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L’éveilleuse

L’éveilleuse

Qui je suis

« J’aime écouter l’âme des gens » A.Degas, est mon sublime constat.

Depuis toute petite quelque chose de plus grand que moi m’appelle, la contribution à une chose qui nous dépasse…tous. Je vibre de cet amour là depuis toujours, l’amour des mots, l’amour du beau, dans l’instant, en silence. Dans ce besoin d’unité, je vais chercher l’ancrage pour pouvoir m’élever toujours plus haut, j’inspire et j’expire, je suis mon intuition.

A travers mes voyages dans mon espace intérieur, je rencontre des femmes, celles d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et à travers nos partages, la vie me révèle que nous sommes tous connectés. Besoin d’unité. Laisser fleurir les talents de chacun sera la puissance du monde de demain, si on veut bien s’abandonner à réaliser nos rêves, en retournant à la source.

Je vous souhaite la bienvenue…Papillon.

Comme beaucoup d’entre vous la vie m’a offert des tas d’expériences pour comprendre qui je suis, j’ai connu des fins du monde et des renaissances incroyables.

Je suis l’Eveilleuse, « Les veilleuses », petites lumières dans la nuit pour chasser les peurs et traverser l’obscur, celle qui éclaire la conscience, illumine le chemin pour aller plus loin.

Je suis la Passeuse. J’ai mes racines dans un village au bord de la Loire, et là était la maison du Passeur. Je serai celle là, tel Thot, celle qui vous mène d’une rive à l’autre, ensemble nous ferons la traversée par le partage, grâce aux outils que la vie m’a délivrée, la créativité, mon intuition, et votre envie de vous rencontrer.

Je suis la fille du soleil levant, la fille de l’aube, le jour m’appelle aux premières lueurs. La lune est mon guide, elle rythme mes énergies et j’apprends pas après pas à ne faire qu’un avec mon féminin et mon masculin.

Je suis guidée depuis une éternité. Ce qui m’arrive ne me tombe pas dessus comme par enchantement, je comprends et je mets des mots aujourd’hui sur mes ressentis d’enfant.

Sur mon chemin j’ai vécu tôt des épreuves, comme tout un chacun, une à une je les ai traversées, une à une je les ai transmutées. Quand je rencontre un être, et qu’il se livre, je vibre de ce qu’il est profondément, je ressens. Ce qui importe, entre vous et moi, c’est la confiance, la simplicité et l’authenticité.

Riche de ma sensibilité, de mes expériences, de mon amour pour la nature, de mon émerveillement permanent, de ma créativité, je serai celle qui saura vous montrer que de la pluie et du soleil naissent des arc-en-ciels, qu’il faut l’ombre et la lumière pour être humaine à part entière. Que les blessures ne sont pas vaines, et que grâce à elles, vous apprendrez à vous dire « je t’aime ».

Très symboliquement, c’est sur cette route que je veux vous emmener. J’ai pris cette photo peu après Lone Pine, à l’entrée de la Vallée de la Mort en Californie. Pour renaître à soi même, il faut savoir aussi mourir un peu, beaucoup à nos croyances, à nos peurs, à nos pensées limitantes…

Je suis simple humaine, peut être avec quelques antennes, mais c’est à travers vous que je cheminerai avant tout.

photo à la Une by Karin Legros

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les secrets

les secrets

Ma fille, un jour je te dirai les secrets,

qu’il ne suffit pas d’avoir mais surtout d’être,

Nul besoin de savoir, nul besoin de paraître.

Que tu portes en toi la vérité,

De ton bonheur, les innombrables clés.

Dans tes bagages, garde un peu d’innocence,

Émerveille toi constamment, sera ta plus belle révérence.

Que malgré tout mon amour,

toi seule peux ouvrir les portes fermées à double tours.

Qu’il n’y a pas plus beau cadeau que celui qu’on se fait sans détour

Celui de la confiance en soi et de savoir se dire « Je t’aime ».

Je ne te dirais pas que le soleil toujours brille

Je te dirais qu’il est des jours et qu’il est des nuits

Ainsi va la vie

Que c’est dans cette unité, que la sérénité tu sauras trouver

Le cœur ouvert à l’infini, l’univers t’offrira la quintessence de ses fruits.

