste derrière vous! ». Toute confuse d’avoir mis en terre un peu trop tôt un homme bien vivant, je me retourne et je découvre le célèbre Angel entouré d’un groupe de japonais qui lui tendent des présents. Je m’infiltre, voyant que le groupe se fait prendre en photo sur le saint siège, je demande gentiment si on peut immortaliser nous aussi ce moment de l’histoire avec lui.  Clic Clac on est dans la boîte !

Tout émus de ce moment, on arrive après 233 miles et 4h (temps soumis à vos flâneries) à Williams pour passer la nuit, petite ville touristique aux rues à sens unique (hein papa!), où tout le monde vient dormir avant de filer sur Grand Canyon. Dans un endroit « in », on s’avale une assiette de Tortellini au Brie pour deux, vu le prix de l’assiette qui te reste en travers de la gorge et on va s’effondrer de « bonheur » de cette délicieuse journée.

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Promis, la prochaine fois on la fait en gang… à deux roues!

 

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Coïncidence?

Coïncidence?

Hasard? Coïncidence? Synchronicité ? ça vous parle?

Parfois l’univers se joue de toi, non?

Il y a deux mois, je mets les pieds pour la première fois dans Clement st by night, on passe devant un restaurant plein à l’intérieur et avec une masse de gens sur le trottoir prête à patienter pour manger à son tour, on voit que la situation est habituelle, y a même un banc pour que les gens puissent s’asseoir. Bref on file, un diner nous attend certainement plus loin dans un lieu plus tranquille. Le nom du restaurant ne reste pas gravé dans mon esprit juste le fait que le lieu semble mériter le détour.

Il y a à peine 15jours alors que je mets les pieds à l’aéroport, je vais faire un petit tour à la boutique SfMoma Store, là je repère un bouquin de cuisine asiatique pour l’anniversaire de l’Homme qui aura lieu le 9/6, je prends en photo la couverture histoire de ne pas oublier avec ma mémoire de poisson rouge (dixit ma fille), je me dis que je le trouverai certainement ailleurs plus tard.

Aujourd’hui 10 Juin, alors que nous décidons d’aller déjeuner au hasard en famille sur Clément street pour fêter le birthday de l’Homme, nos pas nous mènent au restaurant repéré il y a deux mois: Le Burma Superstar.

Restaurant birman comme vous l’indique son nom, à la cuisine excellente, savoureuse, copieuse et abordable (modérateur: « pour SF »), avec une déco intimiste qui vous emmène en voyage. Plats aux multiples influences (Inde, Chine, Laos et Thailand), je me laisse tenter par des crevettes aux noix parsemées de sésame à la sauce douce, après mettre souciée de savoir si le plat était épicé un peu,beaucoup, passionnément. Je finis par déjeuner de Superstar Vegetarian Noodles dont la sauce chili a terrassé la bouche de ma fille et fini par achever la mienne que je soulage à coup de bière gingembre citron (on fait comme on peut!).

Si vous passez par SF, allez y c’est un délice! Soyez patients, il nous a fallu attendre 30mn avant de pouvoir obtenir une table mais il le vaut bien. On en a profité pour faire un tour un peu plus haut au Green Apple Store, c’est une librairie de livres neufs et d’occasion sur plusieurs niveaux, si vous aimez vous perdre entre les rayons, c’est l’endroit idéal. On ressort de là avec un livre sur les flippers, passion encombrante de l’Homme (les flippers pas le livre!).

D’ailleurs si jamais vous avez le même hobby (ou pas), je vous invite à aller visiter le musée du flipper à Alameda (idée de visite après avoir fait le flea market par exemple) ou plus exactement le Pacific Pinball Museum (je n’y ai pas réchappé!), vous payer l’entrée 20$ (suis rentrée gracieusement parce que je n’avais pas l’intention de jouer juste de regarder) et vous restez autant que vous voulez à jouer sur tout un tas de jeux, du vieux flipper bois (des bijoux) à Mario Bross, 6 pièces consacrées au seul plaisir de « tilter ».

Toy Boat Dessert Café

Revenons en à Clement St, rue accueillante et agréablement vivante de San Francisco. On sort du Burma repus ou presque et on file prendre notre dessert, une glace au Toy boat dessert Café, endroit extra pour petits et grands enfants. Le propriétaire doit être un ancien collectionneur de jouets et les met tous ici en vente dont une super collection de Pez (vous vous souvenez?).

Mesdames, je vous invite aussi à aller faire un tour au 55 Clement Street chez William the Bee Keeper, où vous trouverez de l’artisanat local. Traversez juste la rue et faites également un saut dans la boutique juste en face With Style, qui vous propose une gamme de vêtements de qualité aux lignes sobres made in Corea.

