Auteur/autrice : Maud

La vieillesse

La vieillesse

Printemps 2019

L’EHPAD

19.03.2019 j’observe au hasard, la vieillesse qui rigole, exerce ses neurones pour ne pas tomber folle et attend patiemment, que quelqu’un lui tende la main.

 

Assise dans son fauteuil roulant, elle attend le coeur battant

que quelqu’un vienne, que la vie soit moins chienne

Perdue au fond d’un couloir, elle est là le teint blafard

Le corps fatigué, elle a la peau toute fripée, froissée par les années.

Elle ne demande qu’un baiser, de traverser parfois nos pensées.

Le cheveu grisonnant ou bien parfois parfaitement blanc, le grand âge se rêve élégant.

Elle s’accroche à tous les petits bonheurs, un sourire, un regard lui fait battre le coeur,

Elle ne demande pas grand chose la vieillesse, juste une douce caresse,

qu’on la prenne dans ses bras pour une valse à trois pas,

Quelques minutes d’attention, pour sortir du ronron.

Elle est vague à l’âme d’être oubliée, elle voudrait juste pouvoir s’oxygéner,

Elle s’éprend de liberté, prisonnière des habitudes bien cadencées.

On l’oublie, on la cache, comme si on voulait qu’elle s’efface, mais elle est bien tenace…la vieillesse, même si elle ne fait plus de vaines promesses.

Derrière son grand âge, se cachent des milliers de pages, qui ne demandent qu’à revivre, tel un souffle que la braise attise.

Elle n’est pas au fond du placard la mémoire, elle attend tapie dans le noir qu’on lui chuchote au creux de l’oreille, « Hey, raconte moi ton pays des merveilles » et alors tel un moulin, coule avec bonheur un doux refrain. « Une vie mon petit…UNE VIE, tu sais trois fois rien et me voilà au bout du chemin. »

Elle a une odeur particulière, quelque chose qui s’apparente à l’ether,

Elle délivre en nous des prières, peur des premiers pas vers l’enfer.

Elle avance au rythme des pendules, qui malheureusement jamais ne reculent,

Elle avance de son pas lent, dont elle voudrait alléger la solitude de temps en temps.

Et pendant ce temps nous courrons, pressés de dévaler les heures à mille à l’heure, alors que quelque part quelqu’un au fond d’un mouroir nous attend, pour défier ensemble l’emprise du temps, espérant voir fleurir le prochain printemps.

 

A Zla….Merci pour ce petit bout de vie♥

 

 

 


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Les blessures

Les blessures

« La blessure est l’endroit par lequel la lumière entre en vous. » Rumi

Il en est des blessures, de la naissance jusqu’à ce que la vie ne nous donne plus de chance.

Il en est des opportunités de transmuter.

Il en est des occasions de changer une fois pour de bon.

Aucune d’elles n’est dérisoire, chacune d’entre elles existe pour nous faire valoir.

Elles marquent en nos veines, les douleurs, les déchirures, et c’est par ces failles que la lumière jaillit comme déposant de l’or sur les grandes cassures.

C’est de l’art japonais kintsugi, rendre belles les blessures de la vie.

Rien n’advient par hasard, tout est le fruit d’un silencieux tressage, souterrains sont les présages.

Il en est des fêlures, de celles d’être trop ou pas assez aimé, de celles d’avoir perdu, de celles d’avoir quitté, de celles d’avoir cherché sans avoir pu trouver, de celles d’être déchu, de celles d’avoir trop voulu, de celles de n’avoir pu pardonner, de celles de n’avoir su aimer.

La vie n’est qu’un voyage, elle sème des cailloux blancs sur son passage, à nous de les ramasser ou de faire le choix de les ignorer. A nous de tirer les leçons, d’aller chercher la vérité cachée bien au fond. A nous de descendre dans les profondeurs, en respirant au rythme des battements de nos coeurs. Et palier par palier, trouver du sens pour se soigner de toutes les souffrances. Cher Samouraï, que toutes ces profondes entailles ne soient pas vaines batailles, toutes ces griffures, ces éraflures rencontrées au passage, pour faire de nous des êtres infiniment plus sages.

Qu’à l’aube de ce nouveau jour,

nous regardions nos fêlures avec amour ♥

photo à la une: Kannon, Déesse de la compassion « celle qui entend les cris du monde » – Hasedera Temple – Japon

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L’énergie vitale

L’énergie vitale

 Nourrir le dragon

Il est là juste derrière moi, il attend, je sens le danger imminent. Il jaillit sous la forme d’un dragon de komodo,  réputé pour sa férocité et sa capacité de prédateur. Je sais ce qu’il attend de moi, de la nourriture. Là, seule avec ma pauvre assiette en carton, je cherche de quoi le sustenter et je sais pertinemment que la menace est latente, qu’il me faut absolument trouver de quoi le rassasier, mon instinct me laisse présager la pire des finalités.