Où que l’existence te portera ma fille,

Toi&Moi, lèverons en cœur le nez au ciel pour regarder la lune qui scintille♥

Mère Nature Maman

photo à la une: La vie

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Les mots pour l’écrire

Les mots pour l’écrire

La vie en Poésie

« Il ne sert à rien de renier son passé, de repousser à plus tard, il vaut mieux l’affronter. Sinon le passé insiste, insiste et alourdit à chaque fois la note à payer jusqu’à ce qu’on plie les genoux et qu’on dise OK, je me rends, je dis tout… » -Katherine Pancol

De retour de long voyage, à la sortie de ce qu’on appelle une longue maladie, j’avais écrit ces quelques rimes, pour un partage de mes émotions intimes. Des mots à moi même, des mots comme un poème. A peine 20ans, l’envie de regarder droit devant et le besoin de coucher sur le papier mes sentiments pour accueillir l’instant présent.

Et de temps en temps je relis ces mots, pour me rappeler l’importance de chaque minute qui passe, et de temps en temps je regarde cette unique photo pour me rappeler que l’apparence n’a pas tellement d’importance et que tout se joue à l’intérieur de nous. Et pour ceux qui jugeraient cela impudique, excusez moi mais prenez vos claques et vos cliques (pour la rime!), rien ne sert de renier son passé, car c’est grâce à lui que demain vous serez transfiguré.

A l’Aube de mes 20ans

A l’aube de mes 20ans

J’ai rencontré une amie

A l’aube de mes 20ans

J’ai découvert la vie

Elle m’a dévoilée l’Amitié

Dans toute sa générosité

Elle m’a présentée l’Amour

Par des mots sans détour

Elle m’a appris à toucher

Avec tant de sensualité

Elle m’a dit d’écouter

Pour ne jamais oublier

Elle m’a fait observer

Tout ce que je n’avais pas su regarder

Elle a répandu dans mon cœur

Cette incroyable source de chaleur

Elle s’est révélée dans toute sa splendeur

Par son artifice de couleurs

Et me fait gouter la saveur

De son étrange douceur

Elle m’a offert le bien-être

Ce bouquet de bonheur champêtre

Elle me fait pétiller d’envies

Pour apprécier à l’infini

Elle qui sait que chaque seconde

Est un moment précieux pour tout le monde

Elle qui me donne à chaque instant

L’envie de vivre éternellement

Printemps 1994♥

Parce qu’elle revient comme un mauvais refrain, à N. et à toutes les femmes qui ont connu, connaissent ou connaîtront la coupe kojak… vous êtes belle comme une fleur.

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Dans mon jeune temps…

Dans mon jeune temps…

Dans mon jeune temps comme disent les vieux….

Une même génération, deux femmes, deux parcours.

Ne vous êtes vous jamais sentie porteuse d’une histoire qui ne semble pas la votre, comme si vous étiez le relais, le témoin d’un chapitre qui avait commencé à s’écrire bien avant vous?

C’est lors du stage « Pratique de la médecine de la femme sauvage » avec Marie Pénélope Pérès réalisé en juillet dernier que j’ai pris conscience de combien mes racines étaient profondes et combien j’étais ignorante sur les fondations même de qui je suis et j’ai ressenti le besoin urgent de remonter à la source.

J’ai réalisé pleinement que mon histoire ne commençait pas à ma naissance, elle puise dans toutes les générations de femmes qui m’ont précédée, comme si j’étais une pièce d’un puzzle, l’infime partie d’un tout. J’ai la chance d’avoir encore aujourd’hui à mes côtés deux piliers historiques, de 89 et 91 ans à qui je n’avais jamais rien osé/pensé demander sur leur parcours de femme. Femmes d’un autre temps, femmes du siècle d’avant, femmes qui ont connu tant de chamboulements et qui bien que du même temps ont connu deux destins bien différents.