Bref après ce petit tour, vous allez finir par vous dire où veut-elle en venir avec ses coïncidences? J’y viens.

On rentre et naît en moi l’envie de partager toutes ces belles découvertes pour que vous puissiez en profiter à votre tour. Comme je suis partie les mains dans les poches, sans Nikon ni smartphone, je saute sur le web pour illustrer mes propos et que trouve-je en tapant Burma SuperStar? Je reconnais la page de couverture du livre que je devais offrir à l’Homme (et dont je n’ai rien fait…oups!) qui n’est rien d’autre que le livre de recettes du restaurant où nous avons fini par déjeuner pour l’occasion. Hasard? Je crois qu’il était écrit que nous devions avoir à faire au Burma pour l’évènement d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs je vais de ce pas acheter ce livre..en mémoire de cette belle coïncidence ♥

C’est un exemple parmi tant d’autres, et vous coïncidences, synchronicité, ça vous arrive souvent? Est ce bien le fruit du hasard?

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Vallée de La Mort

Vallée de La Mort

2639 Miles Day 4 « Death Valley »

Day n°4 Lone Pine -Las Vegas   » Death Valley »

Chose promise chose due, levé 6h du matin pour voir celui du soleil sur le Mont Whitney…Whaou! Et cadeau… un arc en ciel nait au milieu des montagnes dont la tête est encore embrumée de nuages au petit matin. Breakfast près d’une table de français, ça nous dépayse. Départ 8h vers Sand Dune où l’on découvre une fois sur place qu’il ne faut pas y arriver après 10h du matin (cause fortes chaleurs). A peine partis nous voilà déjà arrêtés 3 fois en à peine 30mn pour prendre des photos…on est pas rendus! Seuls sur la route, nous sommes époustouflés de tant de beauté…ça a du bon l’émerveillement.

Le petit conseil de ceux qui sont tombés dans le piège: Pensez à bien remplir vos réservoirs (genre à Lone Pine), parce que des stations services vous n’en avez pas tous les kilomètres dans la DEATH VALLEY et celles que vous trouvez vous attendent au tournant, si vous voyez ce que je veux dire. A savoir qu’ici le prix est affiché au gallon soit 3,78litres, et les prix tournent autour de +ou- 3$ du gallon en fonction d’où vous vous trouvez. C’est une tâche quotidienne : passage à la pompe et lavage du pare-brise.

A la pompe

Nous voilà en plein désert de sable…Sand Dune, lieu de tournage des premiers Star Wars, phénomène rare que ces dunes dans la Vallée de la Mort. Un petit tour et puis s’en va au visitor center à Furnace Creek pour payer notre bon d’entrée dans le Parc (30$). Juste avant on fera une petite étape à Mustard Canyon, on comprend pourquoi ce nom à la couleur ocre des lieux.

90° Farenheit à l’Oasis de Furnace Creek, ça mérite bien un jus frais à l’ombre. Baptisé le pays de l’extrême, il a été relevé la même année 1913, 15°F (-9°) le 8/1 et 134°F (57°) le 10/7. De la même façon le 17/7/1998, 6/7/2007 et 30/6/2013, il a été relevé un pic de chaleur de 129°F (54°). Je comprends mieux pourquoi l’ex Ranger vu à Obispo, nous a avisé de ne pas partir sans clim, sans eau, sans crème solaire, ni chapeau, car en été, dit-il,  y a pas un américain dans la Death Valley…que des Européens. Serions nous donc un tantinet inconscients?

On décide de se faire une boucle. Badwater (85m en dessous du niveau de la mer), un bassin dont le lit n’est rien d’autre qu’une grosse croute de sel…éblouissante, on croirait marcher sur de la neige. Puis on remonte via Artist’s palette et sa voie à sens unique où on déjeune devant du magnésium, de l’aluminium, fer, manganèse, mica, etc, le tout oxydé par le temps ce qui donne de magnifiques couleurs…et on prend la porte de sortie des lieux:  Zabriskie point, qui non seulement est devenu le titre d’un film des années 70 avec une bande son qui nous vient des Pink Floyd mais c’est aussi et surtout un lieu lunaire, où les formations volcaniques et l’érosion ont fait leur (chef d’) oeuvre. Il semble que ce soit désormais l’heure de filer à Vegas.

C’est moi le pilote sur cette dernière portion de route et quel phénomène étrange de voir Las Vegas émerger d’entre les montagnes au milieu de nul part. Vegas est un mirage (enfin je préfèrerais!), c’est une compilation de bruits, foule, de lumières, c’est l’effervescence, un contraste un peu violent avec la journée que nous venons de passer. Nous arrivons dans notre hôtel casino. Premier choc à l’arrivée, alors que tu entres en slalomant entre les machines à sou pour atteindre la réception, la fumée de cigarette t’agresse les narines et tu constates que tout le monde boit, mange et fume sans devoir bouger de sa place, faut optimiser le potentiel de gains (pour les deux parties), n’est ce pas? L’homme est un loup pour l’homme.