Songe du 27.03.2017

Nourrir le dragon, c’est nourrir ses espérances, ses envies, sa créativité, ses rêves. Ne pas accorder de place à cette puissante énergie, c’est se faire dévorer par la maladie, la tristesse, se dessécher de l’intérieur, éteindre la flamme…celle qui fait briller notre âme.

Nourrir le dragon, c’est l’essence même de notre existence, comme s’hydrater et sentir la fraîcheur de l’eau circuler sous la peau, c’est se sentir intimement vivant, brûler d’une chaleur douce et offrir un visage rayonnant.

Nourrir le dragon, animal si puissant, que lorsque qu’on lui donne à manger quotidiennement, il nous protège de tous les maux, comme le plus fidèle des animaux. Il est le pire ennemi et notre meilleur ami, celui qui nous accompagne toute notre vie.

Nourrir le dragon, n’est pas un fardeau, c’est un subtil cadeau. C’est la bulle sacrée que l’on saura s’accorder, le moment suspendu qu’on aura tant attendu. Moment béni entre vous et lui, rencontre en présence, intense, pleinement habitée pour que la moindre de vos cellules en ressorte rassasiée.

Nourrir le dragon, symbole de force et de bonne fortune, qui a le pouvoir de vous envoyer sur la lune, si tant est qu’on lui accorde plus que des secondes. Il a besoin de matière, il a besoin de bonnes chaires, de la qualité, suffisamment en quantité. Offrez lui le meilleur de vous même, ce qui vous fait vibrer, ce qui vous rend enjoué, empli de ce bonheur la, jamais il ne vous dévorera.

Alors n’oubliez pas d’aller le nourrir …de ce pas.♥

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Des coussins qui font du bien

Des coussins qui font du bien

Coeur de framboise – Créations énergétiques

Elle s’appelle Françoise et elle a un coeur gros..comme ça, aussi tendre qu’une framboise, savoureuse comme il se doit. Elle n’est que douceur et  accorde à chacun beaucoup de valeur. Experte Feng shui, c’est son dada dans la vie, mais la dame a bien d’autres talents à son arc, créative dans l’âme, elle peint, coud, tricote, modèle, tisse, tout à trac.

Mais son plus grand dessein, c’est de nous faire du bien, pour se faire elle crée de jolis coussins, qu’elle confectionne entièrement avec grand soin. Et tout spécialement pour vous, comme si vous aviez besoin d’un doudou, elle y déposera une intention magique, vous verrez c’est fantastique.

Elle sélectionne de beaux tissus, vous ne serrez pas déçu, il y en aura certainement un juste pour vous, qu’elle aura réalisé avec goût. Si vos pas vous mènent jusqu’à elle, j’en suis convaincue, elle vous fera la vie belle.

J’ai craqué pour l’appel du Dragon, aujourd’hui il est mon plus fidèle compagnon.

Je souhaite qu’un beau jour vos routes se croisent, entre vous et coeur de framboise ♥

cherchez la bien , c’est la dame au paon 😉

cet animal vous invite à regarder le monde avec les yeux de l’amour et la puissance du coeur. Il vous rappelle que le beau est partout et qu’il ne tient qu’à vous de l’incarner à travers votre parole, vos gestes et l’élégance de vos actes.

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les secrets

les secrets

Ma fille, un jour je te dirai les secrets,

qu’il ne suffit pas d’avoir mais surtout d’être,

Nul besoin de savoir, nul besoin de paraître.

Que tu portes en toi la vérité,

De ton bonheur, les innombrables clés.

Dans tes bagages, garde un peu d’innocence,

Émerveille toi constamment, sera ta plus belle révérence.

Que malgré tout mon amour,

toi seule peux ouvrir les portes fermées à double tours.

Qu’il n’y a pas plus beau cadeau que celui qu’on se fait sans détour

Celui de la confiance en soi et de savoir se dire « Je t’aime ».

Je ne te dirais pas que le soleil toujours brille

Je te dirais qu’il est des jours et qu’il est des nuits

Ainsi va la vie

Que c’est dans cette unité, que la sérénité tu sauras trouver

Le cœur ouvert à l’infini, l’univers t’offrira la quintessence de ses fruits.