Marie Pénélope Pérès, lors de cette parenthèse de 7 jours, nous a appris à renouer avec le pouvoir des simples (nom des plantes médicinales au Moyen âge). Vous posez alors un regard nouveau sur le monde végétal qui vous entoure comme une source intarissable, bienfaitrice à condition d’en connaitre les secrets. Sorcières pour quelques heures, sorcières pour le plaisir de renouer avec ces connaissances ancestrales, qui se sont diluées dans les tréfonds de nos âmes par manque de transmission orale, conséquence des persécutions subies par ces femmes si sages dont les hommes ont fait l’incarnation du mal. Brûlées sur le bucher pour ne pas venir prendre le contrepied de la médecine scientifique qu’une poignée d’hommes voulait faire régner en souveraine.

 La téméraire

Petit trait d’humour, je n’ai même jamais vu cette grand mère là monter sur un vélo!!!

Les plantes et l’héritage familial: Née dans une famille de cultivateurs sur les bords de Loire où elle a passé toute sa vie, elle est l’ainée de deux filles, emmenait les vaches aux champs quand elle était jeune fille. Son père soignait les maux de gorge avec des infusions d’épines de ronces en gargarisme ou mettait le blanc d’un brin de poireau dans la braise et l’appliquait sur la gorge enroulé dans un linge. Le collubleu (bleu de méthylène) était utilisé comme désinfectant, inventé en 1876 par un chimiste allemand, le bleu de méthylène est un peu tombé dans l’oubli. C’est pourtant un désinfectant et un bactéricide puissant qui agit vite sans recourir à l’artillerie lourde des antibiotiques et des analgésiques- astucito.com.

Pour les toux persistantes, la ouate thermogène, à base de capsaïcine composant actif du piment rouge qui existe toujours aujourd’hui faisait des miracles. Les cataplasmes à la farine de lin, chauffée à l’eau, que l’on étendait sur un linge où l’on saupoudrait un peu de farine de moutarde, appliqués sur le torse ou dans le dos, étaient décapants pour les extinctions de voix, et le faux croupe (laryngotrachéite).

Pour faire murir un mal tel que panaris ou piqure qui s’envenime on appliquait une feuille de molène, quant à la pariétaire officinale, une plante que l’on trouve accrochée aux vieux murs et ruines d’antan, elle servait à soulager les rhumatismes. L’ail servait à fluidifier le sang pour les troubles circulatoires et enfin pour la digestion, on faisait cuire de l‘orge dont on buvait le bouillon pour aider les intestins à travailler.

Après ces quelques révélations, je me penche un peu plus sur la femme, sur les cycles et plus encore, je creuse l’intimité tout en SORORITE, comme une confidence d’une femme à une autre, comme si j’assemblais les pièces d’un tout qui me donne le sentiment d’aller un plus loin sur le chemin d’un féminin inexploré.

A l’époque on quittait l’école à douze ans, les cours d’éducation sexuelle n’existaient pas, on se soignait avec les plantes de notre environnement, on vivait simplement, on quittait ses parents quand on avait trouvé « le prince charmant » mais en attendant on travaillait en famille tout naturellement.

Au fil des questions jamais posées jusqu’alors, émergent les souvenirs, car toutes ces choses là, à une autre époque on en parlait pas, par pudeur, par discrétion, parler intimement de soi, en ce temps là, il n’en était pas question, sans doute question de religion…gare aux tabous!

« Maman a été ménopausée à 37ans, après son deuxième accouchement elle n’aurait plus jamais rien revu, d’ailleurs dans sa vie elle n’a presque jamais beaucoup vu » et moi de sourire à cette étrange expression qui enjolive la façon de dire avoir peu de saignements. « Maman souffrait d’infections vaginales et mes grands mères venaient à la maison pour l’assister, elles avaient dû faire la délicate démarche de parler du problème au prêtre qui à l’époque était dépositaire d’un remède appelé le dépuratif des Alpes qui lui nettoya le sang ce qui lui permit de vivre ensuite longtemps sans aucun problème ». Je ne sais si c’est le secret, mais mon arrière grand mère est décédée à l’âge de 102ans en 2003 et en pleine santé!!! Essayons donc le dépuratif en intraveineuse 🙂