On se rafraichît un brin avant de partir à l’aventure sur l’artère principale, Las Vegas Boulevard. La jungle!!! Tout s’imbrique, s’empile, Le Caesars Palace, Dior, Prada, Le Belaggio devant lequel on fera le piquet pendant 45 mn pour voir le spectacle des jets d’eau finalement annulé pour cause de trop de vent, Gucci, la réplique miniature de la Tour Eiffel, puis celle de la Statue de la Liberté, de l’Empire State Building, une grande roue, du Céline Dion et David Copperfield format xxl, des pubs, des écrans géants, des buildings et des gens, des gens, des gens. On aurait pas pu faire plus contrasté comme journée!

Ce qui aura le plus marqué la choupette, des femmes à moitié nues aguichantes, des chippendales qui font le show sur le trottoir puis on croise superman au bras de pokemon, des camions publicitaires qui vous proposent des filles pour 24h…c’est ce qu’elle en aura retenu, je crois.

Sur ce nous sommes saoulés de ce flot incessant, on rentre, demain on se fait la belle.

See you soon

 

ps: site intéressant pour en savoir plus géologiquement parlant http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/sel-Death-Valley.xml

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Joshua tree

Joshua tree

2639 Miles Day 3 « Mojave »

Day n°3 Santa Barbara-Lone Pine

Réveil de bonne heure et breakfast chez Garrett’s old fashion avec French toasts, pancakes, scrambled eggs et café à volonté, s’il vous plait! Service efficace et attentionné, un vrai petit dej dans une ambiance vintage sur des banquettes en skai pour un peu on se croirait dans Happy Days. On ressort de là le ventre à terre, ça nourrit le french toast, équivalent de notre pain perdu …mais au format américain.

Sur la route qui mène à Ventura, avec une magnifique côte parsemée de palmiers,  on se régale de voir des champs de citronniers et d’orangers…nous voilà donc arrêtés chez le producteur pour faire le plein d’oranges, d’amandes (dont La californie est le plus gros producteur au monde) et de citrons. On trace sur une route bordée sur notre gauche de champs d’éoliennes et de panneaux solaires (Chéri??!!!*) alors qu’à notre droite se trouve le désert de Mojave. Une route ponctuée tout du long par le célèbre Joshua Tree que U2 a si bien su mettre à l’honneur.

U2 et le Joshua tree ou Jesus tree

Nous pique niquons au cul de la voiture au milieu des grands espaces…comment vous dire ce qu’on ressent?.  Nous découvrons juste avant Lone Pine, le lac Owens, qui de loin ressemble à un lac salé asséché, sauf qu’on nous expliquera plus tard qu’il s’agit de Borax (les Etats Unis, dont le gisement le plus économiquement important est celui du désert de Mojave, sont avec la Turquie les deux plus grands producteurs de Bore avec la Turquie), un minéral à cristaux blancs exploité ici à la pelleteuse. Le bore est utilisé dans l’industrie du verre (plus de 50%), par exemple pour fabriquer le « Pyrex », les fibres optiques ou encore la laine de verre isolante, il sert aussi dans l’industrie des produits nettoyants (le bore joue souvent le rôle d’agent blanchissant), des produits ignifugeants, des émaux, et comme additif dans les engrais.

On arrive à l’hôtel situé à l’entrée de Lone Pine, elle même à l’entrée de la Death Valley avec une vue imprenable sur le mont Whitney (le plus haut des Etats-Unis, hors Alaska, avec ses 4421m). Et qu’est ce que je vois pas débarquer sur le parking??!!! 3 gros trucks conduits par des femmes, dont une american native à qui je demande si je peux photographier son engin. « Of course! » me dit-elle et vous pouvez même monter dedans! » Génial! Elle nous explique qu’elle conduit ces engins depuis 20 ans et qu’elle travaille depuis 6 mois sur le Lac Owens à charrier de la pierre et à faire des routes… »et vous aimez ça? » « I Love it! »

La dessus on aurait bien fait trempette dans la piscine pour se rafraichir mais elle n’ouvrait que le lendemain…pas de bol. Un petit tour en ville plus tard, où on découvre des rues décor de western, on finit la soirée à diner dans un restau-boutique où je découvre sur les murs en lambris des signatures gravées à la main d’acteurs plus ou moins connus, mais dont celle de Gary Cooper et Maureen O’Hara. J’apprends qu’à 15mn d’ici se trouve un lieu de tournage, les Alabama Hills,  tout s’explique.

4h15 et 265 miles plus tard, le lit m’appelle, demain debout 6h pour voir le levé du soleil.

  • www.exosun.net

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