Où que l’existence te portera ma fille,

Toi&Moi, lèverons en cœur le nez au ciel pour regarder la lune qui scintille♥

Mère Nature Maman

photo à la une: La vie

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N’ayez pas peur

N’ayez pas peur

J’étais au bord du précipice et j’avais peur, l’angoisse me serrait les entrailles, personne n’aurait mieux fait avec une tenaille. Le vide ouvrait dans ma poitrine des espaces immenses de frayeur, de celle qui vous comprime et vous empêche de regarder ailleurs.

Devant moi rien de plus que l’inconnu, prenant forme en un étrange brouillard.

Là, près du néant, soudain j’entends : « avance encore… », et poussée par je ne sais quel mystérieux élan, je fais le pas suivant et je me retrouve en pays sublime, comme par enchantement, comblée de tant d’émerveillement.

Japon-Naguiso- Songe du 09.04.19

Si l’univers a un langage, il glisse à mon oreille un sublime message, et insinue dans mon sommeil, un merveilleux présage.

« N’aie pas peur » souffle-t-il à mon coeur.

Deux jours plus tard, je me retrouve devant ces piles de pont, et devant la beauté des lieux je sens que je fonds.

La vie n’est que « pas-sage », porte après porte, je deviens de plus en plus sage. Si jamais je ne trouve pas la clé, pour un plus loin avancer, que je reste coincée entre deux arches, l’esprit embrumé par mon égo bravache, la vie qu’à cela ne tienne me resservira la même rengaine jusqu’à ce qu’enfin je comprenne.

« N’aie pas peur »

Et quand mon âme illuminée, par la conscience enfin éclairée, alors je libère les verrous qui m’empêchaient d’avancer. Car au moment où je lâche, les colères, les souffrances, les croyances, LES PEURS … je fais le pas suivant.

Je me libère, devenant de plus en plus légère, comme la brise dans les herbes folles des champs. Chemin faisant je rencontre la joie, la gratitude pour chaque instant, je peux regarder derrière, observer le sentier parcouru, en être fière. Regarder droit devant et savourer l’instant présent, sachant que le meilleur est « à-venir », car nous seul avons la clé pour le définir.

« N’aie pas peur » ♥

photo: Nanzenji Temple, Kyoto, 11042019

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The sound of silence

The sound of silence

Les émergences du Silence

Non je ne suis point bavarde ces derniers temps, trop occupée à écouter le printemps ou plutôt les printemps devrais je dire?! Celui de la nature, si sereine, si puissante, le renouveau à l’image d’une déferlante souffle tel le sirocco. Et celui qui éclot lentement, délicieusement au creux de mon antre, telle une spirale sacrée, tel le phoenix renait, déployant surement ses ailes, le nez pointé vers le ciel.

Pour écouter le silence il faut commencer par faire taire tout ce qui nourrit les peurs, les angoisses. Débrancher la radio, éteindre la télévision, sans pour autant se bercer d’illusions, savoir que le monde ne tourne par vraiment rond mais faire le choix de jouer aux 3 petits singes, c’est à dire : « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal » et découvrir alors le subtile pouvoir de l’attraction. En se coupant du négatif, et en alimentant à la petite cuillère le positif, la joie, le beau, l’amour en soi, on se crée un monde de positive attitude, qui tel un aimant attire des particules de bonheur.

Faire le silence, c’est accepter d’écouter ses démons intérieurs, apprendre à accepter ses parts d’ombre et alors comme par enchantement celles-ci cessent de vous « causer » du tord.  Vous trouvez un terrain d’entente, vous négocier avec elles et elles se font alors beaucoup moins présentes… moins pressantes.

Faire silence, c’est laisser entrer par tous les pores de sa peau dame nature, le chant des oiseaux, le souffle du vent, le bruit des vagues, la fraîcheur de la pluie, chercher le beau….en tout.

Et de ce silence indescriptible, que l’on ne saurait dicter à un pauvre scribe, jaillit avec émerveillement les bourgeons d’un merveilleux printemps. Loin du brouhaha, on finit par entendre la vérité en soi, une petite voix se met à nous chuchoter doucement puis de plus en plus fermement  la justesse des moments. Eclot alors en silence la meilleure part de nous même, comme si la vie nous écrivait un doux poème.

Ecouter le silence et y trouver des réponses dont on s’étonne de l’évidence.

Découvrir que l’on est maître de son monde, et qu’on le crée à notre image, nul besoin de baguette magique ou de maitre sage, juste d’un peu de pratique et de s’accepter davantage. Pour peu qu’on cesse de s’agiter, nous récolterons les fruits des graines que nous auront faites germer. Un printemps plein d’allégresse où nous vibrerons avec plus de justesse. Pas après pas fleurira la joie d’être enfin soi et les perles de rosée viendront nous délecter… de la quintessence du silence.♥

Ami créa(c)teur, je te souhaite un heureux printemps.