« Nous n’avions aucune méthode de contraception, on ne m’a jamais rien appris, aucune transmission mère fille, aucune méthode naturelle type ogino ou courbe des températures. Dans ces temps là même quand on était enceinte, on ne le disait pas. D’ailleurs pour ma mère comme pour moi ça ne s’est jamais vu. Je portais un corset (Ouf! on a réchappé à cette mode.) personne ne pouvait dire que j’attendais un enfant…ce qui ne m’a pas empêché de faire des beaux bébés. ça ne se criait pas sur les toits, on ne voyait pas de ventres ronds comme aujourd’hui dans la rue, pourtant il n’y avait aucun mal à être enceinte. Une sage femme venait nous accoucher à la maison, il y en avait dans chaque commune. Je me suis pourtant retrouvée à accoucher ma soeur, parce que le médecin (qui intervenait quand il y avait besoin) n’arrivait pas assez vite. Je me suis rappelée des gestes de la sage femme et j’ai fait ce que je devais faire ».

Quand la pilule est arrivée cela ne m’a pas particulièrement intéressée, j’avais déjà 39 ans, j’ai été ménopausée vers 45ans, je me suis toujours bien portée, je n’ai souffert d’aucun trouble à cette période, on a continué par nos propres moyens et le grand père d’ajouter : »On savait que les règles revenaient tous les 28jours, on savait qu’il y avait la période d’ovulation, on en tenait compte ». On ne voulait que deux enfants…on en a eu deux tout simplement.

 » Par contre dans le temps, il y avait ce qu’on appelait des missions. Pendant 3 semaines des jésuites, des pères missionnaires venaient dans les communes pour forcer la foi, réveiller la ferveur, organisaient des messes , visitaient les familles et l’année suivante, étrangement, il y avait des poupons en nombre qui naissaient un peu partout ».

Dans ma petite tête de 43ans, j’écarquille les yeux sur l’évolution des mœurs, de la sexualité et m’interroge sur comment d’un côté l’une n’a eu que deux enfants et l’autre huit alternés de quelques fausses couches. Il semble que la réponse réside dans le regard que l’homme porte sur son épouse, dans sa capacité à être à l’écoute de ses rythmes et attentif aux désirs de celle qui partage sa vie, à moins de vouloir faire siennes les bonnes paroles de la religion catholique car dans la Bible, Dieu bénit la fécondité : « soyez féconds, multipliez-vous » (Gn 1, 22).

La Rebelle

www.rivieres-des-mauges.fr

Dans mes autres racines, se trouve une femme issue d’une famille des Mauges de sept enfants (4 filles et 3 garçons), dont elle est la sixième. Elle a perdu sa soeur âgée de 16 ans, d’un chaud froid que sa mère s’est toujours reprochée d’avoir mal soigné. « Je n’avais que 7ans, j’ai peu de souvenirs de Marthe, car je suis allée en pension dès mon entrée à l’école vers 6/7ans car celle-ci elle était à 2kms, ça faisait trop loin, on ne rentrait que le mercredi soir et le vendredi soir. Je la connaissais très peu mais je me souviens d’elle sur son lit de mort. J’ai arrêté l’école à 13 ans, ensuite suis allée à l’école ménagère pour apprendre à faire la cuisine et coudre, des travaux manuels qui ne m’intéressaient pas du tout! »

A la maison je m’occupais de la traite des vaches, de faire le beurre et d’élever les volailles, j’étais à l’extérieur ces tâches me convenaient très bien. Mes frères travaillaient dans les champs, on est toujours restés tous ensemble, nous n’étions pas salariés.

Jean & Rosalie

Mon père est décédé à 73ans, il a été très perturbé par la guerre de 14-18 qu’il avait faite, il se réveillait la nuit en criant se croyant sans doute encore dans les tranchées et ma mère à 83 ans (née en 1889), je n’ai jamais connu mes grands parents.

Je ne me suis pas intéressée aux soins par les plantes contrairement à ma belle famille où tout passait par les plantes et les infusions! J’ai vécu chez mes parents jusqu’à 21ans. Pendant la guerre ma mère nous avait acheté un phonographe, mes frères ramenaient les garçons et moi les filles, tous venaient danser à la maison, ils trouvaient que j’avais de la chance d’avoir une mère si cool et large d’esprit.

Puis j’ai connu mon mari à la libération, j’avais 19ans (La chose extraordinaire, c’est qu’il était l’ainé de 9 enfants. Pendant la guerre il a été envoyé pendant 9 mois dans une ferme en Allemagne entant que prisonnier mais n’y a pas été malheureux. Sa mère qui donnait beurre et autres aux allemands avait réussi par ces fameux liens à le faire revenir au pays mais il devait être remplacé par une autre personne … ce fût mon frère Albert. Les destins des familles étaient liés avant que la rencontre!).

Avec des amis, je me suis retrouvée à fêter l’évènement sur la place du village, à danser. Il était là par hasard et c’est là que je l’ai rencontré, on a dansé…. puis il m’a écrit, ça lui avait fait « tic ». J’ai trouvé qu’il était pas mal, ce qui me plaisait en lui c’était son côté entrepreneur, quand il faisait quelque chose c’était toujours très étudié, j’avais confiance, j’étais sûre qu’il réussirait ce qu’il entreprendrait. Il avait beaucoup de projets en tête et ça ça me plaisait. Par contre il n’avait pas et n’a jamais eu de copain. C’était un grand grand solitaire qui préférait aller à la pêche, être tout seul…et moi j’étais complètement à l’opposé!

A partir du moment où l’on s’est installés ensemble, qu’on a pris l’exploitation, les enfants sont arrivés presque tous les ans, et je n’avais plus le temps de rien faire, je me suis toute donnée à mes enfants. Me suis mariée à 21 ans en avril 1947, j’ai eu mes quatre premiers enfants à 22 ans, 23, 24 et 26, puis il y a eu un écart avant les suivants. Il ne m’a jamais empêchée d’acheter machine à laver ou quoi que ce soit pour me libérer du travail puisqu’il avait besoin de moi pour son entreprise, j’ai toujours eu une grande liberté de ce côté là. Toutefois comme beaucoup de femmes à l’époque, je travaillais dans l’ombre sans aucun statut.

Mon mari était un patriarche, un chef de tribu qui voulait volontiers que ses fils prennent la relève à condition que tout soit à son idée, ce qui a engendré des conflits entre les générations. Du côté des filles, elles n’étaient selon lui bonnes qu’à la couture donc sans grand intérêt vu de sa fenêtre. Cependant en tant que mère j’ai pu gérer leurs études comme je l’entendais, je les ai envoyées en école privée parce que j’aurais voulu pouvoir étudier. Ces études ont couté cher mais je n’ai jamais eu une once de reproche. Les enfants partaient en pension au collège ce qui fait que nous n’avons jamais été trop nombreux à la maison ce qui m’a permis de pouvoir travailler sur l’exploitation, et assouvir ma passion du contact héritée du côté de ma mère, famille de commerçants.

Quand j’ai accouché de mes enfants, ma mère puis mes belles sœurs venaient m’aider pour plusieurs jours. Effectivement enceinte on portait des corsets, même quand on était enfant, jusqu’au jour où l’on a tout supprimé parce que c’était aux antipodes de ce qu’il fallait faire.

Mon mari participait beaucoup aux réunions de la JAC (Jeunesse Agricole Catholique), où l’on racontait tous les potins du village devant le prêtre avant de réciter le chapelet. Mon mari était extrêmement pratiquant et d’une croyance inouïe. La religion véhiculait l’idée que le rôle de la femme était de faire des enfants et la femme devait obéir à son mari, je m’étais soumise. Sa grande tristesse c’est que je ne suis jamais allée dans le sens de ses croyances. On me disait « la religion c’est prier », pour moi c’est faire de bonnes actions tous les jours et j’avais besoin de cohérence entre les actes et la parole, je ne comprenais pas ces attitudes.

Au milieu du XXe siècle, le département prend effectivement des allures de « cité chrétienne », une quasi-théocratie. Mgr Cazaux, qui dirige le diocèse de Luçon jusqu’en 1966, cumule pour ainsi dire les pouvoirs de l’évêque, du préfet et du président du conseil général. C’est lui qui fait les élections! C’est aussi l’époque où l’assiduité à la messe atteint des sommets: dans certains villages du haut Bocage, la pratique dominicale frôle les 100%! Peu de personnes s’abstiennent d’aller à la messe.