Je vous offre cette jolie rose de mon jardin et parce qu’ils m’ont inspirée le titre de ce post….

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La révolution intérieure

La révolution intérieure

ENSEMBLE

Tout ce qui est juste vibre par deçà et par delà le monde. MBC

On peut être en révolution en silence, on peut être en révolution forte de ce que nous sommes au fond de l’âme, je pense.

Femmes ensemble, oeuvrant à se découvrir, à défaire l’histoire, les couches camouflant les profonds désirs, femmes en silence, unies par la puissance, du féminin, de nos chagrins, de nos espoirs, de nos joies, de nos peurs, de nos douleurs, de nos doutes, de la mise à nu des coeurs.

Descendre lentement, par un processus de liberté inégalé, aller cueillir la lumière dans les abysses, le sacré, l’animal, l’instinct primaire, le laisser émerger dans l’atmosphère. Sentir toutes ces petites bulles, minuscules particules, émerger des eaux profondes, pour forger un présent nourricier d’un nouveau monde. Semer les graines du changement intérieur, les unir à celles de nos soeurs, sentir la force qui se dégage, tout cela sans l’ombre d’un remue ménage.

Une révolution lente, douce, ancrée dans la matière que personne ne pourra jamais défaire. Chemin insensé, que l’on ne peut expliquer, par lequel il faut se laisser porter sans chercher à comprendre…surtout sans chercher à comprendre. Que le mental cesse de vouloir se défendre.

La terre vibre, tremble, d’un grondement sourd, celui du pas des femmes, elles remontent à la surface pour prendre leur place. Pas question de pouvoir, juste leur place, les hommes ne pourront pas nous en vouloir, sommes leur égal en miroir.

Femmes pour remettre les émotions au coeur de l’action, jouer de la créativité comme fin balancier, pour exprimer le pire comme le meilleur dans le respect des leurs.

« La créativité est la plus grande rebellion »
Si t’as perdu tous tes repères …crée
Si t’as des bleus à l âme…crée
Si tu as de la joie… crée
Si tout t indiffère….crée
Si tu cherches le silence….crée
Si t es en colère… crée
Si tu as oublié d où tu viens… crée
Si tu as peur de demain ….crée
Si le passé pèse trop lourd….crée
Chaque jour …crée…car de la créativité naît
le sentier qui te fera naitre au jour avec humilité et amour.

Nous « délockons » un à un tous les verrous, ceux qui nous pendaient au cou, de ce poids, allégées, nous pouvons désormais nous redresser, pour marcher en regardant droit devant, avec l’homme au bras pour meilleur amant.

A chaque pas avancé, quand alors du doigt nous touchons l’Unité,

sororité en symbiose, pour peu que l’on ose,

dans notre empreinte se dessine en couleurs : LIBERTE.

Bonne Fête ♥

A Catherine, Emma, Laeticia, Karine, MarieRose, Amandine, Valérie et à toutes les femmes de ce monde.

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Des strass et des paillettes

Des strass et des paillettes

De toute beauté

Tu t’étais faite belle, tu avais joué le grand jeu, tu avais sorti tes habits de fête, les strass et les paillettes. Tu devenais danseuse étoile, tu étais prête pour le bal, tu avais sorti tous les artifices, triste beauté factice.

Tu n’avais pas vu la supercherie, non tu n’avais pas vraiment compris, que ta plus grande beauté est ton authenticité, celle qui révèle ta pureté,  diamant à multiple facettes, prisme de lumière où navigue parfois quelques poussières. Laisse tomber les pacotilles, tous ces jolis trucs qui brillent, artefact inutile, la véritable beauté est bien plus subtile, elle se nourrit d’un monde de joie, de tous ces bonheurs qui nichent au fond de toi.

Pas besoin de poudre aux yeux, ton éclat n’est qu’un pas de deux, entre tes actions et tes désirs les plus profonds, quand tu les accordes ensemble, c’est tout le monde autour qui tremble, le poil qui s’hérisse, de voir cette danse sacrée sur la piste, heureux témoins anonymes, d’une danse sobre et divine.

La beauté est intérieure, non ce n’est pas une farce, une erreur, il n’y a pas plus sublime qu’un être en accord avec ses abîmes. Il capte la lumière, rayonnant de particules d’allégresse, légères comme des bulles emplies de délicatesse.