Aussi, lorsque le chanoine Boulard, qui cherchait à établir la carte religieuse de la France rurale, vient dans le département, en 1956, tout le diocèse se mobilise. L’évêché lui fournit des informations que les renseignements généraux ne seraient jamais arrivés à collecter. Il parvient à établir des cartes d’une précision extrême. Sur la base de ses travaux, on remarque que cette chrétienté coïncide avec l’épicentre de l’esprit d’entreprise qui caractérise les bocages du Sud-Loire, ne se situe pas exclusivement dans le département de la Vendée, mais également du côté des Mauges, dans la partie sud-ouest du Maine-et-Loire. Autant de zones où, selon Boulard, le christianisme est le plus fortement enraciné.

lexpress.fr

En 1964 quand la pilule contraceptive est arrivée, je suis allée voir mon médecin. Celui-ci était catholique et n’avait pu avoir d’enfant avec son épouse, il a refusé de me la prescrire au nom de la religion qui l’interdisait et sans doute aussi parce qu’il trouvait que j’avais de la chance au vu de son histoire personnelle, ce qui m’a aidée à accepter ma condition. Pourtant il avait signalé à mon mari qu’il ne pouvait pas continué de la sorte parce que j’étais très fatiguée, je voulais espacer les grossesses mais il ne voulait rien entendre.

A l’époque on ne parlait pas des règles, c’était tabou, certaines femmes qui accouchaient se considéraient comme des pécheresses, ce qui n’a jamais été mon cas. Avant de pouvoir pénétrer à nouveau dans une église, elles se présentaient avec leur enfant à la porte, attendaient que le prête vienne les chercher, les bénisse et chasse le démon. C’était ça la religion?…bah moi j’y comprenais rien!

Puis un jour, je me suis rebellée, j’ai commencé à dire « non » parce que ce n’était pas une vie. Tout ça c’est du passé, ça ne m’a pas empêchée d’arriver à 91 ans et ce qui me sauve c’est mon tempérament joyeux, parce que je ne suis pas une anxieuse. J’ai une chance inouïe, j’ai toujours eu plein d’amis tout en étant indépendante, et surtout pas dans le jugement.

Ce qui nous a tenu en couple c’est le travail, mon mari était un homme de la terre et j’avais le sens du contact, nous étions complémentaires, il avait besoin de moi et en contrepartie j’avais une grande liberté avec les rênes de la bourse familiale. J’ai toujours eu une grande confiance en lui, les « je t’aime » ça ne se disait pas, c’était tabou, pas de mots gentils, même à ses enfants. C’était un homme très travailleur qui n’avait confiance que dans les prêtes, c’est l’histoire d’un terroir, d’une éducation. Suis 100% d’accord avec l’évolution du droit des femmes, le droit de vote et surtout le droit à l’ivg parce que j’ai vu trop de femmes souffrir voire mourir des suites d’avortements clandestins. J’ai vu des femmes pleurer cette souffrance.

Enfin comme dit mamie …. »chacun sa vie »

A mes racines, à Suz & Dona sans qui je ne serais pas là♥

et vous que connaissez vous de vos racines?

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Bienvenue!

Bienvenue!

Parce que la vie s’en mêle souvent, parce qu’il vous est certainement arrivé de vous sentir comme devant cette porte fermée avec le désir impérieux de trouver la clé pour continuer d’avancer.

Cette porte en photo, je n’aurais jamais du y accéder, j’étais sur les bords de l’estuaire de la Gironde, et je trouvais magnifique ces carrelets, patrimoine de la région. Je m’avance au plus près alors qu’il est indiqué « interdit d’entrer », que des chaines barrent l’accès, et alors que le propriétaire se tient à quelques mètres, il m’aperçoit Nikon à la main et m’invite dans son petit coin de paradis. Il m’a ouvert la porte de son chez lui comme on ouvre son coeur…avec bonheur.