Point besoin de paraître majesté, suivez donc la voie lactée, celle qui mène par entrechats au plus bel accord entre l’âme et le corps. Plus ils seront en cohérence, plus divine encore sera la danse, et alors telle une déesse vous transcenderez toutes les beautés, de la plus fatale à la plus banale… avec volupté.

Plus de bijoux, ni de fard aux joues, l’harmonie intérieure telle un catalyseur, révèlera au monde entier l’étincelle dont vous brillez…

car nulle beauté n’est éphémère pour qui fait briller sa lumière ♥

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L’estime de soi

L’estime de soi

Conte d’Hiver

…parce qu’il réchauffe le coeur.

Je vais vous conter l’histoire d’une Grande Dame.

 

« Nous avons tous la même valeur, ni plus ni moins que les autres. Quand le Big Bang a eu lieu, des particules de lumière se sont dispersées dans l’univers et nous sommes une de ces particules et le divin a mis autant de lumière en vous que chez les autres, à parts égales ». H.Hui Bon Hoa

Il était une fois une Grande Dame, grande non par la taille, mais dans sa générosité d’âme et de coeur. Une Dame que la vie avait généreusement gâtée, elle voyageait à travers le monde, côtoyait le luxe, dormait dans des palais et s’habillait de soie puis un jour sa vie changea.

Sa vie changea parce qu’elle se sépara de celui qui partageait sa vie, homme pour qui l’argent ne représentait pas un souci.

Mais la Grande Dame était besogneuse et avait l’amour du travail bien fait. Elle était fort empathique, et ma foi était une femme fort énergique. Dans son métier elle excellait et donnait beaucoup plus qu’elle ne recevait, mais peu importe, son travail elle l’aimait.

C’est alors qu’un beau jour, elle rencontra l’âme soeur, celle qui fit chavirer son coeur et l’amena à un nouveau changement, vivre un déménagement, changer de pays pour commencer une nouvelle vie. La Grande Dame travailla à s’intégrer, une nouvelle langue elle se mit à parler mais malgré sa bonne volonté, on lui faisait remarquer son âge avancé et trouver un travail ne fut pas aisé.

De mal en peine, la Grande Dame choisit un emploi pour gagner sa vie, elle prit le balai et rendait belles les maisons des autres à souhait, partout où elle passait les maisons scintillaient. Mais la Grande Dame se désespérait, de travail plus valorisant elle ne trouvait, elle qui pendant tant d’années avait eu un poste à responsabilités. Quelques années plus tard arriva la fin de ce qui devenait un cauchemar, elle pouvait se reposer, l’heure de la retraite avait enfin sonné.

Alors qu’une amie était longuement hospitalisée, c’est alors qu’un don lui fut révélé : « des autres elle pouvait s’occuper ». L’amie partageait sa chambre avec un patient qui avait perdu le langage et elle se mit alors à l’ouvrage pour que de la parole il retrouve l’usage. Régulièrement elle se mit à l’entrainer et c’est ainsi que ses premiers mots il put exprimer à nouveau. Un rai de lumière, pour l’un et l’autre, dans cette estime de soi blessée, de ne pas être aux yeux des autres valorisés.

Puis elle rendit visite à une grand mère qui lui était chère, dans un centre pour âmes vieillissantes elle avait été placée et pour la Grande Dame un nouveau tournant arriva : Le retour de l’estime de soi.

Alors qu’à chaque visite, elle s’amusait auprès des vieilles dames de tester leur mémoire, la vie se révéla comme un miroir. Devant son auditoire de femmes âgées, elle avait du succès, chaque élève veillant impatiemment ces rendez-vous, et un public qui chemin faisant s’était multiplié, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. La Grande Dame prit alors sa nouvelle mission à coeur et prépara des questionnaires avec bonheur, car elle maîtrisait désormais merveilleusement leur langage, et pouvait en écrire des pages. Des exercices pour les souvenirs faire ressurgir et les neurones entretenir, ce qui fit germer de merveilleux sourires de tous les côtés, l’estime de soi enfin mutuellement retrouvée.

La morale de cette histoire, est que la vie toujours vous demande de vous regarder avec amour. Si vous donnez inlassablement, la vie vous rend un cadeau beaucoup plus grand, qui prend racine dans des regards de gratitude, des sourires de bonheur et des élans du coeur.

Finalement l’estime de soi c’est bien cette perle de nacre qui brille enfermée à double tour dans nos jolies coquilles….à nous de la dénicher. ♥

A une Grande Dame

 

ps: A la Une « La naissance de Vénus » de Botticelli …je vous laisse à votre propre interprétation.

 

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