Parce que sur le sentier du féminin, de jeune fille à devenir femme puis être mère (ou pas), ce jusqu’aux heures avancées de la vie, le temps qui passe nous impose jour après jour, un tas d’épreuves qu’il nous faut vaincre avec amour. Face aux évènements on se croit bien souvent seul(e) dans notre bulle alors que bien souvent nos maux/mots font écho à ceux des autres et dans cette résonance nous trouvons parfois des réponses.

Ainsi je choisis de persévérer sur ce chemin du féminin qui se conjugue évidemment au pluriel, avec l’envie d’aller vers vous, d’aller chercher en vous, à travers des portraits de femmes, ce qui touche ma sensibilité, ce qui fait votre richesse, ce qui vous rend belle et forte à travers vos rires et vos larmes, via des partages d’expériences à coeur ouvert, afin d’offrir aux uns et aux autres la possibilité de trouver les clés qui leur permettront d’ouvrir ces portes qui vous feront avancer plus loin, plus sereins. Je veux aller creuser à la pelle pour remonter aux racines et vous offrir ces échanges, à visage caché ou découvert, comme il vous plaira de faire.

Je remercie les femmes des témoignages d’ « Etre Mère« , Céline pour son témoignage de « Je suis bipolaire » et Farinaz pour m’avoir partagée son histoire, c’est grâce à vous que ce désir de passeuse de tranches de vie s’est révélé comme une évidence, le sentiment de me sentir à ma place dans cette transmission (et quelle mission!).

Je vous partagerai aussi mes clés, celles que j’ai éprouvées, au travers des « Sensitives », ces femmes qui mettent tout leur coeur et leur sensibilité à oeuvrer pour notre bien être en proposant des thérapies parallèles.

Par ailleurs certain(e)s d’entre vous me connaissent déjà via l’Arbre à Papillons, mon entreprise de rénovation de meubles & objets ou comment recycler ce qui vous parait désuet. Comme j’adooooore les créations et suis très admirative de toutes ces réalisations extraordinaires que je vois naître des mains de ces fées à l’imagination débordante & pleines de talent qui fleurissent partout en Aquitaine et ailleurs, je souhaite vous partager mes coups de coeur sous le nom « Les créatives », avec à la clé un portrait de ces merveilleuses créatrices.

Enfin comme je n’ai absolument rien contre les hommes, bien au contraire, ils seront de l’aventure pour nous partager aussi leur « regard d’homme ».

Puis, mon Nikon étant toujours perché sur un coin de mon bureau, je continuerai de partager avec vous mes escapades, car il y a fort à parier qu’il naviguera au fond de mon sac dès que l’envie se fera sentir d’aller prendre un bain de nature et de m’émerveiller de toute la beauté  qui nous entoure.

Et si la vie n’était qu’une histoire de clés à trouver et de portes à ouvrir pour trouver la voie du coeur ?

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L’effet Papillon

L’effet Papillon

Aidez moi à Aider ALBERT

Une fois n’est pas coutume, dans un élan du coeur j’ai ouvert une cagnotte en ligne pour un homeless que je vois tous les matins et avec qui je discute de temps en temps….ALBERT.  Je lui ai déjà donné 50$ pour ses médicaments, mais il aurait besoin d’un peu plus pour retrouver un brin de dignité. En cliquant sur le lien Leetchi vous saurez ce que je sais d’Albert.

Mon amie Véronique et son mari, qui vivent en France, bien loin de San Francisco ont dans un élan de générosité et d’amitié, eu la merveilleuse idée d’unir leurs compétences pour mettre en images cet appel du coeur et je les en remercie infiniment, car ils ont su donner la première impulsion.

Je sais que nul d’entre vous connait Albert, j’ai voulu lui demander de faire une photo avec moi en lui expliquant que je pourrais sans doute solliciter de l’aide et que les gens (vous) seraient certainement plus avenants s’ils mettaient un visage sur un prénom, mais Albert à honte de ce qu’il est après dix ans de rue, et a peur que cette image soit subtilisée sur le net à de mauvaises fins, il se terre dans ses capuches…et je comprends infiniment.

Les petits ruisseaux font les grandes rivières..non?

Lien pour participer ….AVANT Samedi…Merci 🙂
https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-albert-20308693

 

Merci d’avance chers papillons, vos battements d’ailes vont engendrer beaucoup de bonheur ♥

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